5h30, c'est mon heure, ça vient peut être du temps où j'étais pionne à Niort et que je prenais la micheline de 5h45, le jeudi matin . Je me rendormais couchée sur la banquette jusqu'a St Maixent.
Faudrait que j'arrete de toujours chercher l'explication du comment et pourquoi, comme les momes dans leur phase " et pourquoi " et pourquoi le soleil ça fait de la lumière? et bla bla..
hors donc , à 5h 30 , je me réveille et point barre.
j'ai regardé un vieux sketch de Lemercier, la recette à l'huile. La vache, c'est angoissant.
je me fais un premier petit dej et je comprends pourquoi je grossis.
je réflechis à comment je vais détacher mon vélo , tout à l'heure quand il me prendra d'aller faire un tour de l'autre coté de la Seine, chez les riches.
Hier soir, j'étais un peu décalée, pourtant pas vraiment avinée ni enfumée. J'arrive en bas de l'immeuble, je trouve une place pour le vélo, je sors le cadenas à code. je tourne les anneaux afin d'aligner la date de mon anniversaire sur les deux petites marques noires. D'habitude le bitoniau de gauche s'enquille avec celui de droite, y'a plus qu'à brouiller le code et monter dormir. Là , ce soir , miracle , ça ne marche pas . Je sors mon trousseau de clés sur lequel est attachée une mini lampe jaune à leds , de celles qu'on remonte avec une mini manivelle ( vaut mieux vu la taille de la lampe). Je la remonte comme il se doit, allume et vise le trou du cadenas pour essayer de comprendre le pourquoi du comment. Je reste là à bougonner, la lampe entre les dents, un morceau de l'antivol dans chaque main, tortillant du crane pour bien diriger le faisceau de lumière, accroupie entre les autres vélos et certainement envie de pisser comme toujours en ce genre de circonstances. Mon sac par terre me tire la bouche vers le bas, normal; mon porte clés est relié à mon sac par une ficelle noire et un mousqueton.
Je ne sais pas trop comment j'ai fait. j'ai réussi à refermer l'antivol en changeant certainement le code et en bavant à cause de la lampe coincée entre mes dents et bien sûr, sans me souvenir des nouveaux chiffres.
Demain, soit un coup de génie me fera m'en souvenir et partir guillerette; soit je suis bonne pour faire la peau à l'antivol avec un coupe-boulons que j'aurai trouvé je ne sais où, chez le copain d'un copain en banlieue nord.
j'ai un truc brouillon avec les vélos en ce moment. je vais certainement finir en velib, vous savez, velib, le vélo des super sportives, ce machin qui pèse 27 kg et auquel il manque une vitesse, celle pour avancer mais qui ont la bonne idée d'exister.
6 h, j'ai eu le temps de me faire un thé, avec une boule en métal maudit. je l'ai achetée pas cher dans un bazar chinois. Je suis absolument persuadée qu'elle m'irradie le corps et l'esprit de sales radioactivités. je suis sûre que tout l'acier chinois est pourri de pourri. j'hésite à m'acheter un compteur Geiger, de peur qu'il ne sonne tout le temps. Ici; à proximité près d'une poignée de porte en acier brossé, là près de la nouvelle couronne dentaire du patron de la pizza du bas et là encore, dans les rayons de décathlon. Partout de l' irradiation à micro doses constantes.
Si c'est pour avoir des pensées aussi radieuses , autant me rendormir.
Non , je vais lutter. Dans un demi sourire perfide et jaune, je me proposai de commencer le nettoyage de la cuisine. Je me fais des blagues de temps à autre. Avec l'autre demi sourire, je suis revenue dans mon lit, à déguster mon thé. je me laisse retomber dans une légere somnolence ..prochain rdv vers 9 h.
Et les ours blancs , ils vont faire quoi si la banquise fond?
et la mangrove?
et le blues?
ils vont devenir quoi ?
faut se révolter.
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