mercredi 30 juin 2010

dans quelques jours

Dans quelques jours, je vais revenir à Paris. Ce qui m'a intéressé lors de mon séjour à la campagne, c'est le jeu de la salamandre, renêtre  de ses cendres. Y'a pas , je ne n'arrive pas à écrire renaitre. run run être. En apparence,  il n'y pas de trajectoire dans mes errances;   pourtant à relire ce blog, le fil est quasi continu. Il déroule ma mue, expose le volcan,  le bloup bloup de sa lave et, de temps en temps,  le lâchage d'une bombe, pooum; un mot , un assemblage de mots percute l'air. Je m'adresse à qui je connais, je prends appui sur ce socle amical pour lancer ma parole à qui je ne connais pas. Dans cet espace  mental assez sécurisé, je vocalise, je me crée par la voix. Ma parole s'exerce dans un semi néant. j'apparais en caractère verdana. L'apparence est aussi impotante ( je ne corrige pas cet important lapsus du clavier) que le supposé autre que ou de l'apparence). Cette nuit. il est  étrange, ce lien entre nuit et nuire - quand la nuit  porte conseil . Le conseil des songes peut 'il nuire? oh oui, quand il déroute. Cette nuit, je songeais au hors-jeu que j'ai pratiqué si longtemps et qui m'obligeait au hors-je. 
Pour me protéger, il était nécessaire de jouer cette carte de la limite sociale, forme de retrait du monde. Techniquement, j'ai bétonné ma sécurité quotidienne. Pas de soucis alimentaire. J'ai choisi la méthode introspective pour me reconstruire, axant mon questionnement sur la relation moi / les autres,  y pressentant une réponse  à mes mots et, je pense que  pratiquement toutes les lectures et études que j'ai pu faire tournaient autour de ce pot , déclinées dans plusieurs sauces, psy, socio, image, son, angoisse , détresse, communication, politique, extase, désir, amour etc etc
ça ne m'a pas empêché de vivre et d'aimer.
Ce que je vis actuellement est d'ordre intime et personnel mais aussi universel , Effectivement, dans la réalité, le nombre de femmes ( et aussi d'hommes) dont l'intégrité a été atteinte est assez impressionnant. Universel  aussi, dans le cadre plus large du " comment on s'en sort" . 
Chacun est confronté à cette question:  " comment se sort-on  de la vie? ".

Une de ces nuits dernières, j'ai discuté longuement au téléphone avec .. , il me disait comment à 9 ans, il a essayé de se pendre avec son écharpe de Noël à la rambarde de l'escalier de l'école primaire. Je pense que cette image me restera toute ma vie. J'ai eu envie de vomir des jets monstrueux  de lave,  de brûler toute l'espèce humaine des adultes et la faire disparaitre de la surface de la terre.
Il me racontait comment il avance, comment il sait  maintenant où il est bien. Au téléphone j'écoutais son travail , lui, sans psy, sans sécurité technique et financière. Nous avons parlé de la vitalité qui fait son boulot dans l'ombre de nous même , depuis le début  de notre vie. Puis  un jour, vient la rencontre entre son soi connu et cette vitalité. Alors, il n'y a plus d'autre choix que de suivre son chemin. Nous parlions de subir notre liberté. 

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