lundi 31 mai 2010

le cercle vicieux

je nage 
ça me donne faim
je mange. 
pour ne pas grossir , je nage  mais ça me donne faim
je vais acheter des protéines 
mais je sais bien que j'ai  plutôt envie de brioche, de confiture et pâte de sésame. Tout  va bien. tout va bien.  mais je ne peux pas arrêter de nager,  c'est plus fort que moi.
j'ai des jambes , j'ai des bras, veulent nager,  veulent bouffer. Suis passée au crawl sans m'en apercevoir; j'ai compris après comment je me suis fait avoir. 
tranquillement , 2000, 3000 m, en brasse hypnotique, 1h pour  2000m, c'est bon. 2km/h.. on en rit.
Pendant un mois, deux à trois fois par semaine. je prends des forces. ça grogne, ça trépigne dans les jambes, je suis obligée de les laisser faire. les bras et les jambes prennent le contrôle et passent en crawl, un bon crawl, souple, qui ne fait pas d'éclaboussure. ça avance bien, carré mais rond .  Aujourd'hui , je rigolais  en pensant à des semis qui ont mal fini. Comme chacun sait,  la terre en limousin est acide. il faut donc y  ajouter de la chaux pour alcaliniser ( j'ai fait 2 Secondes C et une première D, je sais donc de quoi je parle). Je cherche de la chaux dans la grange , arggl  plus d'aérienne !  mais reste un fond d'hydraulique, de la vraie grise pour gros travaux.  Pas grave, deux trois mesures , mélangées à la terre, hop hop vite fait bien fait . Je sème les belles  graines germées, j'arrose  et j'attends de voir. Oh!  ça n'as pas tardé. Le lendemain matin, je gratte un peu, impossible, trop dur. du béton. mes germes;  les pieds pris dans le béton .  j'avais fabriqué des parpaings bien moulés dans les jardinieres. Evidement j'ai rien dit, pour éviter qu'on se moque de moi. j'ai refait germer d'autres graines,  trouvé de la chaux vive à Gamm vert - j'ai éteint la chaux  dans mon  faitout en inox et , après refroidissement,  l'ai mélangée à  la terre toute neuve. Belle récolte.
Aaah Gamm vert, il y  a des nougats à la caisse, pas top, trop sucrés, pas assez de pistaches et d'amandes croquantes.. ( ah merdre encore bouffer)  et des chaussettes vertes. j'y ai acheté en promo un super hérisson  jaune à ramoner   
aah l'Alliance Pastorale :   http://www.alliance-elevage.com/dept11_11_01_004_liste_autres_1.htm l )
voila comment on mouline pendant 3km en pensant à des conneries. En vrai, je ne pense pas qu'à ça . 
Hier , j'ai du me sortir du bain mue par l'unique  Raison.  
- allez encore un tour .. 
- non,  tu sors maintenant.. 
- juste 100 m encore
- non ! tu sors maintenant
- trop tard, suis déja repartie, tralala
comme  ça 3 ou 4 fois. 
je suis sortie , j'avais soif .
Quel risque de nager encore plus longtemps?  Tendinite, tous les imbéciles qui forcent se font des tendinites. Comme ils sont accrocs , ils se bourrent d'antalgiques. Or, pas de ça chez moi.  L'autre risque est la fatigue après coup et le 3eme risque, le pire,  est de ne plus parler que de ça; du matos , des bons tuyaux, des régimes, des techniques.. berk berk berk . La preuve :
Aujourd'hui, mon masque prenait l'eau. j'avais pourtant tartiné le bord avec du beurre de karité et de l'homéoplasmine, j'ai du purger tous les 300 m. Je me noyais  dans le masque mais j'étais bien.


lavomatic

j'aime y aller , c'est un grand classique et pourquoi s'en passer? 
je vais faire court. hier soir , il fallait impérativement que j'aille laver mon linge sale. plus de tee shirts et plus de slips.
je teste un nouveau lavomatic . il s'avère que,  malgré les sous en énorme quantité que je refile au proprio des lieux, c' est pourri,  tout pourri.

il a  même fallu  demander à un musclé  de passage de m' aider à fermer le hublot. 

je n'ai pas regardé de trop près la crasse ambiante histoire de ne pas ruminer dans mon lit à 4h du mat:  " Putain de bordel, tu vas te chopper une saloperie de maladie  avec ces miasmes là,  précisement là , grouillants dans le tambour des machines  14 et 15 " et " pourquoi que  t'as  pas versé  ton habituel litre de bétadine rouge dans le compartiment rinçage ?  "
La flemme de tout relaver et merdre.. faut savoir dépasser ses obsessions. Arrêter de se prendre la tête avec ça, ce besoin d'y voir clair, ce besoin d' un monde idéal sans parasite, maladie et douleur. ça existe pas. faut s'y faire, avec ou sans moi , la planète tourne.
 
oui, y'a des microbes partout et des malheurs ...et pourtant , elle tourne.

dimanche 30 mai 2010

droguédo

Suis droguée d'eau, ne m'arrêtez pas,  je ne suis ni coupable ni innocente. Je suis benaise des jambes et des bras,  légèrement niaise.

j'ai pensé

Ce matin, je me disais qu'avec PP,  on pourrait bien devenir instituteurs- ensemble-  dans la même classe. ils seraient heureux les mômes. ils apprendraient l'araméen,  seule langue autorisée dans les BD que nous dessinerions  ensemble. La méteo serait déclamée toutes les heures en langue des grenouilles  (et celles tétards biensûr). Toute activité serait interrompue pour respecter le sommeil  des  chatons repus,  nichés sous le ventre de leur mère dans de petites caisses molletonnées. il y a en aurait 6 au moins par classe.  On reprendrait les plans de Leonard de Vinci pour fabriquer des catapultes. Nous irions herboriser. Je ne vous dis pas quelles plantes seraient nos préférées.
Avec Oscar la coqueluche, Polo viendrait sonner les heures importantes de la journée (manger,  gouter, récré) au saxo  en ré mineur.
ça serait Juin  tout le temps,  juste avant les vacances.

samedi 29 mai 2010

de Magritte à Duchamp

Hier soir , avec PP le Moqueur, on se retrouve pour aller à un concert d'orgue  ( pour la suite voir son blog: http://pplemoqueur.blogspot.com/ )
voila le butin : un bénitier et  des fois qu'on en aurait oublié l'usage, il y a une étiquette "bénitier" collée au dessus . 
De Magritte à Duchamp, il n'y a qu'un pas . 
Faudrait surveiller l'objet des fois que des touristes le prendraient  pour un urinoir. 

et dans un coin,   des ados se castagnaient. La société devient violente.

vendredi 28 mai 2010

on avait dit le 8 Juillet , lacher de cousines

bon alors qui vient? cousines  et  pas cousines
on s'en fout au fond,
c'est pour se faire plaisir

de l'ordre et du désordre, rapidement

j'aime d'abord le bordel personnel , le chaos, le désordre parce que c'est la vie qui déborde malgré les barrières Vauban ( un petit sejour en voirie communale , ça vous forge un lexique). En pratique, le chaos  n'est pas toujours plaisant. à forte dose , ça peut tuer.
j'aime le calme, l'ordre qui vient après parce que ça repose,  permet de regarder de plus près,  d'écouter, de jouir. Je hais travailler dans le speed , ça me fiche mal au crane. j'aime forniquer avec ordonnancement  et précision. A forte dose, ça endort.
j'aime l'ordre s'il sert la liberté et s'il sait s'en tenir à ça.
je ne sais jamais si , en me réveillant,  ça va être le bordel ou le calme. Seule ou avec d'autres.
Aujourd"hui piscine puis autre chose puis concert à St Sulplice. Je guette  le petit bordel salvateur  comme le  zef,  qui va  enrayer ce programme trop bien huilé.
je n'ai pas la carrure des grands désordres de masse. Je sais a  peu près comment ça se termine ;  dans le sang de la curée puis dans l'ordre des chiens intéressés et obéissants.

j'ai de l'avance, il est à peine 5h . / S'en sortir

Cette histoire d'appartenance à une classe  et d'exil de l'intérieur dont parle PP le Moqueur,  me tiennent éveillée. L'eau du thé boue. j'ai l'impression d'être en hiver et qu'il est bien plus tard.
Ne pas revendiquer d'appartenance à  une classe ou une région , un pays , une couleur ou une langue, c'est planer? En tout cas , ce n'est ni opportuniste ni démago ni agressif de ma part. c'est comme dieu, je m'en fous.
j'ai eu du bol  d'être née en Poitou qui n'est qu'un lieu de passage , un rien géographique, un rien culinaire , un rien en vin, un rien de pensée. Michel Foucault y est né . il en est vite parti . ça doit plus difficile de ne pas se revendiquer d"'ici" en étant bourguignon ou bordelais. 
je suis issue de la LibertéEgalitéFraternité. Je le souhaite pour ceux d'après. je revendique le bon, le très bon  et le bien , le très bien, le délicieux pour tous. ça rendra peut être moins con.
le nomadisme.. pas vraiment, l'idée de  n'avoir que mon sac me fait flipper. Pourtant je me sens  prête à toujours l'affronter, un peu comme la mort. Si la maison flambait, je ne chercherai qu'à sauver ma carte d'identité et autre paperasses, celles qui prouvent que je suis française,  juste pour m'éviter les emmerdations administratives . Le reste peut cramer, c'était inscrit.  je n'ai rien, pas de clavecin à sortir au milieu de la nuit. quelques livres peut être. Je ne sais pas si j'aime avoir quelque chose pour moi à cause de l'inquiétude d'avoir à  le sauver.  Un renoncement d'avance ? peut être. Le renoncement comme porte de sortie honorable.
j'ai quand même toujours en tête  qu'il faudra partir d'un instant à l'autre  parce que je ne suis pas de là et que ça sera toujours comme ça . Encore cette histoire de légitimité. tiens, légitimité de quoi  au fait?  d'aimer hors classe désignée. Aimer dans son acception large. Aimer largement.
Se sortir de son milieu, sortir de la fatalité programmée .
Pour ça, mes frères ont fait les 400 coups, monté  des plans et des plans d'esbroufe, plongé ds tous les métiers,  se sont  barrés laissant des ardoises grande comme ça, le scandale étant que seuls les riches ont le droit de le faire , les petits pauvres sont assujettis à la morale. Cramer en nuit ce qui reste et recommencer . On le savait , pas de matelas, pas de parents pour donner un coup de main, pas d'héritage en vue, aucune sécurité matérielle, pas de voiture à 18 ans comme tous les ploucs, alors  on crame, on bouffe tout ce qu'on a  et vite surtout. Je suis devenue fonctionnaire aussi  pour avoir un mois d'avance de trésorerie et ne pas être virée du jour au lendemain. Mais rien n'est acquis,  jamais. Je ne retiens jamais de force, ni objet ni personne. Dans ma vie, j'ai acheté deux objets inutiles, une jarre à huile de noix et un panier à betteraves. Je décore pas ma maison, elle est brut de chaux, en couleur cette fois. Je me dis qu'un jour,  je filerai cette baraque à F.  ça lui profitera plus. Elle est plus une fille de l'avoir que moi,  et moi, je me barrerai ailleurs. Bizarre comme scénario.
je suis en arrêt de travail et je souhaite le continuer le plus longtemps possible. Ne plus être assujetti à un rôle dans un systême de code.  Suis de ces feignasses qui ne tiennent pas a coup de  discours sur le mérite ou  la honte, ni  la justification morale. Le monde tourne comme il peut, je suis aux abonnées absentes.. Les  machines à faire du bruit me cassent la tête.

jeudi 27 mai 2010

classe sociale

il m'a toujours été difficile de me classer socialement. Je me vis plutôt comme hors classe. je sais pourtant que j'appartiens à une  moyenne classe économique.  Je me souviens d'une période d'aisance puis de  la chronique dèche de mes parents et du  large confort  chez mes grands parents. Je me souviens surtout que tout le monde est priori digne d'intéret . ça n'était pas dit mais c'était fait. Ma mère possède cette capacité d'ouverture aux autres dont j'ai hérité comme tous mes frères et soeurs. Elle possède aussi ce don pour faire passer la notion du hors temps; le sublime.  Mon père est issu  d'un croisement étrange d'aristocratie déchue et de non man's land intérieur. De ce coté, je vois la démerde et la fuite. Nous avons vécu à la campagne bien que pas  agriculteurs. Nous ne mangions que bio. On en parlait pas en ces termes à l'époque.  Ma mère "passait au magasin de régime". Jamais à la maison ne se trouvait de pain blanc, "le pain de français", jamais de cochonnaille, jamais de gras. Ma mère cuisine impeccablement cette cuisine là, excepté un mémorable gateau aux citrons sans sucre, classé dans la rubrique " danger:  peut tuer". ma mère était anti-français  pour tout , le foot, l'armée, de Gaulle,  le parti communiste, le nucléaire, les colonies.  A la maison, Il y  avait des poules, des lapins,  des cochons, des chêvres , une femme de ménage et un jardinier ivrogne. Nous vivions en tribu. Fallait toujours cacher ses chaussettes pour ne pas se les faire piquer. On buvait de la limonade, des fois. Pas de salle de bain mais une chevrolet Bel Air. Selon les visites,  ça parlait américain , allemand, russe,  poitevin ainsi qu'un pataouette sauce famille. Nous avions des gateaux puces ( soit des miettes dans le lit, soit une peau rugueuse)  et on "atsinait nos sapaguies" (on enfilait nos chaussures). Ma soeur Fifi hypnotisait ses camarades de classe  de CE1 pendant la recré. Elle les faisait pioncer au milieu de la cour .  Mes frères se prenaient des coups ds la gueule. j'ai vécu chez mes grand parents.
Mes grands parents maternels n'avaient pas beaucoup d'amis, étaient ouverts à la bizarrerie, par le boulot, par goût aussi . ils n'aimaient peut être  pas être comme les autres. Ils étaient " perso" avec des caractères bien trempés. Ils mangeaient  de la viande, des fruits de mer , du pain de français et ma grand mère laissait tout bruler. Ils étaient catho bien pensants et  gaullistes, la guerre normal,  n'aimaient pas les arabes mais ils disaient qu'on aimait maintenant les juifs parce qu 'on les avaient massacré. ils disaient "que la foule est versatile, aux Rameaux , on l'acclame etc etc". Mon grand père croyait ? croyait pas ?  j'en sais rien.  il aimait son boulot , il n'y a que ça qui comptait et sa femme. A table, Il y  n'était  question que de musique, de son, de jeux d'orgues, de chantiers et de devis. J'ai le souvenir d'un brassage permanent. Ma grand mère était une femme de devoir, de force et  d'autorité. Elle avait un regard droit,  toujours droit et transperceur des âmes, de la mienne évidement. Elle se prenait des fous rires peu charitables.
Avec tout ça  et puis le reste, je ne me pose pas devant les autres en tant que sujet d'une classe, bien que j'y sois évidement renvoyée. Au boulot, mes subalternes ne sont pas de la même classe que moi surtout de  classe culturelle. Je ne me sens pas bien dans les mises  en scènes conventionnelles, ça ne me rassure pas du tout qu'il faille en passer par là pour que ça marche, le monde et les rôles.  Je n'aime pas être chef, suis tyrannique. Des fois , j'aimerais être parée d'une cicatrice de sabre autrichien sur la joue,  une pas une trop moche mais juste assez  présente.  je sais même qu'après le duel,  la blessure doit être passée tous les soirs  au sirop de sucre pour ralentir la cicatrisation, ça marque mieux. je peux entendre toutes les psy analyses possibles, je m'en fiche. j'assume totalement.
j'ai perdu le fil de l'appartenance sociale. pas grave. parce que de toute façon ça n'a pas grand sens. La notion de classe  pas lieu d'être en moi.

revue du ciel

je dis seulement que j'ai regardé ce ciel et que j'ai pris le temps de  faire ces 4 clichés. C'est une histoire de temps que je raconte, le temps passé, le temps à la flotte. Il est moche cet immeuble, oui.
Est ce que tu travailles ces temps-ci?  ( faut entendre "à ton oeuvre  ").  "Faudrait dire que c'est douloureux"  me conseille PP le Moqueur.
Je ne revendique aucun statut pour l'instant. Je ne crache dans aucune soupe. Je ferai bien ce que je veux après tout. 

bereshit

et c'est ainsi que le film peut commencer

découpe sédimentation

garbo

Garbo Karenine. pas mal
j'aime de plus en plus regarder les belles femmes et puis je ne me gêne pas. 
Si seulement je suis émue , je ne peux plus rien regarder, ni voir. Dans les heures qui suivent, il me reste des bribes de mouvements, des gros plans quelques images fixes. je les stocke et les classe comme, quand enfant,  je décidai que telle image précisement ne serait jamais oubliée. Elle ne l'a jamais été.

longue vie

longue et belle à vie à Princesse XXX
encore un petit chat qui va être atrocement traité

trouvé ça

http://cequetulis.wordpress.com/

Comtesse de Ségur

Voici un nouveau   "je ne sais pas trop pourquoi.."
mais , depuis un moment , je souhaitais relire les Malheurs de Sophie. je suis allée les trouver sur internet ( au passage : bravo internet; c'est génial ). je sais que je vais y revenir . Me donne envie de relire aussi " Ce que savait Maisie" H. James. j'aime beaucoup H.James. 
Sur mon chemin, j'ai croisé des roses urbaines qui revendiquaient leur statut de vraies et seules détentrices du titre. 

Elles prenaient les eaux, ne pouvant imaginer un instant que leurs heures étaient comptées. Un peu plus tard dans la journée, d'un coup d'un seul , un sécateur allait mettre fin à leur orgueil sur le seul argument que leur  allure  dépassée pourrait nuire à la vente du rosier. Drôle de vie.

je pense qu'il va pleuvoir aujourd'hui

2 choses importantes

il faut lutter contre la contre-façon, les chinois s'y mettent . J'ai acheté un habit de chinois bleu. En voici l'étiquette: 


l'autre chose: 
Amélioration de petit déjeuner, avec des herbes fraiches et des graines germées. 
 

la tête de F.Couperin

la tete de Couperin est bizarre, moitié triste , moitié sourire. Ce matin 
,  j'ai décidé de le faire sourire des deux cotés, légèrement.
et cette tête là également, il se demande comment il va pouvoir ranger sa musique, dans quel ordre et sous quels titres. il regarde  le monde par la fenêtre, dans la rue mais aussi dans les gravures et les tableaux.

5h30, c'est mon heure

5h30, c'est mon heure, ça vient peut être du temps où j'étais pionne à Niort et que je prenais la micheline de 5h45, le jeudi  matin . Je me rendormais  couchée sur la banquette  jusqu'a St Maixent.
Faudrait que j'arrete de toujours  chercher l'explication du comment et pourquoi, comme les momes dans leur phase " et pourquoi " et pourquoi  le soleil ça fait de la lumière? et bla bla..
hors donc , à 5h 30 , je me réveille et point barre. 
j'ai regardé un vieux sketch de Lemercier, la recette à l'huile. La vache, c'est angoissant.
je me fais un premier petit dej et je comprends pourquoi je grossis.
je réflechis à comment je vais détacher mon vélo , tout à l'heure quand il me prendra d'aller faire un tour de l'autre coté de la Seine, chez les riches.
Hier soir, j'étais un peu décalée,  pourtant pas vraiment  avinée ni enfumée. J'arrive en bas de l'immeuble, je trouve une place pour le vélo,  je sors  le cadenas à code. je tourne les anneaux afin d'aligner la date de mon anniversaire sur les deux petites marques noires. D'habitude le bitoniau de gauche s'enquille avec celui de droite, y'a plus qu'à  brouiller le code et monter dormir. Là , ce soir , miracle , ça ne marche pas . Je sors mon trousseau de clés sur lequel est attachée une mini lampe jaune à leds  , de celles qu'on remonte avec une mini manivelle ( vaut mieux vu la taille de la lampe). Je la remonte comme il se doit, allume et vise le trou du cadenas pour essayer de comprendre le pourquoi du comment. Je reste là à bougonner, la lampe entre les dents, un morceau  de l'antivol  dans chaque main, tortillant du crane pour bien diriger le faisceau de lumière, accroupie entre les autres vélos et certainement envie de pisser comme toujours en ce genre de circonstances. Mon sac par terre me tire la bouche vers le bas, normal; mon porte clés est relié à mon sac par une ficelle noire et un mousqueton. 
Je ne sais pas trop comment j'ai fait. j'ai réussi à  refermer  l'antivol en changeant certainement le code et en bavant à cause de la lampe coincée entre mes dents et bien sûr, sans me souvenir des nouveaux chiffres. 
Demain, soit un coup de génie me fera m'en souvenir et  partir guillerette; soit je suis bonne  pour faire la peau à l'antivol  avec un coupe-boulons que j'aurai trouvé je ne sais où, chez le copain d'un copain en banlieue nord.
j'ai un truc brouillon avec les vélos en ce moment. je vais certainement finir en velib, vous savez, velib, le vélo  des super sportives, ce machin qui pèse 27 kg et auquel il manque une vitesse, celle pour avancer mais qui ont la bonne idée d'exister. 
6 h,  j'ai eu le temps de me faire un thé, avec une boule en métal maudit. je l'ai achetée pas cher dans un bazar chinois. Je suis absolument persuadée qu'elle m'irradie le corps et l'esprit de sales radioactivités. je suis sûre que tout l'acier chinois est pourri de pourri. j'hésite à m'acheter un compteur Geiger,  de peur qu'il ne sonne tout le temps.  Ici; à proximité près d'une poignée de porte en acier brossé, là près de la nouvelle couronne dentaire du patron de la pizza du bas et là encore, dans les rayons de décathlon.  Partout de l' irradiation à micro doses constantes.
Si c'est pour avoir des pensées aussi radieuses , autant me rendormir.
Non , je vais lutter. Dans un demi sourire perfide et jaune, je me proposai de commencer le nettoyage de la cuisine. Je me fais des blagues de temps à autre. Avec l'autre demi sourire, je suis revenue dans  mon lit,  à déguster mon thé.  je me laisse retomber dans une légere somnolence ..prochain rdv vers 9 h.
Et les ours blancs , ils vont faire quoi si la banquise fond? 
et la mangrove? 
et le blues? 
ils vont devenir quoi ?
faut se révolter.

mercredi 26 mai 2010

de l'amour et du lavage de salle de bains

il m'arrive quelques fois, (allez je l'avoue; 5 fois par an ?) de laver ma salle de bain. ça doit briller, l'eau doit pouvoir couler sur l'email comme dans les pubs, disparues les moisissures des joints de carrelages et les traces de calcaire à la base des robinets. Pendant ce temps là , mon cerveau tourne, retourne et me demande des explications au sujet de mon comportement. La salle de bain est petite comme un confessionnal.  Aujourd'hui, allez hop en direct : " alors . l'amour , les sentiments,  le corps , le cul ?? " (c'est comme ça que ça se dit de nos jours) . Et moi, avec mes gants en vinyl, ma spontex à dos vert, mon ajax liquide, je réponds : " ben heu, c'est à dire que.." , je baisse la tête et  passe l'éponge. 
Fut un temps où j'avais le diable au coeur. Le résultat a été tellement catastrophique que ma devise est devenue " plutôt rien que du moyen" et ma pratique; plutôt  rien que quelque chose.
Je ne suis pas malheureuse. Je savoure l'évitement  des crises d'angoisses,  des encombrements , des fumées de clope le matin au petit dej.  je savoure l'espace devant moi , une grande steppe parsemée d'eau de piscine, d'écriture sur l'ordi, de temps heureux avec les amis et la famille. 
Je sens bien mes élans , troubles et coups d'adrénaline mais  j'édulcore. La peau de cette autre, son odeur, sa texture, le trac, l'émoi, l'envahissement bienheureux, je sais que c'est bien. je sais que c'est bien, si bien, si ...stop stop Je contiens le volcan dans un "toi,  ta gueule ! ".
qu'est ce qui empêche? rien n'empêche mais un nouveau mécanisme s'est mis en place, une tranquillité. Il s'est crée  dedans moi, un espace proto-amoureux.  je vois les ingrédients, les émotions,  les ceci et cela, les possibles mais j'ai plus envie de ramer, plus envie de me plier en 16 pour que l'autre m'aime, plus envie de nager à contre courant et de prouver ma légitimité. 
Besoin d'égalité. Je me dis que je ne suis vraiment pas très originale mais  que j'avais oublié le basique.

Demain je vais nettoyer la cuisine..

samedi 22 mai 2010

c'est l'été

C'est changement de tenue vestimentaire. je plie mes cuirs. je sors les pantalons thai. je rentre les polaires. je sors les débardeurs. 
Pour les chaussures, je suis un peu embêtée; un chien galeux a bouffé mes préférées. Va falloir que je me traine dans un magasin. la plaie.  



un philateliste d'amerique du sud, le cable de PP et l'ovaire de X

Un philatéliste d'amerique du sud me félicite pour mon blog.
PP le moqueur pète un cable et se prend les organes génitaux dans la braguette de son froc,  le matin à jeun , je suppose.X vient de perdre un ovaire.
Je décide que mon blog ne sera plus jamais sérieux, la vie est trop courte.
et les photos : QUE DE L'URBAIN.
merde, j'ai perdu mon enquête photo  concernant les meurtres en série ( ou suicides collectifs, on ne sait pas trop)  de cotons tige, en île de france, hiver 2008.

des vieux comme ça

on en a plein dans la tête

y'a pas , un corps, ça dit

et ça s'écoute 
ou/et
ça se fait écouter
ça se laisse écouter

oui

pourquoi pas


vendredi 21 mai 2010

incontestablement

les loups rouges sont cruels: 

 tandis que les loups jaunes sont niais

 

quant aux verts, je ne les cerne pas vraiment
 

divers

jeudi 20 mai 2010

mon secret des pieds

voila pourquoi j'aime nager

l'eau, le corps et cette main; je ne vois plus qu'elle.

ne rien savoir

j'aime ne rien savoir de ce qui va  sortir de mes mains lorsque je blogue. ça me démange tout simplement. je vois les lettres se tracer devant mon nez , je les découvre à ce moment. Même traitement,  pour les photos. j zoom,  gros plant ( que je n'aime pas quand il s'agit de vin), couleurs , je  les retravaille sans trop réflechir. 
je ne veux rien savoir à l'avance

verre de vin

et 4

Pivoines 1, 2 et 3

mardi 18 mai 2010

les vierges ouvrantes et Morlaix

les vierges ouvrantes est un des themes qui me font gamberger.
.. a propos d'une vierge ouvrante en vente aux enchères à Vire,  l’expert Gérard Schorp écrit : “Les Vierges ouvrantes se rencontrent du XIVe au début du XVIe. Cette Vierge en bois polychrome, porte sur son genou gauche, l’enfant Jésus debout. Son buste creux, formant armoire, s’ouvre à deux portes. L’intérieur est décoré de feuillages peints de même que les volets également peints d’anges adorateurs. Primitivement, à l’intérieur, se trouvait une statue de Dieu le Père présentant lui-même le Christ en croix surmonté de la colombe du Saint-Esprit. Statue qui a disparu. 
Non seulement la réforme protestante a amené à la destruction de ces représentations mais la réforme catholique, suite au concile de Trente (1545-1563), a prononçé l’interdiction de cette iconographie. En effet, la Vierge, créature humaine ( ET SALE FEMELLE  ndlc), ne peut pas porter en son sein Dieu le Père, créateur du monde, ni la Sainte Trinité. À la fin du XVIe siècle, ces représentations ont donc été détruites ou vidées de leur contenu. L’une des rares Vierges ouvrantes de France encore complètes, se trouve à Morlaix, dans l’église Saint-Mathieu.”

La vierge ,  une déesse mère païenne.. vous n'y pensez pas.



j'aime aller à Morlaix, d'abord pour y prendre un petit déjeuner au café de la Paix . Un vrai café tartines beurrées servi par un vrai serveur des chaumières, avec vue sur les voiliers  ( j'ai soudain un doute pour les voiliers) et le pont. Faut prendre le temps de lire le Monde, pas un autre,  et puis le beurre salé sur la demi baguette...nom de dieu de putain de bordel ! Après encore un autre café,  visite du musée municipal bourré de momies de chats  et de l'église Saint Mathieu , là où niche la vierge ouvrante. Il y a aussi un grand magasin de picolerie en tout genre, bières du secteur, whiskies et hydromel dégeu et puis la ville est belle. l'Emmaüs  du secteur est le pire pourri  qui soit , peut être équivalent à celui du Blanc ( Indre)
C'est un truc de solitaire la ballade à Morlaix , je n'ose peu y amener d'autres personnes de peur que la realité ne soit pas à la hauteur de mon souvenir rêvé, comme d'hab.

Elisabeth Schwartzkopf

Meeres Stille

lundi 17 mai 2010

bereshit le velo

Au commencement, je devais réparer le vélo  tranquillement pendant mes vacances. Un jour , on le décroche des poutres de la grange , un autre jour,  on graisse la chaine, le troisième , on change la roue et on  la fait tourner pour voir si ça tourne rond etc , le 4eme hips, , le 5eme oups,  et le 6eme, on admire le travail . le 7eme jour , on se repose.
Au lieu de ça , j'ai fait d'autre choses aussi intéressantes.
Cependant, il me faut bien un vélo a Paris, j'aime bien mouliner dans les rues.
alors la veille,  fin de journée d'hier, "merde" me dis-je "le vélo!"
je file , je décroche le vélo, je change la roue, je vais voir si je trouve qq part sur un autre velo, un protège-chaine, je trouve mais je vois bien que je n'aurai pas le temps avant la tombée de la nuit et que l'urgent est le gonflage des pneus.
les pompes.. chercher les pompes. la bleue qui traine vers le fond du cafourniau dans la caisse bleue claire . Bonne Mère , merci l'année derniere, j'ai installé l'électricité dans la grande, sous la pression de  la raison et de  F évidement.
la pompe.. introuvable.
et l'autre,  la rouge chinoise que j'aime. introuvable depuis longtemps, trop belle partie dans les bras que qq. je cherche, retourne les autres caisses, rien!.  Me remémore, visualise, me sert de mon instinct. rien.
reste la petite pompapied qui va de traviole et qui à un embout pour voiture.
faut faire un raccord entre la chambre à air et la pompe.
un joint en sparadra marche pas
un joint en autre adhesif noir  marche pas
un autre marron pour les tuyaux d'eau, marche pas
un troisième en fluo jaune, marche pas non plus.
faire raccord  avec un bout de chambre à air, genre bricolage apollo 13. Assurer l'étanchéité  des deux cotés,  diamètres différents,  faire en sorte que le bitoniau de la pompe appuie sur le clapet de la chambre.
trouver une chambre à air dans le  rangement des chevaux.  il fait nuit.
et des serres cables petit format blancs d'électricité. y' en a plus
aaaaahn non
non , non
demain
je demanderai à des vieux à vélo  à Vierzon pendant l'attente de la correspondance.
pas à des vieilles , elles ont peur.
pas à des jeunes , c'est pas les même embouts de chambre a air.
20 minutes chrono pour trouver un vieux qui me ramènerait chez lui et qui dirait à sa femme : " y'a une dame qui demande si elle peut regonfler ses pneus de velo " . la vieille répondrait:  " quoi , je comprends pas? " . Lui,  il redirait la même chose " ya une dame qui .."  Elle fermerait la fenêtre en disant , "je descends".
Faudra l'attendre et puis que je dise  " bonjour madame" et que je raconte une salade au sujet de mes pneus à plat. Elle dira  à son mari "va donc voir dans le garage" et lui , il ira et bla bla.
et à cette heure j'y sera encore et j'aura loupé ma correspondance.

j'ai rentré le vélo dans ma maison pour finir le remontage de la roue.
et je me suis couchée.
demain demain , on verra.
Ce matin, Geant Casino m'a sauvée. j'ai aussi acheté du coca .
C'est pas si pire comme dénouement.

merci les taupes

les taupes , elles pourraient faire comme ça si elles le voulaient :
mais elles ne font que ça 
 

 alors , on leur dit merci