Ce qui est normal ne m'est jamais apparu très normal.
Essentiellement la règle d'être dans le monde, différente si l'on est homme ou femme, distribution du pouvoir sur le mode éléphant/alouette.
Les scènes de tables festives m'ont toujours semblé des plus aberrantes . Le rituel de répartition des tâches, répartition c'est beaucoup dire car à table , le seul moment où les mecs s'activaient était la cuisson des brochettes au barbecue, la découpe du gigot , l'ouverture des huitres, le débouchage des bouteilles de vin. Je me souviens des blagues, celles que le groupe permettait, autorisait, sollicitait, portées par le chef de bande ou de bandaison. Les femmes n'étaient pas autorisées à raconter des blagues, c'était vulgaire et inconcevable. Le dressage des esprits et des corps passe aussi par ces rassemblements ritualisés.
Les blagues de cul à 98 % sexistes ou anti pd ( les tapettes) disent que le sexe masculin est la seule vraie référence possible et imaginable et que l'autre sexe y est soumis. Je me souviens qu'une femme est baisable ou pas, mettable ou pas, tirable ou pas, qu'elle est coincée donc mal baisée si elle ne rit pas de ces blagues et une " vraie salope" si elle est bonne (au lit). Au fait , que se passe 'il donc de si sale avec ces femmes salopes?
A ces histoires, les femmes riaient aussi. Je n'ai jamais compris. C'est d'elles dont on parle si abjectement. Personne ne riaient pas, personne n'a eu envie de dire "ça ne me fait pas rire"?Tout le monde était il tellement à l'aise sauf moi ?
Il y avait aussi les blagues racistes. Une autre époque me direz vous, oui oui.
J'ai regardéles pubs pour les films pornos et des extraits. 9 titres sur 10 contient le mot "salope" Visiblement ce qui excite est de voir une fille, une femme se faire emboutir par tous les trous en même temps pour, in fine, la souiller.Tout ça pour son bien, pour la calmer ou/et pour la punir, cette "salope".
On démontre par l'audiovisuel donc par a+b , qu'au fond, elle n'attend que ça , se faire baiser dans l'avilissement et la violence, dans le négatif. Faut s'y mettre à plusieurs pour l'amener à la raison et à l'ordre. Dans le fantasme commun, la représentation négative des hommes est contenue dans la "perversion", anecdoctisée, marginalisée dans de grands classiques comme le mangeur du pain préalablement trempé dans l'urine des toilettes publiques, le pédophile vicelard, l'homme de pouvoir qui rêve de se faire talquer le cul par une subordonnée et enfin jouer à la gonzesse en se faisant par exemple sodomiser par un gros noir . Dans les films de pd, il me semble que le fonds de commerce est basé sur la performance, gros sexe et exhibition des corps body buildés dans une esthétique classique et stéreotypée gréco-hollywoodienne. Même à tendance masochiste ou morbide, le ton reste celui d'un performeur accompagné par le ou les partenaires.
Les femmes,elles, doivent être révélées à leur vraie nature d'esclave, remise à leur vraie place, renvoyée à leur essence masochiste et inférieure. Heureusement, il y a toujours une bande de mec, des bons copains pour dévoiler aux spectateurs/voyeurs cette vérité et leur faire voir comment les femmes doivent uniquement jouir de leur statut de dégradée. D'ailleurs y a t'il des scènes où les femmes jouissent vraiment ? non, grosso modo, les films se terminent par des scènes sordides de marquage de territoire. C'est qui qu'est le chef ici!!! Elles gémissent.
Dans ces mises en scène, les femmes participent à la révélation de leur infériorité aux yeux du monde et ça ne rigole pas. Leur présence à l'écran signe leur consentement car si elles, actrices ET femmes, n'aimaient pas ça , elle ne seraient pas là. Elles actent elles mêmes leur soumission et font voir le chemin de la vérité aux autres femmes , spectatrices un peu cruches. Elles gémissent beaucoup, apparaissent couchées ou à 4 pattes, on ne sait pas trop si c'est de plaisir ou de douleur d'animal soumis. On en conclut "de plaisir et de douleur". On joue sur une supposée demande masochiste latente de leur part comme on suppose que les chiens aiment se faire botter le cul par leur maitre, qui ne doit ou peut être formulée par la femme elle-même (elle ne fait que gémir mais pas parler) et qui ne se révèle que via un homme, le vrai et seul révelateur. "Il faut un homme pour casser tes résistances. Regarde: je sais de toi ce que toi tu sais même pas de toi même. Je te réveille, je te révèle". Dans cette version hard du mythe du prince charmant que s'exerce la violence du pouvoir.
Quel est le vrai héros des films porno? l'acte violant corrélatif à l'exercice et la consécration d'un pouvoir absolu sur l'autre. Quel est le thème du film porno, le châtiment encouru par les femmes et la suprématie du pouvoir mâle. On suppose donc une faute préalable. Pourquoi châtier les femmes? Que lui reproche t'on ? La capacité à faire naitre et, pour les petits d'hommes, de n'être sorti que de ce trou là ( et non pas de la cuisse de Jupiter)? de les avoir berné parce que la vie sur terre est frappée de mortalité? Les femmes détiennent le pouvoir de la vie. Soit.
Oui mais pas seulement. Le pouvoir de jouissance des femmes exerce une terrible fascination, les vagins dentés et castrateurs, les clitoris rivaux de pénis, les mythes d'amazones etc. la jouissance féminine, c'est puissant. ça décoiffe, une femme qui jouit. Plus c'est bien, plus c'est insaisissable.
Peur que ça échappe et que ça demande encore plus ? Peur de ne pas être potentiellement à la hauteur? Danger qu'elle ait envie de passer à qq'un d'autre qui ferait mieux? Alors on se met à plusieurs, en horde, pour éteindre le feu et maitriser la bête.
Ces jeunes mâles ne sont pas sortis d'une homosexualité adolescente où ce sexe féminin que l'on méprise, ce trou noir cache aussi leurs parties de masturbation collective, cf leur suprême communion sur les terrains de foot.
La message porno est "faites taire ces chiennes en chaleur". Il faut les con/tenir, les baiser, les avoir. Il est impératif de les assujettir . Bouches et sexes cousus , sexualité, sensualité sous contrôle, mis en conformité à des "plaisirs/règles" normés et inculqués au quotidien.
On punit les femmes parce qu 'elles pourraient jouir "plus" que les mecs, être plus puissantes? parce que si les femmes accédaient à un statut de sujet sexuel, elles pourraient envoyer un coup de pied dans " l'entre hommes" de l'ado homo erectus ?
On punit les femmes parce qu 'elles pourraient jouir "plus" que les mecs, être plus puissantes? parce que si les femmes accédaient à un statut de sujet sexuel, elles pourraient envoyer un coup de pied dans " l'entre hommes" de l'ado homo erectus ?
Les stats montrent qu'une femme meure tous les 2,2 jours sous les coups de leur "compagnon" ( celui qui accompagne). je constate que peu d'hommes se font signifier dans la rue qu'ils sont sales sexuellement et que pour cela ils doivent être battus. Je constate que le sexe des hommes est la référence (ce qui est bien est bandant , on a des couilles ou pas etc etc), le sexe des hommes n'est pas une souillure à souiller mais l'outil de la justice comme le colt.
Je ne dis évidement pas que toutes les relations hétérosexuelles sont à jeter, je vois bien plein de couples heureux, civilisés et certainement inventifs. je vois et parle avec des hommes qui ne sont pas des machines de guerre et qui n'ont pas envie d'être assujettis à ces images.
mais ce qui m'intéresse surtout est de savoir pourquoi les femmes acceptent quasiment sans broncher ces représentations aussi négatives d'elles.
Les femmes font semblant de rire en riant tout de même de blagues sexistes, comme les bons nègres quand on leur tape dans le dos en disant "y'a bon banania".
Elles font semblant de vivre en vivant dans un monde où la norme sous jascente et discriminatoire est une homosexualité d'adolescents.
Alors pourquoi ne feraient 'elles pas faire semblant de jouir en jouissant tout de même ?
que se passe t'il dans la tête d'un otage?
Le syndrome de Stockholm semble être une manifestation de l'inconscient, poussé par le premier but de l'être humain : la survie. En effet, dans les fantasmes du sujet concerné, en s'attirant la sympathie de l'agresseur, l'agressé se croit hors du danger, croyant contrôler, même inconsciemment, les émotions de l'agresseur. Ce qui lui vaudra peut-être l'épargne de sa vie au profit d'une pacification pouvant être poussée à une fraternisation. En fait, c'est de l'angoisse que le sujet se protège, car le danger est toujours réel.
.
qu'est-ce qui vous prend à ratisser dans le caniveau ? Vous vous ennuyez à ce point ? Vacances, vacances...
RépondreSupprimerEt sur la vulgarité régnant dans les salles de garde hospitalières, non ?
Et sur la brutalité des éleveurs de pitbulls , hein ? Pas un p'tit sujet ?
Rien non plus sur l'utilisation des femmes dans les clubs échangistes ?
Et ces putes, enrôlées, engeôlées, entoxicomaniées, non ? pas un seul petit mot ?
Mais c'est que c'est bien vrai, les femmes seraient des exutoires ??? Comme vous y allez ? Il existe, ce monde-là ? Non non, juste dans les films.
Pornos seulement.
Eh ben , pas sortis de l'auberge, avec des poncifs pareils.
tiens donc, votre réaction est symptomatique, je trouve; l faut donc se taire sous prétexte que la violence est un poncif. un article contre la guerre aurait il suscité la même étiquette ?il faut donc se taire encore?
RépondreSupprimerde quels symptômes s'agirait-il ????
RépondreSupprimerCertaines femmes sont complices.
RépondreSupprimerUne amie m'a dit un jour qu'elle cherchait dans un homme, je cite : "un maître sur qui régner". A part le paradoxe "amusant", j'ai surtout vu une histoire de domination et de pouvoir, dans un sens ou dans l'autre. A pleurer de bêtise.
je crois que vous n'avez rien compris à mon propos, désolée de vous décevoir
RépondreSupprimerAnonyme, vus ne me decevez pas .. je n'ai pas compris ceque vous vouliez dire , j'en conviens puisque vous le dites. Pourriez vous tenter d'éclairer ma lanterne?
RépondreSupprimerpetit frere, oui les femmes sont complices , est ce le syndrome du larbin? une flemme d'inventer d'autres types de relations ou de fantasmes? j'avoue que je nen sais rien. N'y a t'il de relations sado/maso?et salement maso?
RépondreSupprimersalement ? ou seulement maso ?
RépondreSupprimerincroyable ! l'hydre à deux têtes ! je m'adresse à votre frère et c'est vous qui répondez !
RépondreSupprimerAnonyme,
RépondreSupprimerEn vous lisant on se sent dans la situation de "A" s'adressant à "H", l'un des trois personnages du très marrant "Shaga" de Duras,je cite de mémoire : "Je comprends ce que vous dites, mais ce que vous voulez dire en disant ce que vous dites, ça je ne le comprends pas..."
Vous êtes un personnage du théâtre de l'absurde, c'est extraordinaire et si rare n'en rencontrer dans la vie courante.