vendredi 31 mai 2013

la suite

http://www.youtube.com/watch?v=SCCGT1u8YeI

tres bien bordel

http://www.youtube.com/watch?v=9QHivugpa30

chaussures

de belles groles
http://www.solerebelsfootwear.co/collections/lace-ups?page=7#

faut dire que je n'y vais pas de main morte

Juste avant cette otite , j'ai revé que , devenue taureau , je sodomisai mon père d'une rage vengeresse . Mais comme il était chauve je ne pouvais pas saisir ses cheveux pour prendre appui et le soumettre. je l'écrasai alors de tout mon poids pour le faire mourir.
je réalise soudainement que j'étais  Minotaure et non  pas taureau . merci les mythes, ça aide.

une sagesse qui monte qui monte depuis 3 jours

je me traine un otite depuis trois jours  , ça fait un mal de chien. En plus, du coté qui entend encore. je n'ai pas hésité à prendre des antibiotiques , fini les huiles essentielles et l'argile verte. C'est trop con de devenir sourde.
je me sens gargantuesque ,  la nausée médicamenteuse, une oreille douloureuse et enflée, quasi bubonique , prête a pêter ses miasmes à la tête du monde.
C'est peut être une forme de colère .
Ouf,  enfin le premier pas vers la sagesse.

la voilà enfin, Désirée

Désirée est belle , elle sent bon, entre l'aigre et le sucre.
Elle saute comme un cabri. elle rit. Elle me fait rire.

1- le matin , on trouve un truc tout mouillé qui vient de tomber dans les copeaux depuis le ventre maternel. Comme on le voit tres bien sur cette photo , le placenta est encore  raccordé au  nombril .
j'ai pris un couteau et hop , tranché , puis un noeud  comme ds les westerns quand une femme accouche sous une carriole pendant que les indiens attaquent  puis pansement et  bétadine  (ce n'est jamais montré dans les films , c'est bien dommage).


2- Très vite sur ses pattes, ça n'attend pas des plombes comme les humains . Elle a été séchée et frictionnée. On dirait qu'elle sort de chez le coiffeur. Sa mère  Violette lui dit : " Welcome baby" ou quelque chose comme ça.


3- Pendant ce temps là d'autres se la coulent douce.



4- En deux heures, déja habituée à la vie sur terre. elle a trouvé de quoi manger et dormir. Ici bonne adresse , qu'elle va refiler  à Daoulas (Ane  fille ou garçon , on ne sait pas )  qui doit apparaitre ds quelques semaines ( on ne sait pas quand )


5- C'est bien une ânesse du Cotentin. Elle sent bon


Comment faites vous?

j'aimerais le savoir. Comment faites vous?
Sentez vous votre anomalie pernicieuse  qui vous fait lire ce monde fou à l'oeil nu ? La plupart dit que vous regardez avec des loupes négatives et parano.
J'ai toujours été anti faire du mal au monde , je le gérais plus ou moins bien  mais là , ça prend un drôle de virage  à une vitesse grave. ça devient vraiment sérieux . Cette pluie qui ne cesse de tomber, pas un légume. Tout ce que je lis  et entends ne parle que de ces dérèglements climatiques, et économiques. De dieu ! , je prends la saucée  d'un truc global qui m'impose sa zinzinguerie. Je ne suis pas d'accord mais j'hurle dans le désert , le mien et celui des autres. Impossible de savoir  par quel bout prendre l'affaire. C'est trop tard et en vrille, pourtant ce n'est pas une surprise, ce n'est pas faute d'avoir été prévenu..Mais moi, je ne voulais pas ça. Je voulais que l'on regarde autrement  : comment  en faire le moins possible (de pénible et chiant)  pour avoir le temps de vivre et d'inventer. C'est une truc que je ne peux concevoir que collectivement et pour tout le monde. Or, le monde tourne dans exactement dans l'autre sens. labeur , connerie , misère. ça ne suffit pas de devoir mourir, faut en plus en chier de son vivant ?
je m’imprègne de plein de moments heureux pour me faire un stock de positif. un resto, un we avec des chats, un bon verre de vin etc.
Mon sentiment d'impuissance me fait me soupçonner de recherche de surpuissance. L'envie de bien vivre ensemble n'est pourtant pas un truc de surpuissance.
Capituler équivaut à un suicide.
c'est encore cette juste posture que je n'arrive pas à trouver. L'idéal serait de croire au Paradis. rien à faire, ca ne vient pas .

Comment faites vous ?

mercredi 29 mai 2013

gneurk

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/05/28/chasse-aux-comites-theodule-dans-un-champ-de-betteraves_3419663_3244.html

mais qu'est ce donc...?

mais qu'est ce donc qui rend l'humain si peut enclin à la vie sage ?
j'entends par sage : qui voit un peu plus que le bout de son nez et souhaite vivre heureux à court, moyen et long terme.
Même une plage de  sable sait se gérer ( je viens de regarder un reportage sur le trafic de sable ; un truc auquel je n'avais jamais pensé,  le trafic de sable. ( voir arte 7) .ça m' a rendu  pensivement grise clair ( pas le gris sombre des jours moroses mais le gris clair de fatalité)  Il faut être fondamentalement débile pour dealer du sable, pour le fric, la gloire et les  parties de champagnes, coke et putes  sur un  yacht en plastique blanc  au milieu  du port de Cannes.
Oui oui.. ouais ouais mais on va crever grâce à tous ces connards. + ceux qui polluent à donf,  juste pour manger à leur faim .Ces derniers,  je ne peux pas les blâmer, je ferais la même chose  à leur place. Résultat global et mondial : pas joli.
On va collectivement  dans le mur,  c'est garanti. Nous , continent de vieux , on s'en sortira pas trop mal. Faut prendre les choses avec philosophie. En revanche,  Inde et chine , ils vont crever de poumons perforés et de cancer de la plèvre et du trou de cul  dès l'age de  2 ans.
Bon , le positif est que dans une centaine d'années , on aura  tellement bousillé la planete qu il n'y aura plus assez de gens pour la polluer .  J'aurai beau faire , je ne  verrai pas ce nouvel eden.
conclusion, faut pas arrêter de gueuler mais faut regarder les choses en face.
Comment se rejouir  d'une perpective  de vie , à moyen terme,  pas vraiment folichonne.
je n'arrive pas à me contenter du sauve qui peut et chacun se débrouille pour sauver sa couenne.
Je me sens comme une conne. je  n'arrive pas à trouver de  posture juste.

lundi 20 mai 2013

poissons rouges

Dès que je reçois ma serre , j'achète des poissons rouges.
Les cultures qui réussissent le mieux actuellement sont celles en gouttières,  la salade japonaise.  ( je me lance dans le condiment et mesclun asiatique) . Elles jaunissent parce que je n'ai pas ajouté un gramme d'engrais dans les billes d'argiles.  Je vais aller dès demain chercher un engrais liquide ( bio) dans un indoor shop pour cultivateur de beu.
Ces magasins fleurissent. je ne peux pas croire que la jeunesse se soit mise avec autant de ferveur  à la culture des cactus et des orchidées. Je suis persuadée qu'il existe un grow shop à Vierzon ou Châteauroux, à la place du teinturier ou du boucher hippophagique ( les bouchers ressemblent généralement à des boeufs, sauf les hippophagiques, qui eux ont une tête  de cheval. L'orientation se fait des l'entrée en CAP, sur ce seul critère physique.  On peut donc en déduire qu'il existe moins de garçons chevalins qui osent se lancer dans ce métier de bouche  que de garçons bovins).
indoor.. grow shop... je me demande si le vendeur me croit quand je lui demande des conseils pour mes salades japonaises . Cela signifie qu'il m'a conseillé un produit pour l'herbe pensant que je lui parlais en code. Je vais lui en reparler car  ce quiproquo  ne peut durer .
L'achat de poissons rouges producteurs automatiques d'engrais bio  réglera  ce problème.
Des poissons rouges ( ou blancs et rouges ) , un bac de 1000 l  de l'Alliance Pastorale , des pierres  du jardin pour qu'ils  se planquent,  des herbes de l'étang pour qu'ils dorment tranquille, des jouets pour poissons ainsi qu'un complément alimentaire à large spectre.
Et hop, en voiture Simone.

je ne sais pas pourquoi mais cette fantaisie du cerveau me plait

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/05/20/la-femme-qui-voyait-des-notes-de-musique-partout/

La femme qui voyait des notes de musique partout

En décrivant dans des livres destinés au grand public les cas cliniques les plus extraordinaires qu'il a rencontrés au cours de sa longue carrière de neurologue, le Britannique Oliver Sacks est devenu lui-même un phénomène ou du moins un médecin mondialement célèbre. De son premier ouvrage, L'Eveil, où il raconte sa propre expérience avec des patients atteints d'encéphalite léthargique, un film (du même nom) a ainsi été tiré, interprété par Robert De Niro et Robin Williams. On peut également citer L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau ou le plus récent Musicophilia, dans lequel il raconte les relations entre la musique et le cerveau et comment les mélodies peuvent aider à soigner les maladies neurologiques.
Même s'il approche les 80 ans, Oliver Sacks n'en continue pas moins de travailler. Sa dernière publication, parue en mars dans la revue Brainparle à nouveau de musique. Cette fois, il  ne s'agit pas de musique en tant que thérapie mais en tant que... symptôme. Dans cet article, le neurologue britannique décrit le cas de huit personnes âgées ayant toutes des hallucinations visuelles d'un genre étrange : elles voient des partitions et des notes de musique ! Oliver Sacks commence par le cas de Marjorie J., une Américaine de 77 ans, atteinte d'un glaucome qui touche surtout la partie inférieure de son champ visuel. En 1995, celle-ci lui raconte : "Il y a environ deux mois, j'ai commencé à voir de la musique, des lignes, des interlignes, des notes, des clefs, en fait de la musique écrite sur tout ce que je regardais, mais seulement dans la zone aveugle de mon champ visuel. Je l'ai ignoré pendant un moment mais un jour que je visitais le Musée d'art de Seattle, à la place des lignes des notices explicatives (accompagnant les œuvres, NDLR), j'ai vu de la musique. J'ai su que j'étais en train d'avoir une sorte d'hallucination." Quelques mois plus tard, le phénomène s'est atténué mais Marjorie J. se souvient qu'une autre fois, en lisant son journal, les lignes imprimées dans la partie inférieure de sa vision périphérique étaient des lignes de musique : "Cependant, quand j'ai baissé les yeux pour les regarder, elles ont disparu, puis réapparu quand mon regard est remonté." Quand, quinze ans plus tard, Oliver Sacks a recontacté Marjorie J., celle-ci avait été opérée pour son glaucome, ce qui avait chassé toute hallucination.
Le cas d'Arthur S. est assez semblable. Il s'agit d'un chirurgien qui, en 2007, est en train de perdre la vue en raison d'une dégénérescence maculaire, une maladie de la rétine. Des portées commencent à lui apparaître et ce pianiste amateur se dit qu'une partie de son cerveau est peut-être en train de composer de la musique dans son coin. Il se demande donc s'il peut la jouer ! Malheureusement, en y "regardant" de plus près, si tant est que l'on puisse "regarder" une hallucination, Arthur S. s'aperçoit que les partitions sont illisibles, incroyablement compliquées, mélangeant quatre ou six portées, parfois avec six notes ou plus à jouer ensemble et des rangées horizontales de dièses et de bémols. Comme il le résume, c'était "un pot-pourri de notation musicale sans aucun sens". De plus, cette "pseudo-musique", comme l'écrit Oliver Sacks, avait la détestable habitude de n'apparaître que pendant quelques secondes avant d'être remplacée par une autre partition pas plus lisible.
Un troisième patient, Ted R., lui aussi pianiste à ses heures, trouve une astuce pour essayer de jouer ses "compositions" : il s'installe devant son instrument, pose un journal sur le pupitre et attend que les lignes imprimées disparaissent sous les portées hallucinatoires. La déception est de nouveau au rendez-vous car la musique est difficilement déchiffrable, notamment parce que la mélodie, bourrée d'ornements, se joue sur les notes les plus graves du piano, ce qui nécessite une demi-douzaine de lignes supplémentaires sous la portée en clé de sol. Pour ne rien arranger, là non plus les notes ne s'"affichent" pas longtemps.
Dans le cas des patients souffrant d'une atteinte visuelle, l'apparition de ces partitions s'apparente à un syndrome connu depuis 1760, le syndrome de Charles Bonnet, du nom du naturaliste genevois qui l'identifia le premier chez son grand-père, un homme quasiment aveugle, ce qui ne l'empêchait pas de "voir" des personnages, des animaux, des constructions, etc., car comme l'a fait remarquer Oliver Sacks dans une conférence (disponible ici avec des sous-titres français), on voit aussi avec le cerveau. En revanche, il est plus difficile d'expliquer l'apparition de ces hallucinations chez des personnes n'ayant pas de trouble de la vision, comme c'est le cas pour la moitié des huit patients dont parle l'article. Ceci dit, pour les quatre autres cas, on note que deux sont atteints de la maladie de Parkinson, qu'une troisième a eu ces hallucinations lors de fortes fièvres et que la quatrième voit des portées pleines de notes lorsque, encore à moitié dans ses rêves, elle émerge du sommeil. Oliver Sacks se demande donc si, lorsque la chaîne du traitement de l'information visuelle est perturbée pour une raison ou pour une autre, le cerveau n'a pas la possibilité de prendre en quelque sorte le relais en fabriquant et en imposant des images.
Mais pourquoi de la musique ? Même si l'échantillon est trop petit pour qu'on puisse en tirer des généralités, Oliver Sacks note que, sur huit patients, sept sont des musiciens actifs, amateurs ou professionnels (et la huitième a tout de même pris quelques cours de musique dans son enfance, époque à laquelle elle a eu ses premières hallucinations). Pour eux, les notes inscrites sur les portées sont analogues à une écriture. Pour construire ces hallucinations, le cerveau irait donc puiser dans cet alphabet particulier, tout comme il lui arrive, chez d'autres personnes, d'aller chercher la source de ses images inventées dans l'alphabet servant pour écrire. Oliver Sacks, dont la vision est très mauvaise, reconnaît souffrir lui-même d'une forme affaiblie de syndrome de Charles Bonnet se référant à l'écriture. Lorsqu'il regarde une surface vierge de motifs (murs, plafond, ciel), il lui arrive ainsi de distinguer des N, des W, des H, des T, ainsi que des lettres ressemblant à des runes. Si jamais Oliver Sacks écrit un jour son autobiographie, on peut d'ores et déjà lui suggérer un joli titre : l'homme qui prenait le ciel pour du papier à lettres...
 Pierre Barthélémy

lundi 13 mai 2013

Robert Costanza: «Préférer le mieux au plus»

http://www.liberation.fr/economie/2013/05/05/robert-costanza-preferer-le-mieux-au-plus_901043

Robert Costanza: «Préférer le mieux au plus»

(Mis à jour: )
(Samuel Kirszenbaum)

Interview Pour le spécialiste américain de l’économie écologique, l’obsession de la croissance n’est pas tenable.

L’Américain Robert Costanza, ponte de «l’économie écologique», a rassemblé les travaux d’une équipe d’universitaires pour remettre aux Nations unies un «Programme pour une économie soutenable et désirable» (Vivement 2050 ! éd. Les petits matins, 2013).
«Nous devons entièrement repenser notre économie», dites-vous. Pourquoi ?
Il faut retrouver sont but originel : améliorer le bien-être humain. Les économistes classiques l’avaient compris, qui s’intéressaient vraiment à cette notion de «vivre mieux». Mais nous avons tout focalisé sur la croissance matérielle. C’est un élément du vivre mieux, mais pas le seul. Surtout, à partir d’un certain point, la croissance du PIB, de l’activité marchande, ne contribue plus au bien-être.
Cela a longtemps été le cas…
Après la Seconde Guerre mondiale, il fallait reconstruire ; il était justifié de croître matériellement, comme aujourd’hui dans les pays en développement. De 1950 à 1975, la croissance du PIB aux Etats-Unis s’est accompagnée d’une amélioration du bien-être. Mais depuis, c’est le contraire ! Les pays développés sont entrés dans une ère où la hausse du PIB réduit le bien-être. C’est en partie dû à la répartition de plus en plus inégale des richesses, qui vont aux fameux 1%, au détriment des 99 %. Au-delà d’un seuil, la croissance matérielle s’apparente à une course au statut, qui force à consommer des biens de positionnement (voitures, articles de luxe…) plutôt que des services non marchands. Le pire, c’est que personne n’en profite vraiment. Les inégalités engendrent des problèmes sanitaires et sociaux. Et le psychologue Tim Kasser a démontré que les personnes les plus matérialistes sont moins satisfaites de leur vie que les autres et sont souvent plus touchées par la maladie physique et mentale. Une «malbouffe psychologique» qui peut finir en dépression.
Qu’est-ce qui accroît le bien-être, alors ?
Consacrer plus de temps à sa famille, à ses amis, participer à la vie collective, acquérir de nouvelles connaissances… Autant d’activités non marchandes ignorées par l’économie de marché. Sans oublier l’apport vital de la nature. En 1997, nous avons estimé la valeur des services écosystémiques de la Terre (stabilisation du climat, alimentation, eau pure…) à 25 000 milliards d’euros par an, bien plus que le PIB mondial ! Nous publierons bientôt le montant actualisé. Il est en forte baisse, car nous avons détruit nombre d’écosystèmes. Ces destructions font croître le PIB mais portent atteinte au bien-être. Pire, elles menacent la survie même de l’humanité. Nous dépendons de la nature pour vivre. Contrairement aux idées reçues, l’utopie, c’est le statu quo. Et il est illusoire de croire que la technologie nous sauvera. Il est de notre responsabilité à nous, pays «développés», de trouver d’urgence un nouveau chemin.
Comment ?
Le préalable est de changer d’objectif. Préférer le «mieux» au «plus». C’est tout sauf un sacrifice, alors que le contraire en serait un. Une fois qu’on a compris que la croissance matérielle ne doit pas être un but en soi, le reste suit. On réalise que l’emploi est un élément clé de la qualité de vie. Mais l’emploi au sens large, au-delà du simple travail en échange d’un revenu, destiné à produire et consommer toujours plus. Dès lors, on partage le temps de travail et ce dernier n’est plus vécu comme une corvée : chacun se rend utile à la société, cela renforce le tissu social et c’est épanouissant. Il faut aussi cesser de se focaliser sur le seul PIB : ses architectes avaient d’ailleurs conseillé de ne jamais l’utiliser pour mesurer le bien-être. L’indicateur de progrès véritable (IPV) ou l’indice de bien-être durable (Ibed), bien qu’imparfaits, le font mieux. Le Bhoutan privilégie la notion très proche de «bonheur national brut». Ce qui l’a décidé à ne pas rejoindre l’OMC : le PIB aurait augmenté, mais pas le bien-être.
Quelles sont les solutions concrètes ?
C’est un chantier qui prendra du temps. Des exemples peuvent servir de modèle, comme le mouvement des Villes en transition. Aux Etats-Unis, Portland (Oregon) ne construit plus de bâtiments énergivores, privilégie le vélo et les transports en commun, lutte contre l’étalement urbain et fait en sorte que tous les services de base soient accessibles en vingt minutes à pied maximum. Le Maryland a adopté l’indicateur IPV et cherche à l’améliorer. Le Vermont aussi, l’Oregon y pense, comme plusieurs pays. Ils s’engagent ainsi dans la voie d’une économie écologique.
Quelle différence avec l’économie verte ?
Celle-ci se contente d’ajuster à la marge le modèle actuel, accroître le PIB reste l’objectif principal. Il faut aller plus loin et reconnaître que notre économie dépend entièrement de la nature. Impossible de la déconnecter des réalités physiques. «Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer infiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste», a dit l’économiste Kenneth Boulding. C’est du bon sens.
Nous sommes tous fous, alors ?
Plutôt victimes d’une forme d’addiction. Emprisonnés dans ce système qui ne fonctionne plus. Certains politiques et économistes «conventionnels», comme le Nobel Joseph Stiglitz, commencent à le comprendre. Mais c’est sans compter le poids des lobbys. Les obsédés de la croissance matérielle, ce sont eux. Les citoyens s’en moquent tant que leur qualité de vie est bonne. Nous vivons plus dans une «corporatocratie» que dans une réelle démocratie. Retrouver celle-ci serait un grand pas.
Votre modèle peut-il satisfaire les besoins de chaque terrien ?
C’est le but. Et c’est possible. Une des conditions est de stabiliser la population mondiale. Nul besoin de mesures draconiennes. On estime qu’un tiers des naissances est le fruit de grossesses non désirées. Rien qu’en évitant cela, via l’éducation et un meilleur accès à la contraception, on y arriverait ! Une fois la démographie stabilisée, on pourra se concentrer sur le «mieux vivre», sur un réel développement. Jusqu’ici, l’économie était adolescente, avec la part de folie que cela comporte. Elle doit devenir adulte, plus raisonnable. Nous n’avons pas le choix.
Photo Samuel Kirszenbaum
RobertCostanza
est né en 1950 à Pittsburgh (EtatsUnis). Diplômé de l’Université de Floride, il s’intéresse aux interactions entre systèmes écologiques et économiques. Il a enseigné dans plusieurs
universités américaines et rejoint en 2012 la Crawford School
of Public Policy, en Australie. Ancien président de l’International
Society for Ecological Economics, il est auteur ou coauteur de
22 livres et plus de 400 articles scientifiques.

vendredi 10 mai 2013

je sais une seule chose

je vais faire pousser des oignons, du persil et de la salade dans des billes d'argile. je me lance dans l'aquaponie à base de poissons rouges. Bonne idée car ils font beaucoup de crottes chargées d'azote.

y'a deux jours

y'a deux jours , je croise une ex dans la rue. Gentil brin de causette et café. Pendant ce temps,  les souvenirs remontent comme des vagues grises et lourdes.
Elle me lance et relance. Moi, je me sens de plus en plus comme une limande, l'encéphalogramme qui s'aplatit,  le  cœur au plus bas , caché mais sourire en coin, histoire de faire bonne figure quand même. Je me sens  envahie dans mon territoire. Je regarde la situation comme le paysage depuis la fenetre d'un TGV, sous la pluie. Elle me lance et relance. je l'entends en écho. Elle n'existe plus.
Hier soir, j'ai fini par lui envoyer un petit sms lui expliquant un peu la situation ( encéphalogramme plat de limande) .
Ce matin , j'ai la crève.  je fais la morte.
j'ai tout de même terminé les peintures de ma chambre. Demain j'attaque la salle de bain.


dimanche 5 mai 2013

fringues

Une de mes plaies est la recherche de fringues. Est ce parce que j'ai eu longtemps trop de kilos?
Devoir m'acheter des vêtements est une des pires choses  qui puisse m'arriver. je n'essaie plus dans les magasins, je prends ce qui me semble aller , je teste seule dans un lieu ami , je donne si ça ne me va pas. Quand j'habitais ds le 20 eme , je récupérais des jeans dans la rue. Au fil des années, j'ai fini par opter pour l'uniforme suivant, tee shirt noir, jean  ( l'eté ) ou pantalon en cuir ( l'hiver).
Même dans ce minimum social, je ne peux m'empêcher de penser aux gamines ( c'set surtout des gamines) , payées 2,50€ le mois, qui ont découpé, cousu, collé l'étiquette de la marque, mis en paquet etc les trois bouts de tissus qui m'entourent. Que je m'habille en cher ou de pas cher, au bout de la  chaine, de l'autre coté du monde , en Inde ou en Chine, y'a des esclaves enfants que j'exploite. Je suis coincée. Pas question non plus que je porte  du lin / chanvre made in France , teint à la cochenille du murier des Cevennes et à la pelure d'oignons de Roscoff. 
j’étouffe dans les magasins de fringues, je hais les caissières et les patronnes, bêtes comme leurs pieds. Oui, oui  quelques fois , il y a de bonnes surprises:  la vendeuse qui ne va pas faire long feu, celle qui déconseille l'achat d'un produit parce que c'est de la daube. C'est rare.
Je ne supporte pas l'image sociale qui suinte à travers le tissus. je cherche à être neutre mais je crois que ça ne marche pas vraiment. j'ai pas la tête à être neutre.
Il  suffit d'être fringuée cher pour affirmer sa supériorité sociale ( fric et sexe) . Faut donc affirmer sa supériorité... je le sens quand je touche ce tee shirt noir, acheté dans un bazar a 2€ ou a Décathlon. Je ne sais pas comment faire, je ne sais jamais comment faire. je me fais offrir des fringues, comme ça c'est pas de ma faute. je récupère de l'occasion , comme ça je me sens collaborer qu'au second degré.
Quelques fois je me demande ce que pensent les enfants qui travaillent à la chaine dans les usines de godemichets pour les blancs d'Amérique, d'Australie d'Europe et  de Russie. Toute la journée, ils lsurveillent , chargent , dechargent des chaines, des milliers  de bites mauves, chattes poilues rousses, tabliers de soubrettes, des  machins , tout ce qu'on veut qui vibrent , rouges noirs cloutés, fouettés, clignotants.
Ces mêmes,  z'ont peut être la dalle ou  envie de dormir. Peut être qu'ils  prennent des amphétamines de contrebande. Le soir , ils ne doivent pas faire long feu . Pas besoin qu'on leur répète dix fois d'aller au lit.

Tout cette la culpabilité a commencé avec le Biafra ( http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9f/Biafra_independent_state_map-fr.svg).
je ne m'en sortirai jamais.
et eux ?



ça commence dès le matin, c'est peut être pour ça que je me lève tard :  pour retarder le moment du lever.
dès que je sors de la douche, je touche un vêtement

samedi 4 mai 2013

rituel

Comment rester consciente tout en se  protégeant de la folie du monde et protégeant le monde de sa folie ?
Commet ne pas devenir zinzin de terreur face à ce délire mondial ? elle a toujours été comme ça , la gestion du monde ; pathologique mais aujourd"hui nous avons les moyens techniques de tout foutre en  l'air.
Comment vivre bien malgré l'absurdité collective.  Pourquoi se fout on  pas la paix?  Je sais cette question est réservée aux ados. Quand on devient adulte ; on accepte le réel , dixit  les milieux d'affaires, les psy ( pas tous)  et bon sens du peuple (collabo !!! ) . Adulte , c'est comme si on se foutait de la glue dans les yeux, les oreilles, le trou de cul et sur la peau , pour ne plus rien sentir. La glue , c'est  : les crédits qui nous empechent de dormir , la tête du commis de banque, le stress au boulot,  le chef, les enfants, les histoires d'amour, les découverts bancaires, le menu du réveillon, demain et après demain.

Comment arrêter de me surmoiser tout le temps et pourtant, il en faut  du surmoi pour tenir  le moi, comme  l'échalas  et  le scion de  Noah. ( wiki : En France, il  (le Noah) fut prohibé en 1935 comme cinq autres cépages du même groupe : le clinton, l'herbemon, l'isabelle, le jacquez et l'othello) (..trop de méthanol , ça rendait  fou..).
 j'ai les jetons, la vie me fout les jetons. ça va trop vite, comme la circulation sur l'autoroute.


je hais l'eau froide sauf celle de la mer de Normandie ou celle des torrents. Pour me laver les mains et les dents, il me faut impérativement de l'eau tiède. En parallèle, je ne supporte pas le gaspillage de l'eau. Cette contradiction me pousse à un rituel quotidien du soir. Avant de me coucher, avant la douche, quand j'en prends une, je vais me laver les mains, l'eau est froide. je me dépêche de me savonner, de laver , de rincer. gla-gla,  qu'elle est  froide ! Je ferme  le robinet et je file me sècher les mains à la serviette . lavage trop rapide. Je me dis que mes mains sont encore sales et que je vais aller au lit avec. berk sale .
Je retourne au lavabo, ouvre le robinet, cherche ma brosse à dent , la tartine de dentifrice, frotte frotte . je me baisse vers le robinet pour récupérer de l'eau pour le  rinçage. A  ce moment précis, elle passe du tiède moyen au très chaud . Je me rince la bouche les lèvres brulées.
Ensuite, je me fous en rogne.  Ras le bol les principes écologiques et citoyens. Je prends alors  le temps de régler la température de l'eau. ça demande quelques ajustements de la manette de répartition rouge/bleuet et débit. Pendant ce temps ,  trois litres de flotte au moins , propre , traitée , aseptisée, chère,  passent directement à l'égout. Ensuite et enfin, la température devient idéale alors,  je me relave les mains, non sans plaisir.Deux fois , trois fois.
Tous les soirs , quels que soient  les salles de bains, je m'adonne à ce rituel qui représente  et résume bien ma vie.


Aminata Traoré, la militante altermondialiste malienne, n’a pas eu son visa Schengen, sur instruction de la France à tous les pays de l’espace Schengen

à lire là : http://www.pressenza.com/fr/-/international-fr/

une autre agence de presse

http://www.pressenza.com/fr/

jeudi 2 mai 2013

desintoxication du langage

site à parcourir de la cave au grenier

http://www.scoplepave.org/desintoxication-du-langage

quand je ne parle plus, des fois , je fais des photos

http://photosdelesafaker.blogspot.fr/