jeudi 4 novembre 2010

Metamorphosis ou Dragonfly

je me suis engagée vis a vis de moi même à fabriquer un film au sujet de l'inceste. ça traine, je m'éparpille , je culpabilise de ne pas m'y mettre sérieusement,  me renvoyant à l'image de moi encore et toujours bonne à rien. 
En fait, il avance bien plus que je ne le pense. Il avance avec mes expériences, mes rencontres,  mes réflexions  au quotidien, mon regard porté sur le monde. Mon blog en est la trace, non dans sa forme littéraire ni littérale ni dans une optique de recherche d'une  vérité mais dans sa structure et  son évolution, en tant lieu de mémoire et d'ouverture aux autres.
Ce film traite de la métamorphose, a partir de celle de la libellule, et sous son nom anglais de "dragonfly" qui sonne plus combattant et explorateur de mondes que "libellule".  
( voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Metamorphosis et : http://lfaker.blogspot.com/2009/11/faut-regarder-dragon-fly-en-folie.html) 


Cependant, la métamorphose que je souhaite traiter dans ce film , dépasse évidement  le cadre de la  détermination biologique. Elle interroge sur la vitalité originelle inscrite, je pense en chacun de nous. 
Pour nous humains sociaux, il se présente le choix suivant: soit de  ligoter cette vitalité, de la bâillonner et  vivre sous le régime la terreur du  " je ne veux pas penser et savoir " soit  sous le signe de la responsabilité .
Malgré moi, la responsabilité s'est imposée à moi - tardivement dans sa forme actuelle. Je me déligote, à mon rythme, de la culpabilité et de l'angoisse.  
En parallèle, je travaille à la consolidation , par la réflexion et la pratique, de la "loi des collatéraux" (grosso modo :  liberté , égalité , fraternité, reconnaissance de soi aux yeux des autres et vice versa, négociation, mesure des limites). Je lâche  la loi du tyran,  issue du "je ne veux rien savoir",  loi qui offre à chacun, en compensation de sa soumission,  un  repos apparenté plus à l'anesthésie qu'à la paix , interne à soi et collective. 
Putain de bordel,  prochaine réincarnation,  je serai lombric, repos mérité. 



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