mardi 13 juillet 2010

même dans mes rêves, c'était pas vatican 2

J'allais au cathé. j'avais quoi ; 7ans?
je rêve que la vierge marie m'invite a manger à l'église du bled, (Salle en Toulon, dans la Vienne) à midi . J'arrive à l'heure. D'un coté de la travée centrale,  les filles , de l'autre les garçons. Je la vois de dos  la vierge Marie, habillée comme une statue en plâtre  peinte et repeinte . Elle est installée à l'autel qui pour la circonstance fait aussi restaurant. Elle lave une salade. Sur le  coté , des burettes d'huile et de vinaigre.
Elle finit de rincer la batavia ( ça fait plus latin que laitue) et cherche un saladier; soulève la nappe blanche,  regarde dessous l'autel, à coté, dans le tabernacle, y'en  pas ; y'en a pas. Elle leve les yeux , miracle , la lumière ,  l'éclairage... la suspension en verre dépoli fera l'affaire. Elle la décroche ; Marie est prompte et  adroite. Elle mélange dedans la salade , l'huile et le vinaigre, elle touille et retouille. C'est prêt. Elle se retourne vers l'assemblée.
Moi, je suis au premier rang, coté fille ou garçon , j'en sais trop rien. Je tends le bec comme pour communier, elle me refile un bout de salade en guise d'hostie. Mais horreur, elle n'avait pas lavé le saladier;  la poussière colle partout,  à la vinaigrette, sur les bords du plat . Ah non ! , je ne peux pas avaler ça, je profite de son retournement vers l'autel pour fuir à tout jamais. 
Jamais, jamais,  j'avalerai de salades,  pas plus celles des curetons que des autres, ceux des notables, ceux des moralisateurs et des faux cul et des autres.
Quant à la foi.. ouarf ouarf . Je me demande pourquoi on nous oblige à  se poser cette question de dieu et tout la bastringue. Pour éviter de se poser la question de soi et de ce qu'on fiche ici ?  de sa liberté, par exemple ? . Mon vrai fantasme de base de liberté  est le saut en parachute depuis très haut. La chute libre en hurlant de plaisir et de peur,  quel pied. Pas le faire la sotte à l'élastique, non c'est pour les petits cadres d'entreprise de merde,  mais un vrai bon saut depuis 5 000 m au moins.
Dans la littérature catho,  j'adore saint Augustin et  saint Thomas, ces deux enculeurs ... la  top de la sophistication de l'enculage de mouche. Fallait le faire, pousser  l'absurde jusque là, même Raymond Devos ne l'a pas fait.

1 commentaire:

  1. je me souviens de ma première entrée dans une église, un jour de pâques, st julien l'ars, vienne :) avec des nonnes engrillagées qui chantaient derrière. La fascination-répulsion pour un autre monde, les mains inconnues qu'on me tend à moi, gamine impie, à la fin d'la messe, et ma terreur, définitive : surtout jamais être enfermée, et ma conscience, définitive, merde ça existe, quand même.

    RépondreSupprimer