mardi 2 novembre 2010

parrhesia, pour faire avancer nos mondes

 ...Parce que “la pensée - écrit Foucault - n’est pas ce qui habite une conduite et lui donne un sens ; elle est plutôt ce qui permet de prendre du recul par rapport à cette manière de faire ou de réagir, de se la donner comme objet de pensée et de l’interroger sur son sens, ses conditions et ses fins. La pensée, c’est la liberté par rapport à ce qu’on fait, le mouvement par lequel on s’en détache, on le constitue comme objet et on le réfléchit comme problème” . 
L’histoire de la pensée, donc, est avant tout l’analyse d’une liberté, ou bien l’analyse de la possibilité qui se donne historiquement à l’existence de cette liberté. La pensée est ce qui habite la distance entre nous et nos mœurs, ce qui permet le détachement, la déprise. Dans cette perspective, la vérité n’est pas la posture philosophique qui prétend interpréter correctement le monde, mais un instrument d’autotransformation, un moyen de maîtrise de soi.(...)
extrait de "La parrhèsia : le courage de la révolte et de la vérité" Fulvia Carnevale

et puis écouter : 
http://michel-foucault-archives.org/spip.php?article389

et télécharger le texte en bas de page:
 http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4440  

1 commentaire:

  1. Oui, et ça c'est la fin des philosophes autoproclamés et de leurs fonds de commerce... et ils le défendent;, les fumiers !

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