mardi 20 avril 2010

le devoir d'intelligence



Le devoir d'intelligence n'est pas un choix mais un mécanisme de survie. Il est bouffant mais sans lui, pas de légitimité à vivre, pas de sens, pas d'issue. Il est bouffant parce que toujours en bruit de fond de commerce et qu'il témoigne de la complexité et de la violence du soi face à l'autre, du soi, avec, sans, contre les autres, du soi avec ou sans soi.
Le devoir d'intelligence commence très tôt, à quelques mois, dès la naissance, même avant peut être. Le nourrisson sait que sans cette stratégie, il ne survivra pas car il ne peut pas compter sur son environnement, trop précaire voire dangereux. Il sait qu'il devra s'autocréer.
L'intelligence est en perpétuel devoir de création ex nihilo, dans l'impossibilité de s'interrompre sauf à prendre le risque de disparaitre. Ce risque non pris, interdit l'accès à sa vitalité ontologique, frappée d'inexistence et d'illégitimité. Mais il faut vivre et l'on vit. La tension interne se manifeste de 100 manières, dont le doute et l'élaboration quasi névrotique d'une éthique de vie bordée de sens du devoir. Le devoir d'intelligence ne garantis pas l'intelligence...
Un jour, la vitalité s'impose dans un souffle lent et persistant, sous forme d'une grève personnelle interne et sociale, d'un retour inédit sur soi. Elle travaille seule à la reconstruction de l'imagination, sur un mode nomade.En poussant, elle déroute  le devoir
La vie est une grande farceuse tout de même.

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