jeudi 27 mai 2010

classe sociale

il m'a toujours été difficile de me classer socialement. Je me vis plutôt comme hors classe. je sais pourtant que j'appartiens à une  moyenne classe économique.  Je me souviens d'une période d'aisance puis de  la chronique dèche de mes parents et du  large confort  chez mes grands parents. Je me souviens surtout que tout le monde est priori digne d'intéret . ça n'était pas dit mais c'était fait. Ma mère possède cette capacité d'ouverture aux autres dont j'ai hérité comme tous mes frères et soeurs. Elle possède aussi ce don pour faire passer la notion du hors temps; le sublime.  Mon père est issu  d'un croisement étrange d'aristocratie déchue et de non man's land intérieur. De ce coté, je vois la démerde et la fuite. Nous avons vécu à la campagne bien que pas  agriculteurs. Nous ne mangions que bio. On en parlait pas en ces termes à l'époque.  Ma mère "passait au magasin de régime". Jamais à la maison ne se trouvait de pain blanc, "le pain de français", jamais de cochonnaille, jamais de gras. Ma mère cuisine impeccablement cette cuisine là, excepté un mémorable gateau aux citrons sans sucre, classé dans la rubrique " danger:  peut tuer". ma mère était anti-français  pour tout , le foot, l'armée, de Gaulle,  le parti communiste, le nucléaire, les colonies.  A la maison, Il y  avait des poules, des lapins,  des cochons, des chêvres , une femme de ménage et un jardinier ivrogne. Nous vivions en tribu. Fallait toujours cacher ses chaussettes pour ne pas se les faire piquer. On buvait de la limonade, des fois. Pas de salle de bain mais une chevrolet Bel Air. Selon les visites,  ça parlait américain , allemand, russe,  poitevin ainsi qu'un pataouette sauce famille. Nous avions des gateaux puces ( soit des miettes dans le lit, soit une peau rugueuse)  et on "atsinait nos sapaguies" (on enfilait nos chaussures). Ma soeur Fifi hypnotisait ses camarades de classe  de CE1 pendant la recré. Elle les faisait pioncer au milieu de la cour .  Mes frères se prenaient des coups ds la gueule. j'ai vécu chez mes grand parents.
Mes grands parents maternels n'avaient pas beaucoup d'amis, étaient ouverts à la bizarrerie, par le boulot, par goût aussi . ils n'aimaient peut être  pas être comme les autres. Ils étaient " perso" avec des caractères bien trempés. Ils mangeaient  de la viande, des fruits de mer , du pain de français et ma grand mère laissait tout bruler. Ils étaient catho bien pensants et  gaullistes, la guerre normal,  n'aimaient pas les arabes mais ils disaient qu'on aimait maintenant les juifs parce qu 'on les avaient massacré. ils disaient "que la foule est versatile, aux Rameaux , on l'acclame etc etc". Mon grand père croyait ? croyait pas ?  j'en sais rien.  il aimait son boulot , il n'y a que ça qui comptait et sa femme. A table, Il y  n'était  question que de musique, de son, de jeux d'orgues, de chantiers et de devis. J'ai le souvenir d'un brassage permanent. Ma grand mère était une femme de devoir, de force et  d'autorité. Elle avait un regard droit,  toujours droit et transperceur des âmes, de la mienne évidement. Elle se prenait des fous rires peu charitables.
Avec tout ça  et puis le reste, je ne me pose pas devant les autres en tant que sujet d'une classe, bien que j'y sois évidement renvoyée. Au boulot, mes subalternes ne sont pas de la même classe que moi surtout de  classe culturelle. Je ne me sens pas bien dans les mises  en scènes conventionnelles, ça ne me rassure pas du tout qu'il faille en passer par là pour que ça marche, le monde et les rôles.  Je n'aime pas être chef, suis tyrannique. Des fois , j'aimerais être parée d'une cicatrice de sabre autrichien sur la joue,  une pas une trop moche mais juste assez  présente.  je sais même qu'après le duel,  la blessure doit être passée tous les soirs  au sirop de sucre pour ralentir la cicatrisation, ça marque mieux. je peux entendre toutes les psy analyses possibles, je m'en fiche. j'assume totalement.
j'ai perdu le fil de l'appartenance sociale. pas grave. parce que de toute façon ça n'a pas grand sens. La notion de classe  pas lieu d'être en moi.

revue du ciel

je dis seulement que j'ai regardé ce ciel et que j'ai pris le temps de  faire ces 4 clichés. C'est une histoire de temps que je raconte, le temps passé, le temps à la flotte. Il est moche cet immeuble, oui.
Est ce que tu travailles ces temps-ci?  ( faut entendre "à ton oeuvre  ").  "Faudrait dire que c'est douloureux"  me conseille PP le Moqueur.
Je ne revendique aucun statut pour l'instant. Je ne crache dans aucune soupe. Je ferai bien ce que je veux après tout. 

bereshit

et c'est ainsi que le film peut commencer

découpe sédimentation

garbo

Garbo Karenine. pas mal
j'aime de plus en plus regarder les belles femmes et puis je ne me gêne pas. 
Si seulement je suis émue , je ne peux plus rien regarder, ni voir. Dans les heures qui suivent, il me reste des bribes de mouvements, des gros plans quelques images fixes. je les stocke et les classe comme, quand enfant,  je décidai que telle image précisement ne serait jamais oubliée. Elle ne l'a jamais été.

longue vie

longue et belle à vie à Princesse XXX
encore un petit chat qui va être atrocement traité

trouvé ça

http://cequetulis.wordpress.com/

Comtesse de Ségur

Voici un nouveau   "je ne sais pas trop pourquoi.."
mais , depuis un moment , je souhaitais relire les Malheurs de Sophie. je suis allée les trouver sur internet ( au passage : bravo internet; c'est génial ). je sais que je vais y revenir . Me donne envie de relire aussi " Ce que savait Maisie" H. James. j'aime beaucoup H.James. 
Sur mon chemin, j'ai croisé des roses urbaines qui revendiquaient leur statut de vraies et seules détentrices du titre. 

Elles prenaient les eaux, ne pouvant imaginer un instant que leurs heures étaient comptées. Un peu plus tard dans la journée, d'un coup d'un seul , un sécateur allait mettre fin à leur orgueil sur le seul argument que leur  allure  dépassée pourrait nuire à la vente du rosier. Drôle de vie.

je pense qu'il va pleuvoir aujourd'hui

2 choses importantes

il faut lutter contre la contre-façon, les chinois s'y mettent . J'ai acheté un habit de chinois bleu. En voici l'étiquette: 


l'autre chose: 
Amélioration de petit déjeuner, avec des herbes fraiches et des graines germées. 
 

la tête de F.Couperin

la tete de Couperin est bizarre, moitié triste , moitié sourire. Ce matin 
,  j'ai décidé de le faire sourire des deux cotés, légèrement.
et cette tête là également, il se demande comment il va pouvoir ranger sa musique, dans quel ordre et sous quels titres. il regarde  le monde par la fenêtre, dans la rue mais aussi dans les gravures et les tableaux.

5h30, c'est mon heure

5h30, c'est mon heure, ça vient peut être du temps où j'étais pionne à Niort et que je prenais la micheline de 5h45, le jeudi  matin . Je me rendormais  couchée sur la banquette  jusqu'a St Maixent.
Faudrait que j'arrete de toujours  chercher l'explication du comment et pourquoi, comme les momes dans leur phase " et pourquoi " et pourquoi  le soleil ça fait de la lumière? et bla bla..
hors donc , à 5h 30 , je me réveille et point barre. 
j'ai regardé un vieux sketch de Lemercier, la recette à l'huile. La vache, c'est angoissant.
je me fais un premier petit dej et je comprends pourquoi je grossis.
je réflechis à comment je vais détacher mon vélo , tout à l'heure quand il me prendra d'aller faire un tour de l'autre coté de la Seine, chez les riches.
Hier soir, j'étais un peu décalée,  pourtant pas vraiment  avinée ni enfumée. J'arrive en bas de l'immeuble, je trouve une place pour le vélo,  je sors  le cadenas à code. je tourne les anneaux afin d'aligner la date de mon anniversaire sur les deux petites marques noires. D'habitude le bitoniau de gauche s'enquille avec celui de droite, y'a plus qu'à  brouiller le code et monter dormir. Là , ce soir , miracle , ça ne marche pas . Je sors mon trousseau de clés sur lequel est attachée une mini lampe jaune à leds  , de celles qu'on remonte avec une mini manivelle ( vaut mieux vu la taille de la lampe). Je la remonte comme il se doit, allume et vise le trou du cadenas pour essayer de comprendre le pourquoi du comment. Je reste là à bougonner, la lampe entre les dents, un morceau  de l'antivol  dans chaque main, tortillant du crane pour bien diriger le faisceau de lumière, accroupie entre les autres vélos et certainement envie de pisser comme toujours en ce genre de circonstances. Mon sac par terre me tire la bouche vers le bas, normal; mon porte clés est relié à mon sac par une ficelle noire et un mousqueton. 
Je ne sais pas trop comment j'ai fait. j'ai réussi à  refermer  l'antivol en changeant certainement le code et en bavant à cause de la lampe coincée entre mes dents et bien sûr, sans me souvenir des nouveaux chiffres. 
Demain, soit un coup de génie me fera m'en souvenir et  partir guillerette; soit je suis bonne  pour faire la peau à l'antivol  avec un coupe-boulons que j'aurai trouvé je ne sais où, chez le copain d'un copain en banlieue nord.
j'ai un truc brouillon avec les vélos en ce moment. je vais certainement finir en velib, vous savez, velib, le vélo  des super sportives, ce machin qui pèse 27 kg et auquel il manque une vitesse, celle pour avancer mais qui ont la bonne idée d'exister. 
6 h,  j'ai eu le temps de me faire un thé, avec une boule en métal maudit. je l'ai achetée pas cher dans un bazar chinois. Je suis absolument persuadée qu'elle m'irradie le corps et l'esprit de sales radioactivités. je suis sûre que tout l'acier chinois est pourri de pourri. j'hésite à m'acheter un compteur Geiger,  de peur qu'il ne sonne tout le temps.  Ici; à proximité près d'une poignée de porte en acier brossé, là près de la nouvelle couronne dentaire du patron de la pizza du bas et là encore, dans les rayons de décathlon.  Partout de l' irradiation à micro doses constantes.
Si c'est pour avoir des pensées aussi radieuses , autant me rendormir.
Non , je vais lutter. Dans un demi sourire perfide et jaune, je me proposai de commencer le nettoyage de la cuisine. Je me fais des blagues de temps à autre. Avec l'autre demi sourire, je suis revenue dans  mon lit,  à déguster mon thé.  je me laisse retomber dans une légere somnolence ..prochain rdv vers 9 h.
Et les ours blancs , ils vont faire quoi si la banquise fond? 
et la mangrove? 
et le blues? 
ils vont devenir quoi ?
faut se révolter.