En bonne fonctionnaire territoriale du service COM d'une ville de France, me voila désignée membre de la délégation chargée d'apporter la contribution de la ville au Festival inter-galactique de la Paix qui se déroule quelque part dans l'Univers.
Le vaisseau spatial qui ne vole pas mais traverse l'espace ( un jour ici un autre ailleurs), est issu du croisement d'un super engin de forage de minerai extraterrestre, une sorte de gros hanneton en acier blindé et d'une cuisine Cagivo ultramoderne avec écrans de contrôles en projection laser et tout le confort moderne.
Au cour de notre déplacement dans l'espace-temps , nous sommes attaqués par des créatures bizarres à la Bilal, offensives mais se débrouillant très mal. Je me souviens arriver au lieu du festival en canardant quelques soldats dans l'escalier recouvert de moquette rouge sang.
Nous sommes trois de la délégation à chercher la salle de remise des prix. Nous traversons un couloir déserté avec , ça et là, des tables vides et sales. De vieux mégots, signe d'anxiété généralisée, trainent dans des couvercles de boite de film 16mm. Ambiance gueule de bois de fin de festivités.
Deux stagiaires nous annoncent que le festival est un désastre à cause de l'impossibilité de la paix intergalactique. ILs ne reste plus que ces deux stagiaires, les responsables sont barrés. Notre délégation était pourtant chargée de remettre un prix, une sorte de pyramide de ferrero roche d'or dont la pointe, qui commence à hauteur de la pyramide, diffuse une lumière bleue verte profonde et reposante.Comme un cadeau de rois mages, je porte l'objet dans les mains et comme une conne désespérée, je me mets à pleurer de tristesse. Très vite mes larmes se calment et laissent place à une énergie légere, déterminée, joyeuse. Je me dis qu'il ne faut pas capituler , ne pas se décourager. Il faut continuer à oeuvrer pour la paix et que ma collectivité prenne en charge le festival de la Paix intergalactique (ou intergalactique de la Paix).
FIN
Pas mal non ? FIN
Mon coté messianique , soldat de la paix qui ressort.
Ah ! ce sens inaltérable du sacrifice ! ce coût de la rédemption des autres et la nôtre qui nous est commun ! On finira au paradis, c'est tout vu, c'est comme ça !
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