dimanche 5 mai 2013

fringues

Une de mes plaies est la recherche de fringues. Est ce parce que j'ai eu longtemps trop de kilos?
Devoir m'acheter des vêtements est une des pires choses  qui puisse m'arriver. je n'essaie plus dans les magasins, je prends ce qui me semble aller , je teste seule dans un lieu ami , je donne si ça ne me va pas. Quand j'habitais ds le 20 eme , je récupérais des jeans dans la rue. Au fil des années, j'ai fini par opter pour l'uniforme suivant, tee shirt noir, jean  ( l'eté ) ou pantalon en cuir ( l'hiver).
Même dans ce minimum social, je ne peux m'empêcher de penser aux gamines ( c'set surtout des gamines) , payées 2,50€ le mois, qui ont découpé, cousu, collé l'étiquette de la marque, mis en paquet etc les trois bouts de tissus qui m'entourent. Que je m'habille en cher ou de pas cher, au bout de la  chaine, de l'autre coté du monde , en Inde ou en Chine, y'a des esclaves enfants que j'exploite. Je suis coincée. Pas question non plus que je porte  du lin / chanvre made in France , teint à la cochenille du murier des Cevennes et à la pelure d'oignons de Roscoff. 
j’étouffe dans les magasins de fringues, je hais les caissières et les patronnes, bêtes comme leurs pieds. Oui, oui  quelques fois , il y a de bonnes surprises:  la vendeuse qui ne va pas faire long feu, celle qui déconseille l'achat d'un produit parce que c'est de la daube. C'est rare.
Je ne supporte pas l'image sociale qui suinte à travers le tissus. je cherche à être neutre mais je crois que ça ne marche pas vraiment. j'ai pas la tête à être neutre.
Il  suffit d'être fringuée cher pour affirmer sa supériorité sociale ( fric et sexe) . Faut donc affirmer sa supériorité... je le sens quand je touche ce tee shirt noir, acheté dans un bazar a 2€ ou a Décathlon. Je ne sais pas comment faire, je ne sais jamais comment faire. je me fais offrir des fringues, comme ça c'est pas de ma faute. je récupère de l'occasion , comme ça je me sens collaborer qu'au second degré.
Quelques fois je me demande ce que pensent les enfants qui travaillent à la chaine dans les usines de godemichets pour les blancs d'Amérique, d'Australie d'Europe et  de Russie. Toute la journée, ils lsurveillent , chargent , dechargent des chaines, des milliers  de bites mauves, chattes poilues rousses, tabliers de soubrettes, des  machins , tout ce qu'on veut qui vibrent , rouges noirs cloutés, fouettés, clignotants.
Ces mêmes,  z'ont peut être la dalle ou  envie de dormir. Peut être qu'ils  prennent des amphétamines de contrebande. Le soir , ils ne doivent pas faire long feu . Pas besoin qu'on leur répète dix fois d'aller au lit.

Tout cette la culpabilité a commencé avec le Biafra ( http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9f/Biafra_independent_state_map-fr.svg).
je ne m'en sortirai jamais.
et eux ?



ça commence dès le matin, c'est peut être pour ça que je me lève tard :  pour retarder le moment du lever.
dès que je sors de la douche, je touche un vêtement

2 commentaires:

  1. jette un œil à ça... Bises/bises

    http://pplemoqueur.blogspot.fr/2013/03/petites-litanies-progressistes.html

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  2. Les Puces de Montreuil, c'est pas fait pour les chiens !

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