jeudi 22 avril 2010

ah ces cochons de prolo

11h 45 . Ma fenêtre donne sur un immeuble avec terrasse. Sur cette terrasse, un prolétaire est adossé à une sortie de vmc. Il ne mange pas , il ne boit pas. il fume tranquillement au soleil. il regarde le ciel , les oiseaux peut être. Son bras passé  au dessus de sa tête le protège des rayons du soleil.
Mais  mais voilà  qu'il allonge ses lourdes pattes sur le gravier et  programme une sieste. Que fait la police?

la piscine et l'étant

Je nage beaucoup  mais jamais assez.  Dans l'eau,  les muscles et la pensée ne sont plus dissociés. L'un regule l'autre , l'un est l'autre.
Je veux nager longtemps pour trouver encore une manière de passer de l'autre coté, dans le hors temps,  là où la pensée n'est plus linéaire , ni incarcerée dans une quelconque  forme réthorique. Là où le plaisir s'étend et s'étire indéfiniment  comme un chat de l'empire celeste.
L'entrainement commence  par  diminuer l'activité  pensante , en la canalisant sur des  conneries , genre les courses à faire. Mes mandalas sont les  étiquettes de fromages, le pictogramme "handicapé" ou le bruit de la machine à trancher le pain  mise à  libre disposition du public .  Quand je ne pense pas aux courses , parce qu'en pratique  j'en ai de moins en moins je me mets juste en état de mini bonheur pas trop débordant. L'équivalent plaisir d'un verre de Pouilly avec un chèvre ni fait ni trop frais.
Après quelques  aller retour en suivant  le joint de dilatation des carreaux du fond de bassin,  j'accède à  un état de pur "étant". 
Je sens bien qu'un autre état se profile , il se trouve après 3000m . je laisse faire. y'a que ça à faire.