mercredi 2 juin 2010

pour Vale, rien que pour

Vale m'écrit
" depuis tout ce temps où je vous lis, je me pose quelques questions...
Vous semblez disposer de beaucoup de temps libre, non ? Vous ne travaillez donc point ?
Et, certains de vos propos me chagrinent. A chaque fois que vous parlez d'amour, c'est toujours teinté de négatif. "tracas, se plier au désir de l'autre", etc... je n'ai plus en tête vos propos exacts.
Vous ne savez donc pas que l'amour donne des ailes ???
Qu'il porte ?
Ce désir si bien chanté par Sanson, "désir de désir, intense. Désir de désir, immense. Désir de chaud...".
L'Autre n'est pas obligatoirement une contrainte, comme vous le dites.
Kesskisepasse donc ?
Et si vous alliez vous allonger, non ? n'en déplaise à Onfray, ça peut aider.
Vale  "

Non, Vale, en ce moment , je ne travaille pas . Le chamane qui, dans son beau cabinet, me fait parler de moi et que de moi, comme si j'étais à la fois  la maman juive de moi-même et moi-même,  progéniture de maman juive qui est moi-même,  vous voyez l'affaire.. je disais donc que mon chamane me délivre non seulement des  émois de tous mes moi ,  mais également, tous les mois me délivre une prolongation officielle. Un tie break extensible tant que besoin. C'est écrit, signé , tamponné.
Je m'offre ce luxe, ce super luxe de notre époque ; du temps et moi.  il est vrai que la morale actuelle ne pose plus la question du bonheur mais impose le labeur dans la sueur et le sacrifice inexorable. Seulement, j'ai pas que ça à faire, j'ai un autre programme sur le gaz,  je me dois  impérativement  de savourer chaque seconde de ce temps qui m'est enfin restitué.. Je me laisse naitre. Avant, je n'étais pas assez forte. Ce sont  des années de thérapie, environ 10 ans , en plusieurs séquences, 7 ans bon train, sans sécher une seule séance  puis un an,  de temps en temps , pour gérer les affaires courantes. Les 7 premières années ont consisté à rassembler et faire remarcher ensemble  tous les morceaux  de moi, pulvérisés dans la galaxie. L'anéantissement,  c'est le classique symptôme des personnes  dont l'intégrité physique et morale a été malmenée . La psy m'a sauvé la peau, les os, le cerveau et l'humour.
En ce moment, je nage dans mon grand bassin, je bulle dans mon  périmètre  ni sous estimé, ni surestimée , bien axé ou un peu flottant. Personne ne vient m'emmerder, nom de dieu! A ce niveau, le monde est sans limite , il y  a de place pour tous. Plus l'on est à savoir  prendre place au milieu de soi,  moins on se gène, se gratte, se fout sur la tronche. J'aime les gens qui habitent leur  périmètre. Ils n'écrasent pas,  sont  régénérants et  généreux. Je suis attirée par eux comme par  les chats. Ils  me laissent  en cadeau un  bonheur à distiller tranquillement pendant les jours qui suivent leur passage. Je viens  de passer quelques heures avec une personne qui possède ce don. c'est superbe, magnifique.
Ah oui... "désir de désir, intense. Désir de désir, immense. Désir de chaud..." ça donne des ailes.. ces grandes immenses ailes,  spéciales looping et rase-mottes, double salto arrière et piquet en torche, carlingue  en feu, puis écrasement au sol,  désossée.  Je sais me damner avec délectation et me relever. Seulement des fois , voyez vous, y'a des séries noires qui font dire : " là, c'est clair, je dois être karmiquement maudite  ou, au mieux,  ensorcelée". Alors je me fais pousser des ailes d'eau, je me chouchoute, je prends soin de moi en attendant des jours meilleurs. Je suis une amoureuse,  une ringarde, une droguée de sentiments et d'empreintes physique de l'autre, j'adore les plaisirs de la chair et de l'esprit. Voyez le genre. Mais je préfère rien plutôt que du moyen ou de l'ennuyeux. En plus,  j'exige du haut de gamme, de l'exotique, du pas déja vu. Je ne carbure pas à l'ordinaire.
Mes termes ne sont pas vraiment "tracas ni "se plier aux exigences de l'autre" mais plutôt " comment détecter les trucs qui ne  me vont pas et que je ne  veux pas affronter de peur de la perdre, en sachant qu'on va se perdre puisque ça ne roule pas bien". Je trouve ça plutôt positif comme point de vue, le courage de partir au lieu de trampouiller tristement ds la morbidité. Je ne supporte pas (ou plus les drames), ça ne m'excite pas.
Ma parole vaut autant qu'une autre, une autre parole vaut autant que la mienne, enfin..jusqu'à une certaine limite,  les moralisateurs -trices, les intégristes de tout poil,  les méchant(e)s, les tordu(e)s, les haineux-ses , les chieurs, les peines à jouir qui font trinquer les autres par amour , c'est non,  simplement non. ça dégage à la kalash  s'il le faut mais ça dégage.
j'aime pas les tons de martyre. je n'aime pas la plainte à perpétuité. Je n'ai pas souvent la tête de qq qui travaille, oui c'est vrai, c'est vrai. Je ne suis pas une besogneuse. je rêvasse et je suis monotâche. Je m'ennuie à mourir à la sauterie annuelle du Préfet ou équivalent  et avec les gens qui se prennent au sérieux. C'est comme ça.

Mais je suis bavarde , bavarde, je n'ai parlé que de moi.
Vous cher(e) Vale,  comment ça se passe dans vos neurones,  le boulot, le cul, les sentiments, le temps qui passe, la mort, la psy
et qu'est qui vous intéresse à me lire , depuis le temps?

13 commentaires:

  1. Je n'avais aps osé...MAis ce commentaire de Vale m'a profondément choqué. Je n'aime pas les gens pur qui l'amour est ainsi affirmé. Et je n'en vois pas dans ce commentaire. Quiest agressif. A lire, De l'amour d Stendhal et l'art d'aimer, de Fromm: ça décoiffe...Et l'amour, on le voit à ces lecture et dans uen vraie exérience, n'est pas seulemetn un luxe bourgeois.
    De plus, quand on vit quelqu'un qui ne travaioe pas, on la ferme: soit c'est un chômeur désespéré, soit c'est un esthète heureux qui accepte soit la richyesse, soit la précarité.Non usé par le travail, io peut rayonner au mieu de nuire à son entourage par une humeur muvaise due à la soulission ordinaire. C'est un modèle et, souvent, il est plus utile à la société qu'une horde de besogneux acariâtres... Quelle est cette idéologoe venant de Vale, pleine de reproches non affirmé, d'agressivité larvée;Moi, en tout cas, j'ai rarement tragvaillé: je n daigne pas. bien sûr j'ai fait des boulots dures, chatiers, livraisons;Mais je ne m'y suis pas investi, c'étaient des vacances de glandage. En revanche, j'ai oeuvré, oui. J4ai "travaillé" mieux, j'ai oeuvré, j'ai cherché, j'ai voulu, j'ai payé.. Ce qu'est l'art, ce qu'est la joie de savoir. Le "travail" n'a jamais été pour moi que le moyen bas et veule, paresseux mentalement et crevant physiquement (oui, j'ai même livré des poêles en fonte!) de trouver le moyen de vivre autrement qu'un travailleur, qu'un ouvrier, qu'un employé... Je préfère l'ouvrage, l'oeuvre, la besogne au travail qui rabaisse et pose un énorme problème social, affectif et moral...Mac Orlan le disit bien:


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    Je me demande pourquoi l’idée de nourriture fut toujours associée au principe de travail. L’erreur doit provenir de cettre association d’idées. Pierre Mac Orlan, « L’Allemagne en sursis », Paris-soir. Articles parus des 8- 15 mars aux 20-22 mars 193-----------------------------
    Onpeut être véritablement plus utile au monde autrement que par le travail, produceur de me ntalités désastruses, d'échecs vitaux et de haine.
    Quat à l'amour, sentiment considéré comme obligatoire, s'il n'est pas celui de l'artiste, de l'artisan (homme d'ouvrage, de labeur, et non de travail), il faut encore penser à Stendhal: "il n'y a pas d'amour au dessous de 100 000 f. de rente"... Du moins damour possible...car si l'amour existe dan sla précarité, c'est face a danger...J'y reviendrai sur cette notion, l'amour bourgeois (le bourgeoi est celui qui veut que ses enfatns fassent de bonnes études) et prolétaire (le prolétaire,au sens romain, est celui qui n'est riche que de ses enfants, les exploite et c'est pour cela qu'il "prolifère", mot de la même racine que prolétaire... Eh oui, ce travail des enfants -ou cette prostitution- séculaire, millénaire n'empêche pas forcément l'amour... Mais quel amour? ..revoir la Strada et Gelsomina vendue à Zampano...
    bref, la grandeur de Lesa falker dépasse de beaucoup ces âneries complaisantes, bourgeoises et ordinaire!
    Et, puisque travail il y a, n'oublions jamais que les gros bourges puants des clubs service genre rotary ou les gros truste donnent plus d'argent pour le pauvres que toutes les ONG et autres caritatifs, nids d'espions colonialistes! Un rentier raporte plus qu'un travailleur...c'est dégueulasse? bof!
    Ne travaillez jamais! Ca rend maussade et ça nuit à l'entourage
    hors landau
    Honneur et gloire à Lesa Falker, nom de d'là! elle suscite une malveillance larvée amusante et, de ce fait, révèle des choses pas très reluisantes! J'ai dit, hi! hi!
    ous sommes tous des Seigneurs: assumons et respectons les autres en Seigneurs égaux! au lieu de tuer par amour comme un vulgaire croyant!
    bref ce commentaire insidieux m'a horripilé ne vous défendez pas, Lesa, cognez et vivez bien: soyez fière et tapez dur!

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  2. trop, très grand merci Anonyme, amateur de la vraie vie , immense comme le soleil radieux. Ton commentaire va me mettre encore plus de super humeur pour toute la journée.

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  3. hors landau, je ne me défends pas, je dis. c'est tout et je n'ai pas fini de dire. bonne journée à vous.

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  4. oui moi aussi je viens vous dire bravo et vive l'éloge de la paresse !
    de quel droit quelqu'un se permet-il de vous juger sans savoir, parce qu'on ne peut jamais rien en savoir, ce qui vous a constitué comme être humain.
    Comme si l'amour il suffisait de le décider pour l'être... comme si la seule vraie valeur était celle du travail...
    enfant je me demandais souvent, en voyant rentrer mon père éreinté d'une journée d'esclavage, pourquoi il fallait travailler... ben pour acheter à manger m'avait-il répondu.
    Si je peux acheter à manger sans travailler, alors je le fais.
    continuez comme ça, profitez de ce que notre système social vous accorde, sans culpabilité et avec bonheur, c'est la seule chose qui compte.

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  5. Sachant que le mot travail vient du latin « tripalium », rien que ça moi, je n'y vais pas ! je ne suis pas née pour être torturée pendant 42 ans. Vivre, profiter de la vie, rire, telle est ma philosophie ! la vie n'est pas toujours drôle, alors se faire empaler consciemment par dessus le marché, très peu pour moi ! Il faut savoir observer les chats pour comprendre ça !

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  6. on appuie sur un bouton et ....... feu d'artifice........

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  7. ah ! pour les non-latinistes, Vale n'est pas mon prénom, juste une référence.
    J'aurais pu signer Céline, Romain ou Alfred...
    Quel prénom se glissera le mieux dans vos préjugés ?
    C'est dingue ça. Je m'étonne juste que vous, Lesa, soyez libre le jour, rien de plus, pour que cela déclenche des qualificatifs péjoratifs, intégriste, moralisateur, ...
    Respirez un bon coup et calmez-vous...

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  8. Ah mais, on le sait et même et surtout pour les latinistes, "Vale" n'est pas comme vous dites, une "référence", mais comme je l'ai déjà dit, une simple formule de politesse, banale, qu'on écrivait à la fin de toute lettre... Cicéron en abuse...
    Pour ce qui est des "qualificatifs péjoratifs, intégriste, moralisateur," dis donc, ma poule, tu te rends pas compte de la manière dont tu t'exprimes ? On ne t'a jamais dit que tu étais odieuse ? dans le fond et dans la forme ? T'es pas intégriste, t'es antipathique... C'est chiant ça, d'être connement antipathique... Et contre ça , y a pas de thérapie...

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  9. ben... contre la vulgarité non plus, pas de thérapie.
    Je maintiens, c'est une référence. Qui ne signifie pas obligatoirement "bibliographique"
    Et quelle insulte pour les Gallinacées !
    On va essayer de ne pas se mettre à votre niveau, coco, autre chose à prouver dans la vie.
    Virtuellement vôtre,
    vale...

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  10. bon . on va aller a la plage et on mangera des glaces après le bain

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  11. Je vais pas revenir sur le thème boulot, je crois qu'on a fait le tour mais sur ce fin, original et profond aphorisme : "l'amour donne des ailes", vous avez 4 heures...
    Non , sérieusement, Vale, vous y croyez vraiment? Ces ailes, elles vous servent à quoi? A vous bruler au soleil, à partir loin, à vous poser dans un nid?
    Et pourquoi confondre amour et désir? S'ils ne sont pas incompatibles, ils ne sont pas nécessairement simultanés, non? Bon allez, j'arrête en vous laissant méditer sur cette pensée profonde :"aimer n'est pas se regarder l'un l'autre mais regarder ensemble dans la même direction..."

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  12. Bon, j'ai moi même réfléchi à cette puissante vision de l'amour sus-citée, voici le fruit de mes méditations:
    Je ne pense pas que la levrette soit l'unique façon de s'aimer, le missionnaire a aussi son charme!
    J'aimerais beaucoup qu'on en débatte demain, Lésa et PP, votre contribution me semble tout à fait indispensable!
    PS: la vulgarité, ça doit faire partie du génome...

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