dimanche 15 août 2010

Anonyme(s)

Je me demande  pourquoi mes écrits vous font réagir de cette manière, somme toute agressive. Quand un Petit frère donne son avis, il devient la deuxième tête d'une hydre ...Quand PP vous interpelle, il devient mon secrétariat, plutôt rigolo.. PP en secrétaire particulier, très particulier. Mon histoire et mes récits vous dérangent ils à ce point qu'il me faille m'expliquer auprès de vous? Tiens donc ! Anonyme, je me donne la liberté de penser, de  me laisser penser, d'écrire à ma guise. Je n'ai surtout aucun compte à rendre.
Anonyme(s?), vous vous exprimez comme une foule hostile sur la défensive. Cette forme d'être contre les autres plutôt qu'être avec, m'ennuie , je n'en tire aucun plaisir. Vos commentaires sur mon blog vous désignent comme la caricature d'un monde qui se traîne dans son ennui. C'est la raison pour laquelle je vous publie encore mais comme les plaisanteries les meilleures sont les plus courtes, je vais bientôt cliquer sur "supprimer ce commentaire" plutôt que "publier".
PS: Quel est donc ce plaisir que vous avez à lire ce blog ? Mes propos vous troublent? Allez un peu de courage, sortez donc de vos plats jugements.

vendredi 13 août 2010

je ne sais ni lire ni écrire

ou bien : je ne dois ni lire ni écrire, il faut donc attendre.
je ne puis qu'épeler ?
A-comme : ça doit se faire comme ça , je laisse faire
B-comme : quelque fois, je doute de ce chemin sans balise
C-comme :   " soit ! " conjugué depuis la naissance à l'impératif qui fond comme une muraille de sucre
D-comme : laisse apparaitre un "être"  l'indicatif  qui se présente à moi sans futur préfabriqué, parce que le passé se relit d'une autre façon.
E - euh ! Mon corps du passé demande un présent, il se l'offre en nageant  dans l'eau avec des ailes .
A- je suis en nage avec elle, dans son eau.
E- Se recomposent  des alphabets internes d'où,  bientôt peut être, sortirons de nouveaux mots 
en vue et place des vieux maux.

vendredi 6 août 2010

Le syndrome du larbin

suis tombée sur cet article : 

Le syndrome du larbin

I) Définition

Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent.


II) Analyse des symptômes

L’amour démesuré qu’affiche le larbin à l’égard des patrons, des rentiers ou des milliardaires, est l’acte de foi qui structure son discours. Le larbin agit sans discernement de ce qui pourrait être bon pour lui, il intellectualise le débat pour tenter de nous convaincre que piocher chez les riches est toujours la pire des solutions, quand bien même il en serait bénéficiaire. Les arguments économiques qu’il invoque inlassablement n’ont pas servi à forger sa conviction, le syndrome du larbin est malheureusement une vocation qui se trimbale dès le plus jeune âge et contre laquelle il n’existe aucun remède. Le larbin n’a pas choisi d’aimer les riches, il aime les riches parce qu’il est un larbin. De tendance nettement libérale le larbin est celui qui vous vante les bienfaits du bouclier fiscal alors même qu’il ne paye pas d’impôts. C’est encore le même larbin qui voudrait réduire ou supprimer l’impôt sur la fortune même s’il sait qu’il ne sera jamais concerné par la question. Un écervelé victime du syndrome du larbin n’a pas de conscience politique, il vote instinctivement dans l’intérêt de ceux qui l’exploitent pour s’attirer leur bienveillance. Le larbin estime que l’argent qui lui fait défaut, est beaucoup plus utile dans le coffre d’un riche qui pourra ainsi le réinvestir beaucoup plus utilement qu’il ne l’aurait lui même dépensé. Le larbin cautionne tous les sacrifices et les plans d’austérité dont il pourrait être l’objet comme la baisse des salaires, ou encore l’augmentation de l’âge de la retraite même si son travail ne lui convient d’aucune façon et que ses maîtres ne lui offrent aucune perspective d’améliorer sa condition.


III) Hypothèses sur l’origine du syndrome

Deux théories principales s’affrontent pour expliquer l’origine du syndrome : la thèse génétique et la pathologie mentale.
Après des siècles d’esclavage et de féodalité, les larbins pourraient être le produit d’une sélection artificielle des soumis par leurs maitres. La transmission génétique des caractères aurait favorisée la sélection d’une souche vivace de larbins domestiques au profit d’une nouvelle espèce de primates : l’homo larbinus.
Selon cette hypothèse le mécanisme en œuvre serait similaire à la sélection des chiens et des chevaux mais directement appliqué à l’homme.
Pour les tenants de la pathologie mentale le caractère héréditaire n’est pas retenu, il s’agirait plutôt d’un trouble qui se développerait dès l’enfance. Le processus s’aggraverait au passage à l’âge adulte lorsque le sujet prend conscience de la médiocrité de sa condition, le larbin développerait des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif pour justifier l’acceptation de sa subordination. Le larbin finit ainsi par s’identifier à ses maîtres en s’imaginant appartenir au corps social qui l’exploite.


IV) Quelques exemples

Le larbin réagit vivement à toute discussion qui ose remettre en cause les privilèges des plus fortunés, incapable de se livrer à une argumentation convaincante, ses messages distillent la peur et les intimidations dont il est l’objet. En réaction le larbin brandit instinctivement une succession de termes caractéristiques qu’il essaye de glisser dans son discours tels que : communisme, bolchévisme, tirage vers le bas, la Stasi, Corée du Nord, isolement, dictature socialiste, évasion fiscale, paupérisation, millions de morts...
Les quelques messages qui suivent portent la quasi-signature "littéraire" d’un larbin digne de ce nom :

- Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs.

- Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17...

- Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe ?

- La fortune de Bill Gates ? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ?

- Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe !

- Ma patronne paye trop de charges !

- Les parachutes dorés c’est une compensation pour dissuader de saboter davantage l’entreprise, divisé par le nombre de salariés ça fait beaucoup moins que dans une seule poche.


V) Population affectée

Le syndrome du larbin ne prolifère pas seulement chez les plus démunis intellectuellement comme on pourrait le penser, il affecte une large fourchette de la population sans corrélation apparente avec le niveau d’étude (20% de la population pense faire parti des 1% les plus riches). Les larbins sévissent en masse sur les forums d’économie dont l’étude de cette discipline semble en aggraver les symptômes. Le paysage politique avec l’élection d’un président au service des ploutocrates révèle un seuil de contamination critique dans la patrie des droits de l’homme. La situation est grave mais peut-être pas complètement désespérée et les symptômes ne cessent d’évoluer au fil de l’actualité, aussi aidez-nous à maintenir et à diffuser ce document pour lutter efficacement contre ce fléau des temps modernes.

ce qui est normal

Ce qui est normal ne m'est jamais apparu très normal.
Essentiellement la règle d'être dans le  monde, différente si l'on est homme ou femme, distribution du pouvoir sur le mode éléphant/alouette.
Les scènes de tables festives m'ont toujours semblé  des plus aberrantes . Le rituel de répartition des tâches, répartition c'est beaucoup dire car  à table , le seul moment  où les mecs  s'activaient était la cuisson des brochettes au barbecue, la découpe du gigot , l'ouverture des huitres, le débouchage des bouteilles de vin. Je me souviens des blagues, celles que  le groupe permettait, autorisait, sollicitait,  portées  par le chef de bande  ou  de bandaison. Les femmes n'étaient pas autorisées  à raconter des blagues, c'était vulgaire et inconcevable. Le dressage des esprits et des corps passe aussi par ces rassemblements ritualisés.
Les  blagues de cul à 98 % sexistes ou anti pd ( les tapettes) disent  que le sexe masculin est la seule vraie référence possible et imaginable et que l'autre sexe y est soumis. Je me souviens qu'une femme  est baisable ou pas,  mettable ou pas, tirable ou pas, qu'elle est coincée donc mal baisée si elle ne rit pas de ces blagues et  une " vraie salope" si elle est bonne (au lit). Au fait , que se passe 'il donc de si sale avec ces femmes salopes?
A ces histoires, les femmes riaient aussi. Je n'ai jamais compris.  C'est d'elles dont on parle si abjectement.  Personne ne  riaient pas, personne n'a eu envie de dire "ça ne me fait pas rire"?Tout le monde était il tellement à l'aise sauf moi ?
Il y avait aussi les blagues racistes. Une autre époque me direz vous, oui oui. 

J'ai  regardéles pubs pour les films pornos et des extraits. 9 titres sur 10 contient le mot "salope"  Visiblement ce qui excite est de voir une fille, une femme se faire emboutir par tous les trous en même temps pour, in fine,  la  souiller.Tout ça pour son bien, pour la calmer ou/et pour la punir, cette "salope".
On démontre par l'audiovisuel donc par a+b , qu'au fond, elle n'attend que ça , se faire baiser dans l'avilissement et la violence, dans le négatif. Faut  s'y mettre à plusieurs pour l'amener à la raison et à  l'ordre. Dans le fantasme commun, la représentation négative des hommes est contenue dans la "perversion",  anecdoctisée, marginalisée  dans  de grands classiques  comme le   mangeur du pain préalablement trempé dans l'urine des toilettes publiques, le pédophile vicelard,  l'homme de pouvoir qui rêve  de se faire talquer le cul par une subordonnée et enfin jouer à la gonzesse en se faisant par exemple  sodomiser par  un gros noir . Dans les films de pd, il me semble que le fonds de commerce est basé sur la performance, gros sexe et exhibition des corps body buildés dans une esthétique classique et stéreotypée gréco-hollywoodienne. Même à tendance  masochiste ou morbide, le ton  reste celui   d'un  performeur accompagné par le ou les partenaires.
Les femmes,elles, doivent être révélées  à  leur vraie nature d'esclave, remise à leur vraie place, renvoyée à   leur essence masochiste et inférieure. Heureusement,  il y a toujours une bande de mec, des bons copains pour dévoiler aux spectateurs/voyeurs cette vérité  et leur faire voir comment les femmes doivent  uniquement jouir  de leur statut de dégradée. D'ailleurs y a t'il des scènes où les femmes jouissent vraiment ? non,  grosso modo, les films se terminent par des scènes sordides de marquage de territoire. C'est qui qu'est le chef ici!!! Elles gémissent.
Dans ces mises en scène,  les femmes participent   à  la révélation  de leur infériorité  aux yeux du monde et ça ne rigole pas. Leur présence à l'écran  signe leur consentement car si elles, actrices ET femmes, n'aimaient pas ça ,  elle ne seraient  pas là.   Elles actent elles mêmes leur soumission et  font voir le chemin de la vérité aux autres  femmes , spectatrices  un peu cruches. Elles gémissent beaucoup, apparaissent couchées ou à 4 pattes,  on ne sait pas trop  si c'est de plaisir ou de douleur d'animal soumis. On en conclut "de plaisir et de douleur". On joue sur une  supposée demande masochiste latente de leur part comme on suppose que les chiens aiment se faire botter le cul par leur maitre, qui ne doit ou peut  être formulée par la femme elle-même  (elle ne fait que gémir mais pas parler) et qui ne se révèle que via un homme, le vrai et seul révelateur. "Il faut un homme pour casser tes résistances. Regarde:  je sais de  toi ce que  toi tu  sais  même pas de toi même. Je te réveille, je te révèle". Dans cette version hard du  mythe du prince charmant que s'exerce la violence du pouvoir.
Quel est le vrai  héros des films porno?  l'acte violant  corrélatif à  l'exercice et la consécration d'un pouvoir absolu sur l'autre. Quel est le thème du film porno, le châtiment encouru par  les femmes et la suprématie du pouvoir mâle. On suppose donc  une faute  préalable. Pourquoi châtier les femmes?  Que lui reproche t'on ? La capacité à  faire naitre et, pour les petits d'hommes, de n'être  sorti que de ce trou là ( et non pas de la cuisse de Jupiter)? de les avoir berné parce que la vie sur terre  est frappée de  mortalité?  Les femmes détiennent le pouvoir de la vie. Soit.
Oui mais pas seulement.  Le pouvoir de jouissance des femmes exerce une terrible   fascination, les vagins dentés et castrateurs, les clitoris rivaux de pénis, les mythes d'amazones etc. la  jouissance féminine, c'est puissant. ça décoiffe,  une femme qui jouit. Plus c'est bien,  plus c'est insaisissable.
Peur que ça échappe et que ça demande encore plus ? Peur de ne pas être  potentiellement à la hauteur? Danger qu'elle ait envie de  passer à qq'un d'autre qui ferait mieux? Alors on se  met à plusieurs, en horde, pour éteindre le feu et maitriser la bête.
Ces jeunes mâles  ne sont pas sortis d'une homosexualité adolescente où ce sexe féminin que l'on méprise, ce trou noir cache aussi  leurs parties de masturbation collective, cf leur suprême  communion  sur les  terrains de foot.
La message porno est "faites  taire ces chiennes en chaleur".  Il faut les con/tenir, les baiser, les avoir. Il est impératif de les assujettir . Bouches  et sexes cousus , sexualité, sensualité sous contrôle, mis en conformité  à des "plaisirs/règles" normés et  inculqués au quotidien. 
On punit les femmes parce qu 'elles pourraient  jouir  "plus" que les mecs, être plus puissantes?  parce que si les femmes  accédaient à un statut de sujet sexuel,   elles pourraient envoyer un coup de pied dans " l'entre hommes" de  l'ado homo erectus ? 
Les stats montrent qu'une femme meure tous les 2,2 jours sous les coups de leur "compagnon" ( celui qui accompagne). je constate que  peu d'hommes se font  signifier dans la rue qu'ils sont sales sexuellement et que pour cela ils doivent être battus. Je constate que  le sexe des hommes est la référence (ce qui est bien est bandant , on a des couilles ou pas etc etc), le sexe des hommes n'est pas une souillure à souiller mais l'outil de la justice comme le colt.
Je ne dis évidement  pas que toutes les relations hétérosexuelles sont à jeter, je vois bien plein de couples  heureux, civilisés et certainement inventifs.  je  vois et parle  avec des hommes qui ne sont pas des machines de guerre et qui n'ont pas envie d'être assujettis à ces images.
mais ce qui m'intéresse surtout est de savoir  pourquoi les femmes acceptent quasiment sans broncher ces représentations  aussi négatives d'elles. 
Les femmes font  semblant de rire en riant  tout de même de blagues sexistes, comme les bons nègres quand on leur tape dans le dos en disant "y'a bon banania".
Elles font semblant de vivre en vivant  dans un monde où la norme sous jascente  et discriminatoire est une homosexualité d'adolescents.
Alors  pourquoi ne feraient 'elles pas faire semblant de jouir en jouissant tout de même ? 
que se passe t'il dans la tête d'un otage?  
Le syndrome de Stockholm semble être une manifestation de l'inconscient, poussé par le premier but de l'être humain : la survie. En effet, dans les fantasmes du sujet concerné, en s'attirant la sympathie de l'agresseur, l'agressé se croit hors du danger, croyant contrôler, même inconsciemment, les émotions de l'agresseur. Ce qui lui vaudra peut-être l'épargne de sa vie au profit d'une pacification pouvant être poussée à une fraternisation. En fait, c'est de l'angoisse que le sujet se protège, car le danger est toujours réel.
.

jeudi 5 août 2010

lanuitdu4troute

ben je vais te dire , j'y ai pensé toute la soirée à la nuit du 4 aout". voilà message laissé dans le blog de PP el moker
Musicalement "lanuitdu4troute" sonne mieux à mes oreilles que "thanks giving" (= Actions de Grâce . wiki dit : "Les toutes premières Actions de grâce furent des fêtes de la moisson ou des occasions de remercier Dieu pour des récoltes abondantes, en début d'automne" . 
En associant,  ces deux dates , me vient  le dicton  "qui sème la pluie récolte la tempête". j'irai donc à la manif du 4 septembre. Une première récolte de tempête?

Après s'être laissé  benoitement aveuglé par les éclats du bling bling, les yeux du bon peuple de France s'orientera t'il vers  la lumière d'un septembre noir? j'y crois même pas. 
nb : je note ici  mon ambiguïté politique. L'action violente me terrorise, c'est ça fonction d'ailleurs. 
j'ai très peur des réactions du peuple.  l'est pas vraiment fin, le peuple.
Quelle autre solution?

aujourd'hui

Dès le matin, les questions remontent en surface, la relation des mots et du pouvoir, illustrée  par deux exemples, le premier : les mots des hommes  et les gemissements des femmes  dans les films porno , le second,  la mise en scene du pouvoir dans les discussions "amicales". 
 Ma recherche des racines du mal trouve t'elle ses limites en admettant la  cruauté ontologique de l'humain?   L'idée d'un paradis terrestre issu d'une traversée collective du mal, l'idée d'un monde avec une conscience, out?  ,  devrais je m'assoir sur l'idéal du  bien vivre ensemble?  
J'ai decidé d'aller lire un quotidien  en terrasse ensoleillée  avec un café , comme en vacances à Morlaix  (c'est comme  ça )  et penser au plaisir, à qui me fait plaisir, à qui je procure du plaisir.

mercredi 4 août 2010

encore heureux que c'est pas l'hiver

http://www.starzik.com/mp3/titres/Isis_Scene_du_froid_L_hiver_qui_nous_tourmente-188753.html

lundi 2 août 2010

ça gueule

incroyable, ça hurle dans mon immeuble. 
première fois
ps: je pense même que ça va cogner

plus faire n'importe quoi / maladie virale

Franck Lepage me fait penser.
un matin tout tranquiii illleu ...pas vrai, il n'était pas tranquille ce matin je me réveille et  je ne peux plus faire n'importe quoi. C'est un vrai gros handicap, plus pouvoir  travailler à n'importe quoi . 
J'y vais quand même;  j'avais pas de fièvre. J'ai oublié la matinée. A la cantine , le choux rouge rappé m'est apparu encore plus irradié que d'habitude. j'ai pris le RER dans l'autre sens en sifflotant  "la Vézinet" et le docteur m'a arrêté.
Depuis, ce n'est plus mon moi classique qui commande mais je ne sais qui , enfoui quelque part dans moi  mais peut être bien partout. 
quand quelque chose ne me plait pas, je ne peux pas . Point barre. le corps désigné comme garde fou.  Je peux nager ou faire du velo pendant des heures, sans éprouver de fatigue. Je m'embarque, je me laisse embarquer pas toujours avec toutes les sécurités. Je suis mise en sécurité.
Je commence à accepter  mes nouveaux impératifs,  non plus comme un handicap mais une vérité de moi qu'il faut impérativement respecter. Je ne peux plus me brader. je ne peux plus m'éviter.  Il faut encore que je me protège de la sollicitation d'autrui, de sa menace, de cette peur résiduelle d'être prise au piège, utilisée  puis expédiée dans le vide. 
Je résonne comme une cloche en verre. 
J'ai surtout besoin de temps. Pour le reste, je me débrouille pas si mal. En fait, en vrai , sous des allures de petit zoizo dans le cerveau, ma tête est aussi  en train de se recoller. Besoin de temps, pour ébaucher. j'écris ma vie un peu tous les jours, elle se mélange les pinceaux avec d'autres.
Je me perche dans mon 6eme étage, je pense.
Je me fais piquer mon 2eme vélo. 

Si j'écris ça , ce n'est pas pour qu'on dise:  "ah la pauv petite, snirf , ben oui , avec tout ce qu'elle a subi "ou "ah ! cette grosse cossarde, je vais te la remettre au taf vite fait" ...
je vous écris ces mots doux  pour signaler que je suis juste un peu en avance sur vous...Cette maladie est virale .

le vol des mots

il y a quelques jours, je mettais en ligne un lien qui permet de regarder la  video d'un spectacle de Franck Lepage (http://tvbruits.org/spip.php?article981) dont la réflexion est à mon gout très  pertinente. J'ai découvert ce sale timbanque grâce à mon  frère C. à l'esprit  caustique qui fait sa réputation et ma joie.. Un grand merci à  mon frère chéri.

sur la page d'accueil,  il est écrit : " Un philosophe aujourd’hui oublié, Herbert Marcuse, nous mettait en garde : nous ne pourrions bientôt plus critiquer efficacement le capitalisme, parce que nous n’aurions bientôt plus de mots pour le désigner négativement. 30 ans plus tard, le capitalisme s’appelle développement, la domination s’appelle partenariat, l’’exploitation s’’appelle gestion des ressources humaines et l’aliénation s’’appelle projet. Des mots qui ne permettent plus de penser la réalité mais simplement de nous y adapter en l’approuvant à l’’infini".

il y a des années, il m'est venue une histoire  ; celle d'un diable qui subtilisait graduellement les lettres de l'alphabet aux humains. Les sons disparaissaient les uns après les autres. 
Cher futur narrateur de cette fabuleuse histoire , à  ce stade , il vous faudra donner quelques exemples montés en crescendo qui rendront crédible le postulat ;  la disparition des phonèmes. 
Exemple avec cette phrase " Chair amie , je vous souhaite une bonne journée " , dite en vrai et au téléphone. les "a" puis les "n" puis les "i" disparaissent. Les rires immenses que vous allez déclencher, vous assurerons la sympathie de l'auditoire.
l'histoire continue : 
" Les humains, las de chercher des parades,  bientôt se turent. Ils s'épuisèrent entre  les synonymes et tournures de phrase de remplacement qui elles mêmes étaient trouées etc etc. On tenta  l'impro en langues des signes;  bordel total. La vraie langue des signes était atteinte du même mildiou.  Les échanges verbaux d'abord lacunaires, s'éteignirent . Des blancs de plus en plus longs et fréquents saccadaient les flux puis les envahirent. Le silence s'instaura (enfin?)  entre les hommes. Le diable s'amusait . 
Dans les livres, les lettres tracées se gommèrent, laissant des vides dans le papier et  les enseignes. Puis, des mots disparurent, des verbes, des livres, et bon plan, les factures aussi .
Les idées disparurent.
Pendant un moment, on aurait encore  pu trouver des stratégies de défense et d'attaque,  mais il fut vite trop tard pour  les formaliser, d'abord  en soi,  puis avec d'autres ou en même temps que d'autres, trop tard pour  les confronter, les mettre en commun. Fini. stop. les humains étaient tous devenus rien.
Mais voila qu'au bout de quelques temps, le diable commença à s'ennuyer fort, très fort même. Plus de spectacle de tueries  ni  de chicaneries. 
Comme les diables,  ça n'a pas de suite dans les idées et, en plus, c'est très impulsif, d'un coup de sabot, il envoya valdinguer les lettres  et les relâcha  sur terre méthode  pneumatiques des années 60 ,  via les volcans disséminés par ci par là sur le globe. 
"Allez débrouillez vous avec ça  , vraiment vous n'êtes plus drôles, je ne vous entends plus vous haïr". 
Comme des oiseaux gobeurs, les humains re-avalèrent  les lettres (et le son qui était attaché à chacune)  pendant qu'elles  retombaient doucement en flocon sur le sol. Dès le lendemain  matin , des injures, encore bancales soit , fusèrent. 
Là, j'ai un grave manque d'inspiration. Faudrait  lancer des anecdotes et surtout   tirer de cette fable  une grande leçon philosophique. Mais chacun  peut se le jouer à sa sauce. La grande tendance pourrait être : 
 le sujet est 'il d'abord de parole? On enchainera sur des histoires d'enfants loups, c'est moins théorique et tout le monde pourra suivre, petits et grands. On finira en chantant un air du "livre de la jungle" de W.Disney en trinquant.
Drôle de vie. moi, je vous le redis.

dimanche 1 août 2010

la grève

j'suis petite, très petite, j'apprends à lire. Je lis seule des livres. Des lignes faites des petits agglomérats de signes noirs imprimés sur le papier disent des choses  que je peux enfin déchiffrer et comprendre. Toutes les connaissances à découvrir dans les combinaisons des 27 lettres. La vérité du monde m'est enfin accessible. Et bientôt , grâce aux super calculateurs,  les 27 lettres piochées et assemblées au  hasard pourraient bien révéler de nouveaux sens.
je ne me souviens pas de mes premières lectures mais d'un cahier de vacances. il me fallait compter et colorier en rouge les bonnets de bain  de  dames posées devant des cabines en bois. Au  passage, j'apprends le mot "grève". La mer et la grève. La différence entre la plage et et la grève, c'est le silence et la place. 
Sur la plage , on piaille, on  se marche sur le bide  en jouant à la balle et en mangeant des chichis chauds. 
Sur la grève, il y a d'abord du vent, pas de monde mais des individus isolés et silencieux, absorbés dans leur méditation. C'est beaucoup mieux. 
La grève est sauvage, illimitée mais également calme et domptée. 
En coloriant des bonnets de bains en rouge, j'ai appris la différence entre la populasse et le classieux. ça commence tôt le dressage.

l'inconcevable

ça a commencé avec les extra terrestres. Au delà de l' image d'Epinal de l'alien  vert, méchant et gluant,  ils pourraient être totalement inconcevables à notre esprit et nos sens. 
A 10 ans, me voilà dans la merde : Comment concevoir l'inconcevable? Même plus tard,  l'argumentaire religieux  ne m'a pas tranquillisé et les mathématiques encore moi. Le dogme trinitaire  et les espaces euclidiens, non merci, à d'autres.
Avec l'âge, je me suis inclinée face à ce constat :  l'autre, moi  ou demain peuvent être inconcevables, je l'ai vécu.
j'ai vécu l'inconcevable, je vis de  l'inconcevable et pourtant la terre tourne... la vie se fabrique et de broc entre soubresauts et  homéostasie. Elle me dépasse ou se traine. Elle me laisse sans voix.
Il mieux appréhender  ce phénomène  avec confiance sinon on a pas fini de dramatiser.
"Voilà pourquoi votre fille est muette" 
Tiens,  je vais relire cette farce , je suis sûre qu'il y'a quelque chose à en tirer. 


Abd El Malik, le bon petit neg'/ travail famille patrie

article a ce sujet : http://lmsi.net/spip.php?article850
et le clip : http://www.dailymotion.com/video/xd0zjp_abd-al-malik-c-est-du-lourd_music#from=embed

le droit de citer ou les femmes dans l'espace de la conversation

http://lmsi.net/spip.php?article701