Dans son blog, PP le moqueur commente le discours d'un "philosophe" du dimanche, mr Cepedes. j'ai commencé a répondre dans la case "commentaire" mais la réponse se faisant plus longue que prévue, je la publie ici, chez moi ..
Ce que prônent ces gens, est avant tout le maintien d'un ordre social et symbolique. Les "déviances" intimes, sexuelles, identitaires, non transgressifs, (pas celle du pdg qui se fait flageller les fesses par des putes déguisées en sécrétaires ou le bon père de famille adepte de la sodomie rapide et nocturne dans les squares) qui pourraient faire chavirer cet ordre des choses, les fait flipper. Ce que leur montre d'autres sexualités et d'autres pratiques relationnelles domestiques , est la voie à une autre considération, hors cadre, de soi et des autres. Le vieux schéma de la différence (les femmes, les hommes, les blancs et les noirs ( et les autres) , les jeunes , les vieux, le yin , le yang.. etc. issu de l'idéologie de la division pour mieux régner, risque d'en prendre un coup . A l'heure actuelle , le discours psy distille à sa façon ce message : Tu n'existes que si, et seulement si, tu te sépares et te différencie de ta mère ( ce vampire par essence !) via la loi du Père. La résolution du complexe d'Oedipe donne que le petit garçon à une bite comme papa si possible encore plus grosse (mais il n'en est jamais véritablement sûr) et il est dans sa destinée de conquérir l'espace social et les espaces vides (et vierges). La petite fille n'en a pas , n'a rien, elle vient d'un autre rien. Elle est sommée de retourner au rien fondamental des femmes. Elle devra se faire à l'idée qu'elle est un espace vide ( mais aussi avide et dangereux), à combler, à faire remplir par la puissance phallique afin de porter en sa chair , le futur porteur de la même puissance phallique.
Pour que tout marche dans le meilleur des mondes , il faut faire en sorte que chacun intègre son rôle de fille ou de garçon. On doit produire de la division, du conquérant et du à conquérir, du vainqueur et du à vaincre , de l' actif et du passif, du fous et du pas fous, des loosers et des gagnants etc. Il faut sans cesse reproduire ce discours dont le socle est celui la différence des sexes. En haut de l'échelle de valeur des règnes , il y a toujours le masculin en haut et le féminin en bas. On est jamais soi dans cette affaire mais chargé de reproduire du même, même histoire, même discours. Drôle de contradiction que la norme "hétéro"sexuelle. Elle est homo phallo centrée. Quiconque se risque à contester cet ordre et ses marquages symboliques , risque l'exclusion et l' inexistence.
Cependant, le champs des pratiques sexuelles s'élargit bien plus que ce qui s'avoue et plus seulement en terme de transgression. Il est tout a fait intéressant de regarder les sites de vente de gadgets sexuels. Une chose remarquable est l'apparition des vibromasseurs adaptés à la physiologie, clitoridienne, vaginale, pénienne, anale. Il y en a de toutes les formes, de toutes les tailles, de toute les couleurs. La forme pénienne comme unique support d'excitation, c'est fini. Le sexe des femmes n'incarne plus le réceptacle passif du sexe actif mais veut jouir à sa convenance. Le clitoris peut enfin se revendiquer comme source élémentaire de plaisir, ( fini le discours freudien et post freudien sur les vrais femmes vaginales et immatures clitoridiennes ? ), l'anus est reconnu comme fortement innervé. Les fantasmes standardisés des prédateurs mâles et proies femelles ne suffisent plus à pimenter les pratiques sexuels. On passe à autre chose, on expérimente. Merci aux pds, les premiers à avoir assumé et fait savoir. Le fist fucking, sport de l'extrême, a permis la "légalisation" morale de la pénétration anale soft.
Jouir, c'est quoi (aussi) ? c'est lâcher prise sur un mode d'être à soi. On délègue à l'autre, parce que c'est bien et bien étrange, le pouvoir de nous envoyer en l'air, pour un temps déterminé. Se sentir envahie, perdre le contrôle, se dessaisir de soi, est un acte libérateur; enfin ! ne plus être assujettie à la pesanteur terrestre, au carcan du temps et de l'espace fini, d'un moi social lourd à porter (y'a véritablement de la mystique là dedans). Pour parvenir à cela, toutes les figures de style sont bonnes. On est pas dupes....enfin, nous ne devrions pas l' être.
La tradition hétérosexuelle classe ce lâcher prise dans la catégorie féminin et masochiste, (" fait moi mal Johnny ") et assigne cet unique rôle aux femmes en s'appuyant sur une pseudo détermination physiologique ( ah la nature, c'est beau et si bien fait !) La psychologie de profondeurs envisage, dans une certaine limite, la part de féminin en chaque mâle ( le repos du guerrier) et celle de masculin en chaque femme, mais pas trop quand même , faudrait pas déborder le cadre ! la femme phallique, celle qui pourrait voler le feu sacré, est le monstre de foire , quand il n'est pas celui à abattre. Une femme en politique doit démontrer qu'en rien, elle ne veut (prendre ) le pouvoir des hommes aux hommes. Oui , elle en utilisera un , soit! mais "complémentaire".
Le mieux, quand même, est qu'une femme bosse dans l'ombre et se taise. On les aime bonnes techniciennes sages, celles qui savent comprendre que les mâles sont des grands enfants qu'il faut savoir prendre en charge et ne pas castrer en leur faisant de l'ombre. Encore mieux, les femmes de pouvoir peuvent faire frémir dans l'alcôve à condition que tout rentre dans l'ordre au petit matin au moment de la vaisselle, du torchage de cul des mômes et qu'elles la ferment si leur salaire est en moyenne 20 % inferieurs à ceux de leurs homologues masculins.
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Le mieux, quand même, est qu'une femme bosse dans l'ombre et se taise. On les aime bonnes techniciennes sages, celles qui savent comprendre que les mâles sont des grands enfants qu'il faut savoir prendre en charge et ne pas castrer en leur faisant de l'ombre. Encore mieux, les femmes de pouvoir peuvent faire frémir dans l'alcôve à condition que tout rentre dans l'ordre au petit matin au moment de la vaisselle, du torchage de cul des mômes et qu'elles la ferment si leur salaire est en moyenne 20 % inferieurs à ceux de leurs homologues masculins.
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En vrai, celle ou celui qui envoie en l'air n'a aucun pouvoir " naturel" et légitime, sur celui ou celle qui se laisse envahir. C'est ce qu'apprennent au monde les pratiques homosexuelles aujourd'hui ( pas celles initiatiques des Grecs). Si tu es homo , tu peux être autoreverse. Les filles ensemble se font royalement jouir hors schéma, sans pénis avec un mec accroché derrière.Ce qu'elles se font n'est pas une pâle copie de l'Acte sexuel réglementaire, non non.. mais bien rock'n roll, du bien vrai ... Hors cadre hors cadre... merde alors , elles jouissent sans nous ! ça , c'est perturbant.
Ce que disent les pratiques homo est que l'occupation de l'espace public, l'espace du travail et la sphère domestique et celle de l'intime , pourraient bien se penser et se vivre autrement, hors des jeux comportementaux normés, hiérarchisés, étouffants et mortifères.
Ce que font savoir aussi les pratiques homo, est que la relation de pouvoir peut ne pas être liée au sexe mais à la personne mais ça , c'est une autre histoire, à un autre niveau.
Ce que disent les pratiques homo est que l'occupation de l'espace public, l'espace du travail et la sphère domestique et celle de l'intime , pourraient bien se penser et se vivre autrement, hors des jeux comportementaux normés, hiérarchisés, étouffants et mortifères.
Ce que font savoir aussi les pratiques homo, est que la relation de pouvoir peut ne pas être liée au sexe mais à la personne mais ça , c'est une autre histoire, à un autre niveau.
Et s'il se révélait par exemple que les femmes étaient potentiellement aussi capable d'actes violents que les hommes, (les chiffres de la violence exercées par les femmes augmentent à bonne allure, surtout celles des gamines), il faudrait repenser la violence non plus comme une fatalité hormonale mais comme un fait d'humain et un fait social sur lequel il faut se pencher autrement.
et que ce pseudo philosophe aille se faire foutre, ligoté dans sa camisole idéologique , ça lui fera le plus grand bien
et à nous aussi.
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