il me reste sur les mains la trace de mes frères. il me reste l'odeur de leur cuir chevelu que nos corps à corps violents faisaient émerger ainsi que le sang et les hurlements de douleur. Une pudeur résiduelle nous empêche encore d'en parler.
Nous nous sommes vu dans notre désarroi intégral. Nous avons grandi et pour chacun de nous , l'autre est l'ennemi parce qu'il a vu notre nudité, nos faiblesses et notre lâcheté.
Mes frères ont vu les larmes de l'humiliation et de la solitude qui continuent de couler quelques fois, dans un lit, à coté de celle qu'on aime si fort et qui dort.
Oui... je crois que tout est dit que seule, toi, pouvais dire et le dire si bien.
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