mercredi 30 juin 2010

dans quelques jours

Dans quelques jours, je vais revenir à Paris. Ce qui m'a intéressé lors de mon séjour à la campagne, c'est le jeu de la salamandre, renêtre  de ses cendres. Y'a pas , je ne n'arrive pas à écrire renaitre. run run être. En apparence,  il n'y pas de trajectoire dans mes errances;   pourtant à relire ce blog, le fil est quasi continu. Il déroule ma mue, expose le volcan,  le bloup bloup de sa lave et, de temps en temps,  le lâchage d'une bombe, pooum; un mot , un assemblage de mots percute l'air. Je m'adresse à qui je connais, je prends appui sur ce socle amical pour lancer ma parole à qui je ne connais pas. Dans cet espace  mental assez sécurisé, je vocalise, je me crée par la voix. Ma parole s'exerce dans un semi néant. j'apparais en caractère verdana. L'apparence est aussi impotante ( je ne corrige pas cet important lapsus du clavier) que le supposé autre que ou de l'apparence). Cette nuit. il est  étrange, ce lien entre nuit et nuire - quand la nuit  porte conseil . Le conseil des songes peut 'il nuire? oh oui, quand il déroute. Cette nuit, je songeais au hors-jeu que j'ai pratiqué si longtemps et qui m'obligeait au hors-je. 
Pour me protéger, il était nécessaire de jouer cette carte de la limite sociale, forme de retrait du monde. Techniquement, j'ai bétonné ma sécurité quotidienne. Pas de soucis alimentaire. J'ai choisi la méthode introspective pour me reconstruire, axant mon questionnement sur la relation moi / les autres,  y pressentant une réponse  à mes mots et, je pense que  pratiquement toutes les lectures et études que j'ai pu faire tournaient autour de ce pot , déclinées dans plusieurs sauces, psy, socio, image, son, angoisse , détresse, communication, politique, extase, désir, amour etc etc
ça ne m'a pas empêché de vivre et d'aimer.
Ce que je vis actuellement est d'ordre intime et personnel mais aussi universel , Effectivement, dans la réalité, le nombre de femmes ( et aussi d'hommes) dont l'intégrité a été atteinte est assez impressionnant. Universel  aussi, dans le cadre plus large du " comment on s'en sort" . 
Chacun est confronté à cette question:  " comment se sort-on  de la vie? ".

Une de ces nuits dernières, j'ai discuté longuement au téléphone avec .. , il me disait comment à 9 ans, il a essayé de se pendre avec son écharpe de Noël à la rambarde de l'escalier de l'école primaire. Je pense que cette image me restera toute ma vie. J'ai eu envie de vomir des jets monstrueux  de lave,  de brûler toute l'espèce humaine des adultes et la faire disparaitre de la surface de la terre.
Il me racontait comment il avance, comment il sait  maintenant où il est bien. Au téléphone j'écoutais son travail , lui, sans psy, sans sécurité technique et financière. Nous avons parlé de la vitalité qui fait son boulot dans l'ombre de nous même , depuis le début  de notre vie. Puis  un jour, vient la rencontre entre son soi connu et cette vitalité. Alors, il n'y a plus d'autre choix que de suivre son chemin. Nous parlions de subir notre liberté. 

un drôle de truc

il m'est arrivé un truc vraiment con; j'ai choppé une insolation à la piscine, il y a une semaine. j'ai nagé 3h , il faisait beau, dedans moi , ça criait " encore encore , nage encore" .  Alors, j'ai nagé encore et encore. Au bout d'un moment,  je suis sortie de l'eau, mais trop tard, j'étais écrevisse et  l'enflure a commencé. A la pharmacie, j'ai acheté un tas d'onguents, de l'aspirine et de l'eau et je suis rentrée chez moi. Le lendemain matin , je ne pouvais pas me lever,  je tombais ds les pommes, envie de gerber, le feu partout sur la peau. J'ai laissé faire,  y'avait plus que ça.  j'ai bu plein d'eau en me plongeant sous la douche. Rouge, rouge , œdème partout, les jambes énormes , prêtes à exploser. J'ai pris 5 kg en trois jours et un corps étrange,  croisement crapaud et vénus primitive avec une  tête un peu  comme un compteur.  L'enflure est remontée peu a peu ds les bras puis ds la tête. Une semaine plus tard , j'ai a peu près repris forme normale, . tout se résorbe doucement, je n'arrête pas de pisser. Je pèle. Je mue.

tiens, voilà un de mes preférés: marshall macluhan

Pour comprendre les médias.

[...] Dans une culture comme la nôtre, habituée de longue date à tout fragmenter et à tout diviser pour dominer, il est sans doute surprenant de se faire rappeler qu’en réalité et en pratique, le vrai message, c’est le médiu lui-même, c’est-à-dire, tout simplement, que les effets d’un médium sur l’individu ou sur la société dépendent du changement d’échelle que produit chaque nouvelle technologie, chaque prolongement de nous-mêmes, dans notre vie. ..

...Au fil de ce raisonnement, l’exemple de la lumière électrique nous éclairera peut être. La lumière électrique est de l’information pure. C’est un médium sans message, pourrait-on dire, tant qu’on ne l’utilise pas pour épeler une marque ou une publicité verbales. Ce fait, caractéristique de tous les média, signifie que le «contenu» d’un médium, quel qu’il soit, est toujours un autre médium. Le contenu de l’écriture, c’est la parole, tout comme le mot écrit est le contenu de l’imprimé et l’imprimé, celui du télégraphe. Et si l’on demande: «Quel est le contenu de la parole ?», il faut répondre: «C’est un processus «actuel» de pensée, en lui-même non verbal». Une peinture non figurative représente une manifestation directe des processus de la pensée créatrice, comme pourraient en produire des ordinateurs. Ce qui nous préoccupe ici, toutefois, ce sont les effets psychologiques et sociaux des modèles ou des produits en tant qu’accélérateurs ou amplificateurs des processus existants. En effet, le «message» d’un médium ou d’une technologie, c’est le changement d’échelle, de rythme ou de modèles qu’il provoque dans les affaires humaines. Le chemin de fer n’a pas apporté le mouvement, le transport, la roue ni la route aux hommes, mais il a accéléré et amplifié l’échelle des fonctions humaines existantes, créé de nouvelles formes de villes et de nouveaux modes de travail et de loisir. Et cela s’est produit partout où le chemin de fer a existé, que ce soit dans un milieu tropical ou polaire, indifféremment des marchandises qu’il transportait, c’est-à-dire indifféremment du contenu du médium «chemin de fer». L’avion, lui, en accélérant le rythme du transport, tend à dissoudre la forme «ferroviaire» de la ville, de la politique et de la société, et ce, indifféremment de l’usage qui en est fait. Mais revenons à la lumière électrique. Qu’on l’utilise pour la neurochirurgie ou pour éclairer un match de baseball n’a aucune importance. On pourrait même dire que ces occupations sont d’une certaine façon le contenu de la lumière électrique puisqu’elles ne pourraient pas exister sans elle. Cette évidence ne fait que souligner l’idée que «le message, c’est le médium» parce que c’est le médium qui façonne le mode et détermine l’échelle de l’activité et des relations des hommes. Les contenus ou les usages des média sont divers et sans effet sur la nature des relations humaines. En fait, c’est une des principales caractéristiques des média que leur contenu nous en cache la nature. Ce n’est que récemment que les entreprises ont pris conscience du type d’affaires qu’elles traitent. Chez IBM, on commença à voir où l’on allait quand on découvrit que l’on ne fabriquait pas du matériel de bureau et des calculatrices, mais que l’on «traitait» de l’information. La General Electric tire une partie importante de ses profits de la vente d’ampoules électriques et de systèmes d’éclairage mais n’a pas encore découvert que sa véritable activité, comme celle d’AT&amp, consiste à transporter de l’information. Si la lumière électrique échappe à l’attention comme médium de communication, c’est précisément qu’elle n’a pas de «contenu», et c’est ce qui en fait un exemple précieux de l’erreur que l’on commet couramment dans l’étude des média. En effet, on ne voit enfin la lumière électrique comme médium que lorsqu’elle sert à épeler quelque marque de commerce. Et à ce moment, ce n’est pas la lumière elle-même mais son contenu (et donc, en réalité, un autre médium) qui frappe l’attention. Le message de la lumière électrique, comme celui de l’énergie électrique pour l’industrie, est absolument radical, décentralisé et enveloppant. La lumière et l’énergie électriques, en effet, sont distinctes des usages qu’on en fait. Elles abolissent le temps et l’espace dans la société, exactement comme la radio, le télégraphe, le téléphone et la télévision...
[...] Les ondes sonores deviennent visibles sur le bord d’attaque des ailes d’un
avion au moment précis où il va franchir le mur du son. L’apparition soudaine du son à l’instant même où il va s’éteindre est un bon exemple de cette grande constante de l’être que des formes nouvelles et inverses apparaissent au moment précis où les formes antérieures culminent. La mécanisation n’a jamais été si fortement fractionnelle et séquentielle qu’à la naissance du cinéma, à l’époque où nous sommes passés de la mécanisation au monde de l’interrelation organique et de la croissance. Le cinéma, par simple accélération de la mécanique, nous a poussés de l’univers de la succession ef de la connexion au monde de la configuration et de la structuration créatrices. Le message du médium cinéma, c’est le passage des connexions linéaires à la configuration. C’est le passage d’où nous tenons cette boutade, tout à fait juste aujourd’hui: «Si ça fonctionne, c’est désuet.» Quand la vitesse de l’électricité remplace la succession mécanique qu’est le cinéma, les lignes de force des structures et des média deviennent visibles et évidentes. Nous revenons à la forme englobante de l’icône.
Le cinéma est apparu à une culture fortement alphabétisée et mécanisée comme un monde où il n’était ni rêve ni illusion que l’argent ne puisse acheter. C’est à l’âge du cinéma qu’est apparu le cubisme, décrit par E.H. Gombrich comme «la plus radicale des tentatives d’éliminer l’équivoque et d’imposer une lecture de l’image comme une construction humaine, comme une toile colorée» . Le cubisme, en effet, substitue au «point de vue» ou à l’illusion de la perspective une vision simultanée de toutes les faces de l’objet. Au lieu de l’illusion spécialisée de la troisième dimension, le cubisme dispose sur la toile une interaction de plans, une contradiction ou un conflit dramatique des modèles, de l’éclairage, de la texture, qui imposent le message par la participation. Pour plusieurs, c’est là, véritablement, une leçon de peinture et non plus d’illusionnisme. En d’autres termes, le cubisme, en nous restituant l’intérieur et l’extérieur, le dessus, le dessous, l’avant, l’arrière et tout le reste en deux dimensions, rejette l’illusion de la perspective en faveur d’une conscience sensorielle instantanée de l’ensemble. Le cubisme, en découvrant la conscience globale instantanée, annonçait brutalement que c’est le médium lui-même qui est le vrai message. N’est-il pas clair qu’au moment où le séquentiel le cède au simultané, nous passons dans un monde de structure et de configuration? N’est-ce pas ce qui s’est produit en peinture, en poésie et dans le domaine des communications ? Des segments spécialisés d’attention ont disparu au profit de la totalité du champ et nous pouvons désormais dire le plus naturellement du monde: «Le message, c’est le médium.» Avant la vitesse électrique et le champ global, il n’était pas évident que le message fût le médium lui-même. Le message, semblait-il, était le contenu. Les gens demandaient ce qu’une peinture représentait. Il ne leur serait pourtant jamais venu à l’idée de demander ce que représentaient une mélodie, une maison ou une robe. En cela, les gens avaient conservé un certain sens de l’ensemble du modèle, de l’unité de la forme et de la fonction. Mais à l’âge de l’électricité, cette notion englobante de structure et de configuration a tellement prévalu que la pédagogie l’a adoptée. [...]
[...] Notre attitude traditionnelle devant les média, et qui consiste à dire qu’ils valent ce que nous les faisons, est l’attitude typique de torpeur du retardé technologique que nous sommes. Le «contenu» d’un médium, en effet, peut être comparé au savoureux morceau de bifteck que le cambrioleur offre au chien de garde de l’esprit pour endormir son attention. 
L’effet du médium est puissant et intense parce qu’on lui donne un autre médium comme «contenu». Le contenu d’un film est un roman, une pièce ou un opéra. Et l’effet du film n’a rien à voir avec son contenu. Le «contenu» de l’écriture
ou de l’imprimerie, c’est la parole; or, le lecteur ne porte à peu près pas attention à l’imprimé ou à la parole. [...]

ce qui reste de la théorie lacanienne, c’est l’idée, magistrale à mes yeux, qu’il existerait dans l’amour en général une composante, voire une structure de nature perverse, une structure « homosexuelle sublimée » commune aux homosexuels et aux hétérosexuels". E.Roudinesco

http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CM_065_0007&DocId=12921&Index=%2Fcairn2Idx%2Fcairn&TypeID=226&HitCount=12&hits=343b+314c+3139+30d7+300c+13af+12ea+dae+13c+29+1d+1b+0&fileext=html#hit1

"....Avant d’entrer dans le détail, je répondrai que Lacan, dès 1953, fait de l’amour homosexuel le prototype de l’amour et que, comme l’amour homosexuel est à ses yeux une perversion, il y a forcément pour lui une disposition perverse dans l’amour en général, ce qu’il exprime par cette maxime inoubliable : « L’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas. » Plus encore, le « désir pervers » qui, selon lui, caractérise l’homosexualité – mais ne s’épuise pas en elle – ne se soutient que d’une « captation inépuisable du désir de l’autre[23] [23] Jacques Lacan, Le Séminaire I, 1953-1954, Les écrits techniques.... Pour bien montrer que le désir pervers caractérise autant l’homosexualité que l’hétérosexualité, Lacan commente l’œuvre de Proust : « Souvenez-vous de la prodigieuse analyse de l’homosexualité qui se développe chez Proust dans le mythe d’Albertine. Peu importe que ce personnage soit féminin – la structure de la relation est éminemment homosexuelle[24] [24] Ibid. , p. 247. .... ». E Roudinesco

mardi 22 juin 2010

le pouvoir

Chacun à le pouvoir de mort sur les autres et sur soi. 
Je prends conscience que moi aussi. 
C'est terrifiant, c'est rassurant 
car qui le sait peut aussi faire vivre.

suite conversation téléphonique

Ne pas mourir avant d'avoir touché et savouré l'universel.
Beau programme. J'ai longtemps cru qu'il était prétentieux. En fait,  il est évident. Faut juste arriver à se le dire. 

lundi 21 juin 2010

ta gueule et le sang

Je te regarde agoniser devant moi et se faire ton enlisement, jusqu'à ton dernier souffle.
Je te regarde appeler Untel ou Unetelle pour clamer ton innocence et me déclarer folle. Une, que je remercie,  t'a fort bien répondu que cette affaire est à régler avec ta conscience.
Je te hais maintenant si fort, non seulement pour tes actes antérieurs mais pour tes actes actuels. Tu aurais pu me dire : " j'ai fait n'importe quoi avec toi , que puis je faire maintenant pour t'aider? Ben , non,  tu as continué à vouloir  me tuer pour sauver ta peau.   Je te hais de colère comme on se doit de haïr au plus haut point ce qui entrave la vie. Cette capacité m'avait été interdite comme celle de jouir de ma vie (en bon père de famille,  ah !  la bonne blague ). Enfin, je te hais !
Depuis l'enfance, j'ai été  contenue, enserrée, occupée comme un territoire que l'on flingue à grands et petits feux, que l'on assèche et  que l'on pollue. C'est toi qui décidais. Tu me tenais par la terreur,  par la frayeur,  par le pouvoir, symbolique, imaginaire,  réel comme on dit dans la chanson psy. Il n'y a pas de circonstance atténuante.  Tu as fait le choix du rien de l'autre. Tu t'es servi copieusement dans ma chair si facile, jeune, chaude, effervescente. Il n'y a pas de circonstance atténuante pour  ta bêtise de bête. 
Bête, tu n'a pas compris que pendant toutes ces années, je me suis entrainée sans relâche  à ce combat, en silence, comme on prépare le match de championnat. Je m'entrainais de nuit,  dans mes profondeurs. J'ai travaillé mon corps, j'ai forgé mes armes, je les ai  pensées, conçues, pesées,  testées,  je les ai forgées à mes braises. Je ne savais pas que je faisais cela mais JE le faisais.
Enfin prête, je t'ai entrainé au milieu de l'arène;  tu pensais que comme d'habitude tu n'allais ne faire qu'une bouchée de moi. Je t'ai  provoqué dans un corps à corps dont je savais que je sortirai gagnante. Combat à la vie à la mort. Tu as oublié quelque chose parce que tu es profondément stupide, tu as oublié Moi. Tu ne pouvais même pas m'imaginer. Dans un sens, la partie a été facile, même si titanesque.  je n'ai rien eu d'autre à  faire qu'à me tenir face à toi. J'ai pris  appui sur  terre  et j'ai attendu que tu fonces  en te fixant droit dans les yeux. Moi, je suis l'arme, le javelot  incliné vers toi et calé à mes pieds, sur lequel tu t'es empalé, tout seul...Drôle de fin. Tu gigotes encore un peu, tu essaies de mordre encore . Je vois ta fin. Je te le dis. Je te le signifie. L'affaire est presque close.
J'ai encore un peu de chemin à faire pour panser et penser mes plaies. Je sais comment faire, ça va se faire. Juste une histoire de temps.

Quelqu'un que je croise depuis des années, sans heurt, sans histoire, plutôt sympathique,  me dit : "Ah !  tu vas faire un film , toi ?... tu vas faire un film contre les mecs..? ".
Allez hop,  je prends ça dans la gueule, encore une fois.  Je vais être confrontée à ça maintenant, à cette injonction :  " Tais toi ! car  c'est fini maintenant et sois gentille !", comme l'ont été les rescapés des camps. Je  dois certainement réveiller des  peurs. 
Pourtant, ma parole ne fait que commencer, elle circule.
Asseyez-vous,  asseyons-nous
sachez écouter  et parler.
ou bien partez. 

mercredi 16 juin 2010

je ne m'en lasse pas

 il a juste juste changé un mot " nous n'avions pas fini de nous parler d'amour "
"d'amour" changé en "danois".

le geste humanitaire de Montsanto

 http://www.rue89.com/planete89/2010/05/27/le-futur-agricole-dhaiti-selon-lamericain-monsanto-152649

La multinationale fait un don de 476 tonnes de semences aux agriculteurs haïtiens. Un « geste humanitaire » pour le moins intéressé.

Début mai, la firme américaine Monsanto, leader mondial des OGM, a annoncé un don à Haïti de 475 947 kilos de graines hybrides de maïs et de légumes. Ils seront distribués pendant douze mois aux paysans haïtiens avec l'aide d'autres multinationales (UPS et Kuehne+Nage). Explications sur le site Internet de la firme :
« Après le tremblement de terre, Monsanto a donné de l'argent pour le redressement d'Haïti mais il était évident que le don de nos produits -des graines de maïs et de légumes de qualité- pourrait faire réellement la différence dans la vie des Haïtiens.
Nous pensons que l'agriculture est la clé pour la récupération d'Haïti sur le long terme. »
L'opération est soutenue par le gouvernement américain puisqu'elle s'inscrit dans le cadre du projet Winner, lancé en octobre dernier par l'Agence américaine d'aide au développement international (USAID) pour aider à construire une nouvelle infrastructure agricole en Haïti.

Bientôt la fin de l'indépendance ?

En Haïti, les paysans accusent Monsanto de vouloir mettre la main sur l'agriculture locale. La vague d'indignation a débuté le 10 mai, initiée par un article du curé Jean-Yves Urfié qui dénonce le « cadeau empoisonné » de Monsanto.
Sa première inquiétude porte sur les graines envoyées par Monsanto, qu'il soupçonne d'être des OGM accompagnés d'herbicides toxiques (les « Roundup »).
Mais le ministre de l'Agriculture Joana Gué dément cette information lors d'une conférence de presse deux jours plus tard. Puis c'est au tour de Monsanto de réfuter sur son site une accusation « erronée ». Jean-Yves Urfié rectifie finalement sa dénonciation.
La seconde inquiétude de Jean-Yves Urfié porte sur la « fin de l'indépendance des agriculteurs » haïtiens :
« En Haïti, il n'y aura bientôt plus que des semences Monsanto. […]
La multinationale fait toute une publicité autour de ce don de semences qui serait un cadeau généreux. Mais les agriculteurs haïtiens qui voudront disposer du droit de resemer pour leurs récoltes futures devront payer des royalties à Monsanto. »

« Un cheval de Troie »

Beverly Bell, coordinatrice de l'association Other Worlds, qui travaille à la reconstruction d'un « Haïti plus juste », explique à Rue89 les enjeux cachés de ce don :
« Le don de Monsanto n'est pas destiné à aider les Haïtiens, c'est un cheval de Troie de la firme dans le but de contrôler le futur agricole d'Haiti.
Après le tremblement de terre, 500 000 personnes ont été déplacées vers la campagne. Des appels aux dons ont été faits pour combler le manque de nourriture.
Il n'est pas surprenant que Monsanto ait profité de l'espace libre pour exploiter les besoins des Haïtiens et exporter ses graines. »

Les paysans devront racheter les graines à replanter

Le tremblement de terre de janvier dernier avait mis en lumière les difficultés de production agricole d'Haïti, qui importe 80% de la nourriture qu'il consomme.
Le don de Monsanto risque de nuire aux projets haïtiens de « souveraineté alimentaire » : une forte production agricole locale pour une consommation locale.
En effet, les graines de maïs de Monsanto ne pouvant être resemées, les agriculteurs devront en racheter à Monsanto les années suivantes.
Une logique de marché inadéquate avec la culture paysanne d'Haïti, comme nous l'explique Ricot Jean Pierre, économiste à la PAPDA (Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif) :
« Les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et créole, à destination de leur famille et du marché local.
Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu'ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix.
Les paysans devront racheter les graines à replanter, les pesticides et les engrais de Monsanto [nécessaires à la productivité de ces graines, ndlr], alors qu'ils n'ont pas de ressources. Monsanto veut faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu'un producteur. »
Les agriculteurs n'ont d'ailleurs pas manqué de réagir à l'annonce du don. Le leader du Mouvement paysan papaye (MPP), Chavannes Jean-Baptiste, a qualifié le don de Monsanto de « nouveau tremblement de terre », enjoignant les agriculteurs à brûler toutes les graines de maïs provenant du ministère de l'Agriculture. Une marche de protestation est prévue pour le 4 juin.

Les OGM à suivre ?

Le geste de Monsanto s'inscrit dans une politique d'expansion agressive de la multinationale. La compagnie, qui a vu ses profits reculer de 19% pour le deuxième trimestre de l'exercice 2009-2010, tente d'ouvrir de nouveaux marchés.
Pour l'USAID, ce don ne conduira pas à une main mise de Monsanto sur l'agriculture locale, puisqu'il ne représente qu'une petite partie de l'aide internationale :
« D'autres organisations ont fait des dons de semences, comme Pioneer Hybrid ou le FAO des Nations unies, et le don de Monsanto ne représente qu'une petite portion du total des semences utilisées pendant la saison de croissance.
Le projet Winner s'assure que les graines soient équitablement distribuées aux paysans haïtiens. »
Monsanto pense distribuer ces graines à 10 000 paysans. Pour Beverly Bell, il y a un risque que ces graines hybrides laissent place à des OGM les années suivantes, « comme cela a été le cas dans d'autre pays » :
« Les paysans seront obligés de racheter des graines même si ce sont des OGM. »
Les soupçons sont d'autant plus forts que Monsanto, premier producteur mondial d'OGM, a un lourd passé de pratiques douteuses (agents oranges, pollution des pesticides, absences de tests sur les OGM), sur lesquelles Marie-Monique Robin avait enquêté dans son documentaire « Le monde selon Monsanto ».
En outre, les Haïtiens n'ont pas manqué de remarquer que le directeur général du projet Winne n'est autre que Jean-Robert Estimé, qui fut ministre des Affaires étrangères pendant 29 ans sous la dictature des Duvalier.
Photo : un germe de maïs sous une serre Monsanto de Chesterfield, dans le Missouri, aux Etats-Unis, le 9 octobre 2009 (Peter Newcomb/Reuters).
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

dimanche 13 juin 2010

je suis allée à Pithiviers

Je suis allée à Pithiviers par le RER D via Malesherbes où l'on m'attendait à la gare. c'est bien les amis.
Je ne me lasse pas de ces champs d'orge, de betteraves et de lin à perte de vue. les silos en béton gris plantés en pleine  brousse comme des cathédrales . j'ai oublié de prendre des photos parce que mon portable était presque à plat.
Dans l'entrée de la maison,  deux grands seaux pleins  de cerises énormes prêtes à éclater. "Vas y , vas y ,  on a déja fait des tonnes confitures, on en a marre, trop de cerises cette année". j'y suis allée franco. Blurps. 
Le soir, concert d'orgue. L'acoustique de l'église n'est pas faite pour mon oreille; pas assez sèche. ça me file la nausée physique. Heureusement,  je peux encore entendre du clavecin. C'est plus comme avant. Je perds peu à peu le comment c'était avant. Quelques fois, j'hallucine des bruits bizarres  pour compenser un  autre son ancien, perdu. 
Le soir tard, je suis restée dans le jacuzzi , brassage du corps à fond les manettes.
Le corps est une drôle d'invention. Il revendique sa belle part belle. Je ferme mes yeux dans le bain bouillonnant en m'ordonnant d'accepter la paix , de  laisser faire la paix, de laisser inventer. Mes pieds flottent sur l'écume et  se foutent de ma gueule. Les bulles vont vite à vivre et à mourir.
Je me souviens du réveil à l'hosto après qu'on m'a enlevé cette tumeur dans le coté gauchedu cerveau. Je parle;  trois mots à ma soeur, assise dans le fauteuil à coté du lit.  Je bouge, la douleur sonne partout  comme si j'étais passée sous un camion à 20 essieux. Vive la morphine. Je vois,  deux images distinctes et floues, une par œil. Je reste les yeux fermés, des taches rouges et jaunes se forment derrières les paupières. Elles bougent et vivent comme des paramécies. De quel stock d'images et de rêves suis-je en possession? Stock qui va me permettre de tenir jusqu'au rétablissement. Très vite, après quelques heures, les bulles rouge et jaunes deviennent  formes animées avec des pattes vertes, comme des araignées. Tu ne meurs plus, maintenant tu vis et hop hop hop. 
Le début de la vie , c'est ça ;  les bulles. 
Hier soir dans le jacuzzi, je regardais  mes pieds pris dans le courant en pensant à  mon oreille perdue  troquée contre la peur de mourir. j'ai plus peur de mourir. Maintenant, j'aimerais éprouver le manque.
Hier matin, j'ai appris à plonger à trois mômes. C'est pas compliqué, il suffit  de  se visualiser comme une fusée et viser le fond. ils ont pigé tout de suite. J'ai plongé et replongé avec eux. 
Demain, je vais continuer , le plus profond possible, le plus longtemps  possible.  Nager sous l'eau, remonter en surface, nager et  repartir sur le plongeoir mue par je ne sais quelle détermination.




vendredi 11 juin 2010

sorry private joke

ça,  c'est la meilleure!  ce garçon est incroyable.
http://www.forumemploientreprendre.fr/

un site à visiter

http://kaltex.free.fr/index.php?mact=Album,,default,1&albumid=9&returnid=68&page=68
A cette page Kaltex en Inde, j'aime beaucoup la sculpture intitulée "aux seins des dieux" .
A la rubrique Période Paris,  http://kaltex.free.fr/index.php?page=a-paris,  je demande "cadre de vie".


Au passage , ça aussi :

mardi 8 juin 2010

ch'peux pas m'en empêcher

Et puis j'adore qu'on me dise " ah!  ce qu'il est mignon, ce petit chat"
ça me fait léviter autant que Shalimar le matin.

faut pas que je lise les infos, faut pas que je lise les infos


Florence Woerth, l’épouse du ministre du Travail Eric Woerth, entre au conseil de surveillance de Hermès, au terme du vote intervenu lors l’assemblée générale du groupe français de luxe, lundi à Paris.
Les actionnaires d’Hermès ont approuvé sa nomination pour trois ans à 91,89%. Florence Woerth, 53 ans, qui n’occupait auparavant aucune fonction chez Hermès, gère depuis fin 2007 la fortune de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, à travers une structure financière baptisée Clymène.

Le numéro un mondial du luxe, LVMH, avait de son côté, fait entrer mi-avril l’épouse de l’ancien président de la République, Bernadette Chirac, à son conseil d’administration.
(Source AFP)


fabuleux : La France entend fournir plusieurs milliards d'euros d'armement à la Grèce.


La France entend fournir plusieurs milliards d'euros d'armement à la Grèce.

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-06-07/contrats-la-france-entend-fournir-plusieurs-milliards-d-euros-d-armement-a/1648/0/463745 

c'est vrai , c'est le moment encore plus que d'habitude . 
Pan sur le bec!  je ne comprendrais jamais rien aux histoires de ventes d'armes, de guerre qui se prépare  pour maintenir la paix,  de nucléaire par ci, de porte-avions par là, de  raison d'état des comptes en banque. 
Parce que tout ça, c'est une histoire d'hommes, comme le foot. 
D'ailleurs le foot, ça peu rendre sourd, je viens de le lire.
http://www.lepoint.fr/actualites-insolites/2010-06-08/les-vuvuzelas-les-trompettes-sud-africaines-peuvent-entrainer-une/918/0/464136
je préférais surtout  que ça rende muet ou pire. 
je hais le foot



lundi 7 juin 2010

Bons plans

AVIS (pour Bat)


Tout ça pour 3,10 €

j'ai passé une partie de ma journée à cogiter 
en :
- bullant  dans les bulles,
- bouillonnant  dans le jacuzzi (nickel propre), 
- me laissant masser toute la carcasse par les jets sous pression mega meu meu,
- tournant, virant  en surface, 
- ondulant comme la poiscaille sous l'eau (ça y est j'ai retrouvé le pli),
- sans palmes ni masque ni lunettes. 
j'avais besoin du flou. Suis sortie tout mou et le cerveau amoindri
Comme un nougat encore emballé, oublié au fond d'un sac.

Tout ça pour 3,10 €. Moi, je dis merci la Nation.

on a tort

De ne pas écouter ça , parce que ça donne des idées.
http://www.musicme.com/Compilation/Purcell:-The-Indian-Queen-0028947587217.html?play=05
et tout ce qui me donne des idées, j'aime.

dimanche 6 juin 2010

là dedans

face avant

face arrière

prendre le temps de réfléchir

tranquillement

vendredi 4 juin 2010

je viens de tomber sur cet article


il vole les goûters des écoliers 

et prend un an de prison ferme

Cet homme, âgé de 35 ans, a été jugé, jeudi, 
en comparution immédiate par le tribunal 
correctionnel de Lorient, dans le Morbihan.Lire la suite l'article

PHOTOS/VIDÉOS LIÉES


Le trentenaire avait été interpellé, la semaine dernière, en flagrant délit, après être entré par effraction, dans une école maternelle de la ville, dans le quartier de Kérentrech.
Une fois à l’intérieur des locaux, l’homme avait volé, les goûters dans les cartables des écoliers.
Un butin composé... de biscuits fourrés, de tablettes de chocolats.
Cet homme, aux conditions de vie précaires, avait déjà seize condamnations inscrites à son casier judiciaire, pour différents vols ou pour s’être introduit par effraction dans des écoles.
Le tribunal correctionnel l’a condamné
à un an de prison ferme.
Le trentenaire a été incarcéré au centre pénitentiaire
de Ploemeur, à l’issue de l’audience.
A la barre du tribunal, le prévenu a expliqué
qu’il aimait bien l’atmosphère des écoles, précise
Ouest France.
                                              
En gros , on lui fait faire un an de  taule 
pour le potentiel pédophile qu'on lui prête. 
Fortiche.
En plus, comparution immédiate pour des choco BN. 
le tapis rouge est déroulé.

je suis abonnée à ce site

je suis abonnée à la news letter de ce site. 
http://www.revues.org/


ça par exemple: http://etudesecossaises.revues.org/index87.html

hier

D'hier, je me souviens du drap en flanelle contre ma joue droite, je me suis endormie sur le ventre, descendue au bas du lit  afin que  mes pieds se détendent hors du matelas, le dessus du pied en contact avec  la tranche. j'ai dormi comme une masse. pas de réveil à 5H.
J'ai pris mon petit dej la fenêtre ouverte sur le Père Lachaise. Le soleil, putain le soleil! .
Je suis sonnée et je me sens très bien.  Un gulf stream circule de ma tête au pieds et de mes pieds à la tête,  à la façon d'un tapis roulant ( comme le  fameux qui va s'arrêter à cause de la fonte des glaces artiques) . l'effet en est reposant, apaisant, vitalisant.
Aujourd'hui pic nic dans un jardin municipal .
Vale, vous pourriez vous joindre à nous. j'ai un thermos chinois jaune qui garde le café bien chaud et un sucrier rose  et rouge. Si vous souhaitez manger autre chose que des graines germées et des galettes de tofu, il faudrait me prévenir. Prenez du fromage, je n'ai plus que du gouda aux orties. Il y a mieux.

jeudi 3 juin 2010

alllez donc voir par là , ce site est bien

http://tumourrasmoinsbete.blogspot.com/
vous pouvez également cliquer sur le titre de ce message. Quel confort !

je dois filer au soleil à vélo

je dois filer au soleil à vélo, le plaisir m'attend, c'est un devoir. Je me rebrancherai vers 5h du mat. d'ici là je n'aurai pas réfléchi sur amour désir, ordre et désordre, vulgarité et grossièreté.
le poivron , c'est pas bon cru. je le préfère grillé avec de l'ail et de l'huile d'olive et du sel.
Rappelons nous aussi la moutarde BORNIBUS pour la sauce zaza

litote

Litote

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La litote est une figure de rhétorique qui consiste à déguiser sa pensée de façon à la faire deviner dans toute sa force. Autrement dit, caractériser une expression de façon à susciter chez le récepteur un sens beaucoup plus fort que n’aurait fait la même idée exprimée en toute simplicité. Sans perdre de vue que cette figure envoie comme un signal destiné à être amplifié et que son intensité dépendra de la personnalité du récepteur. Paradoxalement, elle est souvent confondue avec l'atténuation ou euphémisme car l'expression des deux figures est similaire; mais la litote « a une orientation de valeur inverse de celle de l'euphémisme, qui cherche à amoindrir l'information. »[1] L'effet de la litote est principalement produit soit par un vocabulaire « neutralisé », soit par la négation d’un contraire ou autre tournure de contournement. Enfin, pour résumer, par une expression indirecte de la pensée.
Le mot « litote » vient du grec λιτότης qui signifie « apparence simple, sans apprêts » et qui avait le sens rhétorique d’une figure par laquelle on laisse entendre plus qu’on ne dit.

La litote me met dans des états d'angoisse assez croustillants. Un de mes mets favoris. J'ai appris à gérer donc tout va bien.  Tout va bien , vous dis-je.
la litote m'atteint physiquement de  même que les rébus, un truc dont je ne vais pas pouvoir  me dépêtrer. A ce jeu, je  perds à tous les coups.
Par exemple, ne pas dire "oui"  mais "je ne dis pas non" est une posture qui me sonne le cerveau comme une cloche. Comment construire une affirmation  par l'assemblage de deux négations. oui, je sais , comme en math, 2 negatifs, ça fait du positif. Sauf que là, deux négatifs ouvrent un espace audible dans lequel il faut trouver le sens réellemement  émis  parmi tant d'autres possibles. ça me paume. ça m'absorbe.
la litote travaille vraiment au corps. Tout est codé et je n'ai pas le code. la litote est une figure de style érotique . Le gueux dit "oui" ou "non", mais pas "je ne dis pas non". Le corps du gueux a faim , le corps du gueux a soif,  c'est une bête. oui/non. 
la litote est un dessous chic qui ne se dévoile pas comme ça , c'est le jeu. 
Elle me somme d'engager ce que je ne suis pas sûre d'avoir, dans un espace où je ne sais pas ce que l'autre mise. 
Tout ça a commencé  en 4eme avec Corneille. Avant, ça allait.

Pour Vale, encore

Rien ne vaut une bonne discussion autour d'une table dehors, l'été. 
surtout autour de bonnes bouteilles. Dommage nous n'en sommes pas là.

Vale, ( eh oui, vous êtes Vale..) je comprends très bien que vous vous étonniez de mon temps libre, ce n'est pas coutume de nos jours de trouver des personnes qui ne sont pas occupées à trimer. Je ne l'ai pas pris mal , j'ai répondu. 
Les" intégristes, moralisateurs, peine à jouir ( oui oui , j'ai écris ça  aussi) " qui n'ont plus lieu d'être ds mon proche périmetre, ne vous étaient pas adressé sauf  si vous en êtes.. alors, oui. 
je continue au sujet du boulot.. je parle souvent à mon chapeau.
Je n'ai jamais été élevée dans la glorification du travail exténuant, ce  travail fusilleur des corps et des esprits. Mes grand parents ont travaillé mais pas dans le martyre. L'activité de mon grand père était certes alimentaire , elle était surtout sa vie, l'espace dans lequel il se réalisait. Ma grand mère était une femme de devoir, comme les femmes savent l'être à  leur manière, gérant l'entreprise, dirigeant techniquement, moralement, affectivement, la famille . La notion de travail est plus difficile à analyser au regard de cette posture. Ma mère, une autre complexité, a trimé pour nous élever, pas dans le sens petite misère. Elle a du bosser , elle l'a fait . Quand elle restait dans les champs à garder ses chèvres, ( elle était baba cool avant l'heure,) elle lisait. Maupassant, Zola, Vian, Céline.  Je les ai découverts vers 10/11 ans,  sur ses conseils,  (Vian , c'était un peu tôt). de ce coté, la sphère du travail n'a jamais été bornée. La gestion  de la maison et des gosses était une obligation " naturelle", elle la réglait comme ça pouvait.  Le bagne n'était pas l'activité de ma mère,  car elle était source d'autonomie. Le bagne commençait  quand mon père revenait du boulot.
Il régnait dans la famille étendue une forme d'ironie envers le corps prolétarien. Je ne parle même pas des communistes qui étaient, grosso modo, des débiles fumistes. Nous étions pas des ouvriers.
j'ai gardé pour modèle la manière dont  mon grand père vivait son travail, non dissocié de lui-même. Un travail doit apporter du plaisir et de la satisfaction. Il est mon expression. j'ai du  travailler comme tout le monde,  pas le choix.  J'ai exercé plusieurs boulots totalement différents, à chaque fois, je l'ai pris comme " oui , ça je peux le faire, pourquoi pas". Pour ne citer que les derniers, documentariste video ethno,   responsable de voirie, organisation et  pilote en chef  du  salage des routes,  gestion des manifestations sur la voie publique,   chef d'imprimerie et PAO ,  organisation  et gestion de contenu intranet/ extranet etc etc etc? A chaque fois , " ah oui pourquoi pas , je peux bien le faire"  comme on fait de la plomberie ou  une installation électrique. ça aussi , je l'ai fait . C'est facile. C'est chiant aussi. Je ne les ai  pas assez bien faits, en terme de  satisfaction personnelle. je les ai faits aussi bien sinon mieux que la plupart l'aurait  ou l'a  fait . ça ne me rassure pas, le sens du devoir.. . Attention , qu'on soit bien d'accord, je ne suis pas en train de me justifier. j'ai bossé pour crouter alors autant que ce soit le moins pire.  j'aurais bien aimé avoir le courage de ne rien faire.
je n'ai plus envie de prendre le problème par ce bout de la lorgnette. Je ne veux plus me dire " ça je peux le faire"  mais " qu'as tu envie de faire? " . 
Alors, qu'as tu envie de faire Lesa Faker? Récupérer ma parole, la transformer en image et en son et la lancer dans la vie. Ce n'est pas douloureux, c'est du boulot. J'en suis là , à récupérer ma parole et commencer la  transformation. ça avance lentement, pas de manière volontariste, ça vient au hasard d'une conversion,  souvent à la suite ,  ça vient d'un réveil au milieu de la nuit ou pendant l'endormissement. J'en suis à " être et dire" ,  j'en suis à " dire, c'est être". Je sais qu'une autre phase se prépare, la mise en forme technique. c'est du boulot. ça va me mobiliser d'autres neurones.
Ce soir ,  je suis passée à  " entendre, c'est être" . Quelqu'un me dit, ce soir :  " dors bien , je veille" . L'effet a été fulgurant. Je suis tombée raide dans mon lit. Je voulais écrire quelques trucs qui me venaient  mais impossible;  je suis restée engourdie devant la page web et blanche
et j'ai dormi, protégée.
Quelqu'un me dit  que je peux dormir tranquille parce qu'elle veille. Je n'avais jamais entendu ça avant. Me refusais- je à l'entendre?  et à me mettre en situation que quelqu'un puisse me le dire? . Je sais bien qu'on a déjà veillé sur moi et autour de moi,  enfant , adulte mais ça ne s'est pas dit ni entendu comme ça.
La fulgurance vient  de cette  évidence: puisque tu veilles, je peux dormir tranquille. J'ai entendu et  j'accepte. Je peux me reposer.
Il est tout aussi évident que c'est faux. Tu ne pourrais rien s'il m'arrive quelque chose, tu ne peux pas empêcher ma mort. Je suis une entité autonome.
Oui,  mais ce soir, cette parole, luxe offert et accepté à vaincu la mort. C'est étrange , non ? 
ps: j'ai bien rigolé,  les réactions à votre commentaire  n'ont pas tardé à jaillir comme des salves de flèches. Mes anges gardiens sont armés jusqu'au dents. Vous avez vu , ça ? les tontons,  sœurs, amis, inconnus, tout le monde  sur le pont , à la rescousse. Vous ne pouvez pas imaginer le bien que ça fait de se sentir protégée. 
bon , vous ne m'avez pas répondu;  je suis  curieuse de savoir pourquoi vous me lisez.
bonne journée à vous. 
pps: je vis dans le luxe

mercredi 2 juin 2010

deux livres me reviennent à l'esprit.

la séquestrée de Poitiers. André Gide
http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-36006882.html

Herculine Barbin 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Herculine_Barbin
texte à telecharger: 
http://www.leboucher.com/vous/_accueille.html?herculine/barbin.html~centregc

petaflop

le petaflop est une unité de mesure. Il correspond à un million de milliard d'opérations à la minute, en informatique. Les ordinateurs qui petaflopent s'utilisent pour la recherche ( laquelle? ) en boursicotage?
Vivement que tout ça se prenne les pinceaux, que les réseaux sautent, vive les pannes électriques, on ira boire des coups ds les rades avec des lampes frontales équipées de leds. 
Bon,  faut que je me concentre 5 mn , j'ai 3000 m de plaisir en perspective, je savoure d'avance. Je vais badigeonner mon masque au liquide vaisselle pour colmater. Plus de fuite, c'est garanti. J'espère que ça ne va pas  me foutre  des boutons partout sur la tronche. 
En vrai, je vais vous le dire, j'aime bien les ordi qui vont vite, j'aime bien les progrès de la chirurgie,  la mécanique sans frottement, j'aime bien les machines pas possibles qui font des trucs impensables. j'aime bien quand on est moins débile que d'habitude. 

pour Vale, rien que pour

Vale m'écrit
" depuis tout ce temps où je vous lis, je me pose quelques questions...
Vous semblez disposer de beaucoup de temps libre, non ? Vous ne travaillez donc point ?
Et, certains de vos propos me chagrinent. A chaque fois que vous parlez d'amour, c'est toujours teinté de négatif. "tracas, se plier au désir de l'autre", etc... je n'ai plus en tête vos propos exacts.
Vous ne savez donc pas que l'amour donne des ailes ???
Qu'il porte ?
Ce désir si bien chanté par Sanson, "désir de désir, intense. Désir de désir, immense. Désir de chaud...".
L'Autre n'est pas obligatoirement une contrainte, comme vous le dites.
Kesskisepasse donc ?
Et si vous alliez vous allonger, non ? n'en déplaise à Onfray, ça peut aider.
Vale  "

Non, Vale, en ce moment , je ne travaille pas . Le chamane qui, dans son beau cabinet, me fait parler de moi et que de moi, comme si j'étais à la fois  la maman juive de moi-même et moi-même,  progéniture de maman juive qui est moi-même,  vous voyez l'affaire.. je disais donc que mon chamane me délivre non seulement des  émois de tous mes moi ,  mais également, tous les mois me délivre une prolongation officielle. Un tie break extensible tant que besoin. C'est écrit, signé , tamponné.
Je m'offre ce luxe, ce super luxe de notre époque ; du temps et moi.  il est vrai que la morale actuelle ne pose plus la question du bonheur mais impose le labeur dans la sueur et le sacrifice inexorable. Seulement, j'ai pas que ça à faire, j'ai un autre programme sur le gaz,  je me dois  impérativement  de savourer chaque seconde de ce temps qui m'est enfin restitué.. Je me laisse naitre. Avant, je n'étais pas assez forte. Ce sont  des années de thérapie, environ 10 ans , en plusieurs séquences, 7 ans bon train, sans sécher une seule séance  puis un an,  de temps en temps , pour gérer les affaires courantes. Les 7 premières années ont consisté à rassembler et faire remarcher ensemble  tous les morceaux  de moi, pulvérisés dans la galaxie. L'anéantissement,  c'est le classique symptôme des personnes  dont l'intégrité physique et morale a été malmenée . La psy m'a sauvé la peau, les os, le cerveau et l'humour.
En ce moment, je nage dans mon grand bassin, je bulle dans mon  périmètre  ni sous estimé, ni surestimée , bien axé ou un peu flottant. Personne ne vient m'emmerder, nom de dieu! A ce niveau, le monde est sans limite , il y  a de place pour tous. Plus l'on est à savoir  prendre place au milieu de soi,  moins on se gène, se gratte, se fout sur la tronche. J'aime les gens qui habitent leur  périmètre. Ils n'écrasent pas,  sont  régénérants et  généreux. Je suis attirée par eux comme par  les chats. Ils  me laissent  en cadeau un  bonheur à distiller tranquillement pendant les jours qui suivent leur passage. Je viens  de passer quelques heures avec une personne qui possède ce don. c'est superbe, magnifique.
Ah oui... "désir de désir, intense. Désir de désir, immense. Désir de chaud..." ça donne des ailes.. ces grandes immenses ailes,  spéciales looping et rase-mottes, double salto arrière et piquet en torche, carlingue  en feu, puis écrasement au sol,  désossée.  Je sais me damner avec délectation et me relever. Seulement des fois , voyez vous, y'a des séries noires qui font dire : " là, c'est clair, je dois être karmiquement maudite  ou, au mieux,  ensorcelée". Alors je me fais pousser des ailes d'eau, je me chouchoute, je prends soin de moi en attendant des jours meilleurs. Je suis une amoureuse,  une ringarde, une droguée de sentiments et d'empreintes physique de l'autre, j'adore les plaisirs de la chair et de l'esprit. Voyez le genre. Mais je préfère rien plutôt que du moyen ou de l'ennuyeux. En plus,  j'exige du haut de gamme, de l'exotique, du pas déja vu. Je ne carbure pas à l'ordinaire.
Mes termes ne sont pas vraiment "tracas ni "se plier aux exigences de l'autre" mais plutôt " comment détecter les trucs qui ne  me vont pas et que je ne  veux pas affronter de peur de la perdre, en sachant qu'on va se perdre puisque ça ne roule pas bien". Je trouve ça plutôt positif comme point de vue, le courage de partir au lieu de trampouiller tristement ds la morbidité. Je ne supporte pas (ou plus les drames), ça ne m'excite pas.
Ma parole vaut autant qu'une autre, une autre parole vaut autant que la mienne, enfin..jusqu'à une certaine limite,  les moralisateurs -trices, les intégristes de tout poil,  les méchant(e)s, les tordu(e)s, les haineux-ses , les chieurs, les peines à jouir qui font trinquer les autres par amour , c'est non,  simplement non. ça dégage à la kalash  s'il le faut mais ça dégage.
j'aime pas les tons de martyre. je n'aime pas la plainte à perpétuité. Je n'ai pas souvent la tête de qq qui travaille, oui c'est vrai, c'est vrai. Je ne suis pas une besogneuse. je rêvasse et je suis monotâche. Je m'ennuie à mourir à la sauterie annuelle du Préfet ou équivalent  et avec les gens qui se prennent au sérieux. C'est comme ça.

Mais je suis bavarde , bavarde, je n'ai parlé que de moi.
Vous cher(e) Vale,  comment ça se passe dans vos neurones,  le boulot, le cul, les sentiments, le temps qui passe, la mort, la psy
et qu'est qui vous intéresse à me lire , depuis le temps?