lundi 29 novembre 2010

pour vivre , il faut se risquer

et c'est bien pour ça que je me débats. pour ne pas me perdre  dans une vie faussement heureuse, dans des relations  de survie,  de semblant ou de bien pensant.  Je ne comprends pas  cette ténacité à rester malheureux.
Qu'y a t'il d'insupportable à ne plus être empêchée? 
pour vivre, il faut se risquer. 
et si l'on décide de ne pas vivre 
- ce qui est débile , croyez mon expérience car  je reviens de la non vie - 
faudrait le dire , ça serait  plus simple à gérer pour les autres.

psy et homéopathie

quand on me dit " j'y crois pas " , je trouve ça louche,  que ce soit pour l'un pour l'autre, la psy et l'homéopathie.
J'ai pratiqué les deux, l'une avec plus de fidélité que l'autre, car j'ai plutôt tendance à utiliser la phytothérapie, plus facile. 
la psy m'a sauvé la peau. s'il n'y avait pas eu la psy , je me serai certainement balancée. 
Contrairement aux bouchers ou aux boulangers chez qui  je viens chercher une qualité de produit, en psy , je recherche une complicité d'écoute. ça passe ou ça ne passe pas, faut être sur une certaine longueur d'onde avec surtout de l'humour, de la bienveillance, de la dédramatisation . Si je ne ris pas en séance, ça ne vaut pas le coup.
On choisit sa / son psy. Je n'irai jamais trouver qq de normatif ou un ayatollah d'une quelconque école , évidement !  j'ai trop  besoin d'espace autour de moi,  d'une écoute  détachée d'un savoir figé et  venant une personne qui a su se distancier des "bonnes" valeurs du monde. C'est pas donné à tout le monde, en fait.
A 25 ans, j'ai commencé par une thérapie corporelle, avec une femme très peu obsédée par les mots (elle était pas con, les mots sont souvent des leurres)  car il fallait surtout recoller mes morceaux de corps éparpillés par ci par là. Toucher, rassurer, sentir, calmer. Après quelques temps, je ne souffrais plus de cet état de distance / moi même. j'étais redevenue une et  non plus dédoublée ni parlant en écho. Vous ne pouvez pas savoir comme c'est fatigant et flippant de s'entendre parler en écho pendant des  journées entières ou de ne pouvoir approcher  d'une fenêtre de peur qu'une force interne vous pousse à sauter, ou de se lever le matin avec une  l'enclume de 100 kg dans l'estomac, enclume qui vous plombe une journée et vous la rend triste, sans demain, sans raison d'exister.
Bien plus tard, une seconde psy, plutôt classique mais très rigolote et cultivée (ça fait du bien) m'a permis de partir de Limoges pour Paris et d'entrevoir la peur de la violence paternelle  encore prégnante. 
Le troisième est très original. Il assume totalement et avec beaucoup d'humour ses névroses. je lui raconte mes pensées ou mes histoires , il me regarde et me dit " oui génial ! ou "ça ne vous dis rien cette rengaine?  ou "vous préférez un thé ou du café, avec ou sans sucre? . J'ai choisi cette fois un homme , parce que dans ma tête, représentant le monde officiel , monde auquel je ne comprend rien et auquel il faut que je me cogne sans me sentir perdante à l'avance. 
C'est ainsi que je hais les mondanités ,   les dernières news que l'on doit connaitre et ces gens ridiculement , dramatiquement  sûrs de leur place et de leur rôle dans  l'espace social. 
 Pas de crainte,  je sais me tenir, j' ai été bien élevée.