vendredi 30 octobre 2009

la béance de l'humain



Il faut une famille à l'humain afin qu'il puisse y jouer son drame d'humain pour accéder enfin à son drame personnel qui le renverra à sa béance d'humain.

dites moi donc les lacanien(ne)s, toute cette histoire du phallus, ça tourne autour de cette béance et du manque fondamental ?
Les hommes (avec leur bite et leur couteau) incarneraient le rempart contre la perte de l'illusion; " je veux pas la perdre, je veux veut pas qu'on me la coupe, je ne veux pas voir, je ne veux pas savoir ..."?
et les femmes incarneraient la réalité de cette illusion : celles qui ne disent plus rien et qui portent la béance.. à la face du monde.

Quoi qu'il en soit ( le couac en soi,) ça ne change rien.
je ne sais pas pourquoi mais je vais lire Camus

et puis, je suis allée fouiner sur la toile :

Pour Lacan, le phallus est le signifiant du manque pour les deux sexes, le signifiant de l'objet perdu, conçu imaginairement comme une complétude béate avec le corps de la mère, l'objet total.

Lacan et Freud (ainsi que l'école de Mélanie Klein) divergent sur la nature de cet objet perdu qui se trouve à la source du désir. Pour Freud, l'objet perdu est le corps de la mère, nous souffrons tous d'une nostalgie de la vie prénatale ; pour Lacan, il ne s'agit que d'un mythe imaginaire pour donner corps à un manque qui n'a pas de référent.

Dans cette conception, la femme ne se définit que par la négative, négativement, elle "[la femme] n'existe pas" (selon la formule célèbre de Lacan), la positivité de son sexe n'existe pas, on ne peut pas l'étiqueter (alors que L'homme serait "à l'article de la mort") et c'est ce qui fait sa spécificité. Le seul moyen d'éviter cet écueil serait de métaphoriser le sexe féminin comme phallique, mais en ce cas un problème de cohérence se pose, les 3 ordres Réel, Symbolique et Imaginaire ne se recoupent pas. Néanmoins, l'article La jouissance de la femme (dans Encore, Séminaire XX) apporte un éclairage intéressant même s'il peut apparaître partiel du point de vue strictement scientifique. Ici, Lacan semble dire que s'il y a quelque chose de la femme qui résiste à la saisie par le langage, c'est probablement parce qu'il existe en elle quelque chose qui fondamentalement la relie à la mystique et à l'ineffable.

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