jeudi 3 juin 2010

alllez donc voir par là , ce site est bien

http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/
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je dois filer au soleil à vélo

je dois filer au soleil à vélo, le plaisir m'attend, c'est un devoir. Je me rebrancherai vers 5h du mat. d'ici là je n'aurai pas réfléchi sur amour désir, ordre et désordre, vulgarité et grossièreté.
le poivron , c'est pas bon cru. je le préfère grillé avec de l'ail et de l'huile d'olive et du sel.
Rappelons nous aussi la moutarde BORNIBUS pour la sauce zaza

litote

Litote

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La litote est une figure de rhétorique qui consiste à déguiser sa pensée de façon à la faire deviner dans toute sa force. Autrement dit, caractériser une expression de façon à susciter chez le récepteur un sens beaucoup plus fort que n’aurait fait la même idée exprimée en toute simplicité. Sans perdre de vue que cette figure envoie comme un signal destiné à être amplifié et que son intensité dépendra de la personnalité du récepteur. Paradoxalement, elle est souvent confondue avec l'atténuation ou euphémisme car l'expression des deux figures est similaire; mais la litote « a une orientation de valeur inverse de celle de l'euphémisme, qui cherche à amoindrir l'information. »[1] L'effet de la litote est principalement produit soit par un vocabulaire « neutralisé », soit par la négation d’un contraire ou autre tournure de contournement. Enfin, pour résumer, par une expression indirecte de la pensée.
Le mot « litote » vient du grec λιτότης qui signifie « apparence simple, sans apprêts » et qui avait le sens rhétorique d’une figure par laquelle on laisse entendre plus qu’on ne dit.

La litote me met dans des états d'angoisse assez croustillants. Un de mes mets favoris. J'ai appris à gérer donc tout va bien.  Tout va bien , vous dis-je.
la litote m'atteint physiquement de  même que les rébus, un truc dont je ne vais pas pouvoir  me dépêtrer. A ce jeu, je  perds à tous les coups.
Par exemple, ne pas dire "oui"  mais "je ne dis pas non" est une posture qui me sonne le cerveau comme une cloche. Comment construire une affirmation  par l'assemblage de deux négations. oui, je sais , comme en math, 2 negatifs, ça fait du positif. Sauf que là, deux négatifs ouvrent un espace audible dans lequel il faut trouver le sens réellemement  émis  parmi tant d'autres possibles. ça me paume. ça m'absorbe.
la litote travaille vraiment au corps. Tout est codé et je n'ai pas le code. la litote est une figure de style érotique . Le gueux dit "oui" ou "non", mais pas "je ne dis pas non". Le corps du gueux a faim , le corps du gueux a soif,  c'est une bête. oui/non. 
la litote est un dessous chic qui ne se dévoile pas comme ça , c'est le jeu. 
Elle me somme d'engager ce que je ne suis pas sûre d'avoir, dans un espace où je ne sais pas ce que l'autre mise. 
Tout ça a commencé  en 4eme avec Corneille. Avant, ça allait.

Pour Vale, encore

Rien ne vaut une bonne discussion autour d'une table dehors, l'été. 
surtout autour de bonnes bouteilles. Dommage nous n'en sommes pas là.

Vale, ( eh oui, vous êtes Vale..) je comprends très bien que vous vous étonniez de mon temps libre, ce n'est pas coutume de nos jours de trouver des personnes qui ne sont pas occupées à trimer. Je ne l'ai pas pris mal , j'ai répondu. 
Les" intégristes, moralisateurs, peine à jouir ( oui oui , j'ai écris ça  aussi) " qui n'ont plus lieu d'être ds mon proche périmetre, ne vous étaient pas adressé sauf  si vous en êtes.. alors, oui. 
je continue au sujet du boulot.. je parle souvent à mon chapeau.
Je n'ai jamais été élevée dans la glorification du travail exténuant, ce  travail fusilleur des corps et des esprits. Mes grand parents ont travaillé mais pas dans le martyre. L'activité de mon grand père était certes alimentaire , elle était surtout sa vie, l'espace dans lequel il se réalisait. Ma grand mère était une femme de devoir, comme les femmes savent l'être à  leur manière, gérant l'entreprise, dirigeant techniquement, moralement, affectivement, la famille . La notion de travail est plus difficile à analyser au regard de cette posture. Ma mère, une autre complexité, a trimé pour nous élever, pas dans le sens petite misère. Elle a du bosser , elle l'a fait . Quand elle restait dans les champs à garder ses chèvres, ( elle était baba cool avant l'heure,) elle lisait. Maupassant, Zola, Vian, Céline.  Je les ai découverts vers 10/11 ans,  sur ses conseils,  (Vian , c'était un peu tôt). de ce coté, la sphère du travail n'a jamais été bornée. La gestion  de la maison et des gosses était une obligation " naturelle", elle la réglait comme ça pouvait.  Le bagne n'était pas l'activité de ma mère,  car elle était source d'autonomie. Le bagne commençait  quand mon père revenait du boulot.
Il régnait dans la famille étendue une forme d'ironie envers le corps prolétarien. Je ne parle même pas des communistes qui étaient, grosso modo, des débiles fumistes. Nous étions pas des ouvriers.
j'ai gardé pour modèle la manière dont  mon grand père vivait son travail, non dissocié de lui-même. Un travail doit apporter du plaisir et de la satisfaction. Il est mon expression. j'ai du  travailler comme tout le monde,  pas le choix.  J'ai exercé plusieurs boulots totalement différents, à chaque fois, je l'ai pris comme " oui , ça je peux le faire, pourquoi pas". Pour ne citer que les derniers, documentariste video ethno,   responsable de voirie, organisation et  pilote en chef  du  salage des routes,  gestion des manifestations sur la voie publique,   chef d'imprimerie et PAO ,  organisation  et gestion de contenu intranet/ extranet etc etc etc? A chaque fois , " ah oui pourquoi pas , je peux bien le faire"  comme on fait de la plomberie ou  une installation électrique. ça aussi , je l'ai fait . C'est facile. C'est chiant aussi. Je ne les ai  pas assez bien faits, en terme de  satisfaction personnelle. je les ai faits aussi bien sinon mieux que la plupart l'aurait  ou l'a  fait . ça ne me rassure pas, le sens du devoir.. . Attention , qu'on soit bien d'accord, je ne suis pas en train de me justifier. j'ai bossé pour crouter alors autant que ce soit le moins pire.  j'aurais bien aimé avoir le courage de ne rien faire.
je n'ai plus envie de prendre le problème par ce bout de la lorgnette. Je ne veux plus me dire " ça je peux le faire"  mais " qu'as tu envie de faire? " . 
Alors, qu'as tu envie de faire Lesa Faker? Récupérer ma parole, la transformer en image et en son et la lancer dans la vie. Ce n'est pas douloureux, c'est du boulot. J'en suis là , à récupérer ma parole et commencer la  transformation. ça avance lentement, pas de manière volontariste, ça vient au hasard d'une conversion,  souvent à la suite ,  ça vient d'un réveil au milieu de la nuit ou pendant l'endormissement. J'en suis à " être et dire" ,  j'en suis à " dire, c'est être". Je sais qu'une autre phase se prépare, la mise en forme technique. c'est du boulot. ça va me mobiliser d'autres neurones.
Ce soir ,  je suis passée à  " entendre, c'est être" . Quelqu'un me dit, ce soir :  " dors bien , je veille" . L'effet a été fulgurant. Je suis tombée raide dans mon lit. Je voulais écrire quelques trucs qui me venaient  mais impossible;  je suis restée engourdie devant la page web et blanche
et j'ai dormi, protégée.
Quelqu'un me dit  que je peux dormir tranquille parce qu'elle veille. Je n'avais jamais entendu ça avant. Me refusais- je à l'entendre?  et à me mettre en situation que quelqu'un puisse me le dire? . Je sais bien qu'on a déjà veillé sur moi et autour de moi,  enfant , adulte mais ça ne s'est pas dit ni entendu comme ça.
La fulgurance vient  de cette  évidence: puisque tu veilles, je peux dormir tranquille. J'ai entendu et  j'accepte. Je peux me reposer.
Il est tout aussi évident que c'est faux. Tu ne pourrais rien s'il m'arrive quelque chose, tu ne peux pas empêcher ma mort. Je suis une entité autonome.
Oui,  mais ce soir, cette parole, luxe offert et accepté à vaincu la mort. C'est étrange , non ? 
ps: j'ai bien rigolé,  les réactions à votre commentaire  n'ont pas tardé à jaillir comme des salves de flèches. Mes anges gardiens sont armés jusqu'au dents. Vous avez vu , ça ? les tontons,  sœurs, amis, inconnus, tout le monde  sur le pont , à la rescousse. Vous ne pouvez pas imaginer le bien que ça fait de se sentir protégée. 
bon , vous ne m'avez pas répondu;  je suis  curieuse de savoir pourquoi vous me lisez.
bonne journée à vous. 
pps: je vis dans le luxe