jeudi 12 novembre 2009

Il me reste sur les mains la trace de mes frères

il me reste sur les mains la trace de  mes frères. il  me reste  l'odeur de leur cuir chevelu que nos corps à corps violents faisaient émerger ainsi que  le sang et les hurlements de douleur. Une pudeur résiduelle nous empêche encore  d'en parler.
Nous nous sommes vu dans notre désarroi intégral. Nous avons grandi et pour chacun de nous , l'autre est l'ennemi parce qu'il  a vu notre nudité, nos  faiblesses et notre  lâcheté.
Mes frères ont vu les larmes de l'humiliation et de la solitude qui continuent de  couler  quelques fois,  dans un lit,  à coté de celle  qu'on aime si fort  et qui dort.

1 commentaire:

  1. Oui... je crois que tout est dit que seule, toi, pouvais dire et le dire si bien.

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